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La Suisse s'interroge à la veille de la grève des généralistes

La nouvelle grille des tarifs d'analyse inquiète les praticiens concernés.
La nouvelle grille des tarifs d'analyse inquiète les praticiens concernés.
Autour de l'arc lémanique, les quotidiens préparent leurs lecteurs à la grève des médecins généralistes. Côté alémanique, la presse offre une tribune à Pascal Couchepin, qui relance le débat sur une adhésion de la Suisse à l'Union européenne. Et toujours à propos du Conseil fédéral, les journaux s'amusent des mesquineries d'Ueli Maurer, qui défie Peer Steinbrück en changeant de voiture de fonction.

Attention, débrayage de toubibs

Demain, les médecins genevois et vaudois seront en grève. Manif,
pétition au Grand Conseil: ce sera la totale, résume 24 heures , qui rappelle qu'au coeur du conflit se
trouvent les nouveaux tarifs à la baisse pour les analyses
élaborées par l'Office fédérale de santé publique. Mais en toile de
fond, c'est le manque de relève qui inquiète les praticiens. En
accumulant des obstacles et des mesures qui péjorent la médecine
générale, on n'encourage pas les jeunes médecins à choisir cette
voie, déplorent certains généralistes. Alors que les médecins
généralistes appellent à faire grève, Le Temps met en exergue une autre controverse qui
s'envenime: le numérus clausus, qui restreint l'accès aux études de
médecine, est reconduit par les autorités, contre l'avis de la FMH.
C'est cette formation de médecins qui suscite ce matin une
interrogation dans les colonnes du Temps. Sur fond de pénurie, les
vents contraires se multiplient à propos de la manière de former
les praticiens. Aujourd'hui, estime l'éditorialiste du Temps, face
aux défis multiples, la concertation au niveau nationale semble
nécessaire. Le numérus clausus en médecine n'a jamais offert une
solution pertinente. Mais le décalage actuel quasi-linguistique
n'est plus tenable. Il faudra bien que les facultés définissent un
cadre commun. Bref, il s'agit pour Le Temps d'un défi national.

L'Europe divise les radicaux

Pascal Couchepin reçoit les honneurs de la Mittelland Zeitung
pour ses déclarations de la semaine dernière à Linz, en Autriche.
Le ministre suisse de l'Intérieur estime qu'avec la crise, c'est
peut-être le bon moment de lancer le débat sur l'adhésion ou non à
l'Union européenne. Le Valaisan a ajouté que sur la question du
secret bancaire, les Autrichiens et les Suisses se trouvent dans le
même bateau, mais que la place de Vienne est meilleure parce
qu'elle jouit du soutien d'autres pays membres de l'Union.
Réactions contrastées chez les radicaux: la Bernoise Christa
Markwalder, présidente des europhiles du NOMES, approuve. En
revanche, le président du parti, Fulvio Pelli, ne cache pas son
manque d'enthousiasme. Le Tessinois explique que la Suisse a
d'autres problèmes bien différents à régler avant de rouvrir ce
débat. Pour l'instant, l'adhésion n'entre pas en ligne de
compte.

Petites provocations entre voisins

A Bâle, des critiques ce matin contre Ueli Maurer. En réaction
aux attaques verbales du ministre Steinbrück, le conseiller fédéral
zurichois a décidé de boycotter sa grosse limousine allemande de
fonction. Ueli Maurer se déplace désormais dans un monospace de
marque française. Un exemple parfait de mauvais goût politique,
lance l'éditorialiste de la Basler Zeitung. Au lieu de chercher le
dialogue avec le ministre allemand des Finances, Maurer réagit avec
populisme et entraîne le Conseil fédéral là où Steinbrück est le
plus redoutable: dans les abîmes de la polémique. La Mittelland
Zeitung évoque aussi ce changement de marque dans le garage du
gouvernement suisse. Le dernier ministre à avoir piloté une Renault
était Jean-Pascal Delamuraz. Sinon, toutes les voitures
personnelles des conseillers fédéraux sont des allemandes sauf,
encore une fois, Ueli Maurer, qui a d'abord voulu une petite Fiat
avant d'opter pour une solution encore plus économique: garder sa
vieille Subaru.

Sri Lanka: la guerre des mots

Doit-on parler de génocide pour les Tamouls du Sri Lanka ? A
plusieurs reprises déjà, la communauté tamoule de Suisse s'est
rassemblée devant le siège de l'ONU à Genève pour protester contre
ce qu'elle estime être un "génocide " de la part des forces armées
sri-lankaises qui combattent les Tigres dans le nord-est du pays.
"Génocide": le mot est-il trop fort? Alain Jourdan, dans la
Tribune de Genève , a posé la
question au représentant de la mission du Sri Lanka auprès de
l'ONU. La mission dénonce la propagande des Tigres, qui répandent
des fausses nouvelles pour influencer la communauté internationale
et seraient responsables du nombre important de victimes civiles
utilisées comme boucliers humains. Lorsque notre confrère relaie
les propos des Tamouls réfugiés en Suisse, qui affirment que l'aide
médicale n'arrive pas sur place, le représentant de la mission
rétorque: "C'est à nouveau de la propagande, le gouvernement envoie
des vivres et médicaments avec l'aide du CICR et d'autres agences
de l'ONU. Ce sont les Tigres tamouls qui volent l'aide
humanitaire". Quant à savoir s'il y a encore de la place pour des
négociations, le représentant de la mission sri-lankaise affirme
que les rebelles profitent de chaque cessez-le-feu pour se
réarmer.

Enlèvement en France: la piste helvétique

Le rapt de la petite Elise et des enquêteurs sur la piste
suisse. C'est ce que croit savoir Le Matin qui se fait l'écho de témoins. La petite
Franco-Russe au coeur de la dernière alerte enlèvement aurait été
vue près de Genève pour la dernière fois. Le quotidien raconte
l'histoire de ces parents qui se déchirent depuis plusieurs années
pour la garde de l'enfant. Elise n'en est pas à son premier
enlèvement. Fin 2007 sa mère l'avait déjà kidnappée en Russie.
Elise avait été ensuite récupérée par le père. Ce dernier redoute
l'hypothèse d'un retour de sa fille en Russie car, rappelle-t-il,
la coopération judiciaire entre la France et la Russie n'est pas
bonne.

Quand la télé-réalité s'éteint

Star de la télé-réalité britannique, elle avait gagné sa vie en
la vendant. Elle est morte à l'âge de 27 ans d'un cancer qu'elle
avait volontairement médiatisé pour assurer quelques revenus à ses
enfants. Sous le titre "L'agonie mise en scène", La Liberté reprend
un article du quotidien Libération qui retrace le parcours
de cette fille née dans un quartier défavorisé de Londres et pour
qui la gloire débute en 2002, lorsqu'elle est sélectionnée pour
l'émission Big-Brother. La presse se déchaîne contre son inculture
et son arrogance avant de changer d'attitude et de se montrer plus
affectueuse avec la jeune femme une fois son cancer connu. Même le
premier ministre britannique a salué le courage et la détermination
de Jade Goody. La Tribune de Genève et 24 heures citent le Sunday Times qui écrivait; Goody est riche et célèbre
parce que nous avons acheté tous les magazines et journaux
lorsqu'elle était en couverture. Nous l'avons applaudie, sifflée,
parlé d'elle à table. Maintenant elle est en train de mourir et
nous nous sentons mal à l'aise comme face à un "jouet cassé".

jeh, avec Jean-François Moulin et Simon Corthay, RSR

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A l'ombre du minaret

Faut-il interdire la construction de
nouveaux minarets en Suisse ? Le peuple suisse sera appelé à
trancher par la voie des urnes. Le reportage de Quinze Minutes sur
rsr.ch.

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