Les publicités de l'UDC ne passent plus la rampe

Le CEVA ou la "racaille" qui isole l'UDC

Le Ceva? Un nouveau moyen de transport pour la racaille
d'Annemasse, dixit l'UDC. "Oui la publicité de l'UDC parue dans les
éditions de la Tribune de Genève est choquante". Le rédacteur en chef du
quotidien l'écrit ce matin mais justifie la parution du texte
controversé. La publication a choqué certains, dont SOS racisme qui
se demande si l'éditeur ne pouvait pas faire autrement qu'accepter
cette demi-page. Devions-nous, Tribune de Genève, refuser de faire
paraître cette annonce? Clairement non, affirme Pierre Ruetschi. Il
est sain en démocratie, poursuit le rédacteur en chef, de maintenir
la plus grande liberté d'expression possible dans la limite du
droit bien entendu. Or la publication en question montre le vrai
visage de l'UDC, sans fard ni artifice. Racaille? Ainsi parle le
parti. Mépris de l'autre? Le doute n'est plus permis. L'UDC
genevoise marche à visage découvert dans cette campagne. Et ce
n'est pas à la presse de censurer les candidats mais aux citoyens
de les sanctionner en les éliminant dans l'isoloir dimanche, s'ils
ne se reconnaissent pas dans le programme de l'UDC.

La "racaille" divise aussi l'UDC

En disant "racaille", le parti a semé la pagaille en son sein.
Voilà l'UDC divisée à cinq jours des élections. Divisions
illustrées, raconte Marie Prieur, par la chaude ambiance lors de
l'assemblée réunissant les cadres du mouvement. A ceux qui ont
demandé sa démission, le président de l'UDC, auteur de l'encart, a
répondu par la négative. On peut certes hausser les épaules face à
cette énième provocation, admet Michel Jeanneret dans Le Matin,
mais la vérité c'est qu'on a le devoir de dénoncer un dérapage qui
n'est rien moins qu'un danger pour la paix.

La publicité anti-minarets interdite à Bâle

A Bâle-Ville, c'est le gouvernement qui décide d'interdire une
pub de l'UDC. Sans attendre comme à Zurich la position de la
Commission fédérale contre le racisme, les autorités bâloises ne
veulent pas des affiches anti-minarets de la votation du 29
novembre. Sur le placard en rouge et noir typique de l'UDC, une
silhouette de femme en burka et un drapeau suisse planté d'une
forêt de minarets en forme de missiles. Dans le Tages-Anzeiger et le Bund , un porte-parole du
gouvernement de Bâle-Ville confirme que cette propagande véhicule
une idéologie raciste contraire aux règles de l'affichage public au
bord du Rhin. La campagne de la votation en Suisse alémanique,
c'est aussi un minaret thurgovien, dans le 20 Minuten . Dans le ciel de Frauenfeld, la
silhouette pointue surmontée d'un croissant de lune en métal
surmonte depuis six ans un bâtiment commercial qui abrite les
locaux de la communauté islamique. Un élu UDC du législatif
communal y voit un minaret à interdire. Un minaret? Pas vraiment,
comme le montre la photo: l'emblème islamique est venu orner
l'extrémité d'un gros tuyau d'aération.

Mg Genoud accompagné dans sa maladie

"Il n'y a pas de souffrance", assure pourtant l'homme d'église
atteint d'un cancer du poumon. Mg Genoud a révélé hier l'existence
d'une tumeur. La Liberté évoque dans un commentaire la
trajectoire d'un homme qui aime l'art et la beauté, et qui, juste
après son ordination, sera confronté aux rumeurs de pédophilie dans
le clergé, confronté à la malveillance d'un de ses proches pris la
main dans la caisse. Et c'est encore un homme accablé qui présente
les excuses de l'Eglise. Un autre aurait jeté l'éponge, assure La
Liberté. Mais Mgr Bernard Genoud est toujours là. Il dit sa
confiance en Dieu. Il ne perd pas son sourire. Il témoigne que la
réalité est belle et qu'il faut juste savoir regarder. Et le
journal conclut: "Honneur au témoin de la beauté qui sauvera la
monde".

Ciudad Juarez, ville mexicaine où le crime est roi

Emannuelle Steels, envoyée spéciale du Temps , commente un samedi
après-midi à Ciudad Juarez. On se rend en famille sur les bords du
Rio Grande qui sépare le Mexique des Etats-Unis et l'on contemple
le crime de la nuit. Ce jour-là: un couple qui baigne dans son sang
fauché par des rafales de kalachnikof. Le crime porte la marque des
narco-trafiquants. A Ciudad Juarez, on enregistre au minimum dix
exécutions par jour, quinze les jours "fastes". Trop de morts pour
une guerre à laquelle les autorités se sentent étrangères. Pour
preuve: le maire de la ville s'est installé à El Passo au Texas,
plaçant une frontière entre lui et ses administrés.

Et un double coup d'oeil dans nos assiettes

Vous préférez ce qui vient de la terre? Attention, les produits
les plus écolos ne sont pas toujours ceux qu'on croit, avertissent
le Bund et le Tages-Anzeiger . L'EPFZ a enquêté
sur les émissions de CO2 nécessaires pour faire venir, par exemple,
des tomates jusque dans nos cuisines. Surprise: pendant la saison
froide, les tomates espagnoles présentent un meilleur bilan
environnemental que les indigènes. Les suisses ne mûrissent que
dans des serres qui doivent être chauffées. Elles ont ainsi
consommé deux fois plus d'énergie que leurs cousines arrivées après
un long voyage en camion. La Basler Zeitung présente elle un
dossier sur l'histoire des succédanés, depuis la chicorée ajoutée
au café jusqu'à ces mozzarellas végétales qu'utilisent les
fabricants de pizzas surgelées.

bri, avec Jean-François Moulin et Simon Corthay, RSR

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