Frédéric Mitterrand se défend d'être un pédophile

"Je ne suis pas un pédophile", dit Mitterrand

Un ministre français au coeur d'une tempête médiatico-politique.
Attaqué sur ses écrits et notamment sur ses relations avec de
jeunes Thaïlandais, accusé dans la foulée de faire l'apologie du
tourisme sexuel, Frédéric Mitterrand a répondu aux attaques
conjuguées de l'extrême droite et du Parti socialiste français. "Je
ne suis pas un pédophile", clame le ministre français de la
Culture, qui a tenu à préciser que ses rapports sexuels tarifiés,
il les entretenait avec des adultes. "Je ne suis pas un pédophile,
que vienne me jeter la première pierre celui qui n'a pas connu ce
genre d'erreur", a-t-il déclaré sur TF1 hier. Le Matin , qui relaie ce psychodrame, a sondé
quelques personnalités romandes. "Le déballage n'était pas
nécessaire", regrette la socialiste Géraldine Savary, ajoutant que
la France a des affaires plus importantes à régler en temps de
crise. Quant au président du PDC Christophe Darbellay, il s'est
contenté de dire que "la vie sexuelle de Frédéric Mitterrand ne le
concernait pas". Mais il n'en demeure pas moins que sa réaction
dans l'affaire Polanski était indigne d'un ministre. "Saltimbanque
ou ministre, il faut choisir", résume Jean-Noël Cuénod dans un
éditorial commun à la Tribune de Genève et 24 heures . Les politiciens oublient trop souvent
qu'appartenir à un gouvernement est au sens plein du terme "une
charge. Personne ne les oblige à la porter".

Un Nobel de Littérature très politique

Choix très politique pour Herta Muller, remarque Le Temps , qui offre un portrait d'une femme aux
cheveux noirs, à la peau pâle et au regard pénétrant. Un Nobel de
Littérature qui récompense une écrivaine allemande d'origine
roumaine, fille de déportée née parmi la minorité souabe de
Roumanie. Son oeuvre dénonce le totalitarisme. Une fois de plus,
écrit Le Temps, le choix de l'académie suédoise se teinte de
politique, se tourne vers son passé et déjoue les pronostics. Le
Nobel plonge en plein centre de l'Europe et retourne au coeur de
son histoire.

Herta Müller ou "l'alphabet de la peur"

Et dans les gazettes alémaniques Les mèches sombres sur les
joues et les yeux clairs de Herta Müller, ce prix Nobel inattendus
sont partout ce matin, d'autant plus que cette chroniqueuse des
dictatures écrit en allemand. Et c'est un festival de qualificatifs
qui pleut ce matin sur l'écrivaine: la Berner Zeitung la décrit
comme une femme élégante et sans compromis. C'est une littérature
faite de faim et de soie, explique la Basler Zeitung. Pour la
Neue Zürcher Zeitung , l'auteure
récite dans son oeuvre l'alphabet de la peur.

Silence radio sur les otages en Libye

Trois semaines sans nouvelles de Libye. La Neue Zürcher Zeitung compte les
jours avec les proches des deux otages suisses. Ni les employeurs
ni les familles n'ont eu de nouvelles depuis mi-septembre, au
moment où les autorités libyennes ont emmené les deux Suisses dans
un endroit inconnu. Pour la NZZ, cette mise au secret est une
infraction au droit consulaire, dont l'un des principes
élémentaires accorde à un consulat d'un pays de garder le contact
et d'assister un de ses ressortissants privé de liberté. Ce droit a
été approuvé dans une convention signée à Vienne en 1963, rappelle
la NZZ, un texte signé entre autres par la Suisse et par la
Libye.

La dernière chance de Gottéron

Pour l'équipe de hochey Fribourg-Gottéron, c'est le week-end de
la dernière chance, rappelle La Liberté . Dix défaites en onze matches. Le
dragon est dans une spirale infernale qui a pris, sous le coup de
crayon du dessinateur Alex, la forme d'une coquille d'escargot .

L'étrange reconversion de Diam's

"Diva des banlieues", la chanteuse de rap française Diam's, 29
ans, s'est convertie à l'islam. Elle a vécu en quelques années une
impressionnante ascension. Salles combles, plateaux télé, cachets
conséquents. Et soudain, le trou, le retour à l'anonymat, la
dépression. Revoilà Diam's à travers quelques photos publiées par
Paris Match, où on la voit marchant aux côté de son mari, Aziz,
qu'elle a rencontré par l'intermédiaire de son amie Vitaa, avec qui
elle a interprété le tube "confessions nocturnes". 20 minutes et 24 heures relèvent cette surprenante conversion
intervenue après une surexposition médiatique mal vécue. Diam's a
donc "trouvé un nouveau sens à sa vie". C'était lors d'un voyage en
Afrique. La chanteuse, qui ne fait plus la bise aux garçons, qui ne
sort plus sans les cheveux couverts, offrira les profits de son
prochain album à des associations humanitaires. C'est la nouvelle
Diam's, note 24 heures.

mej, avec Jean-François Moulin et Simon Corthay, RSR

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