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Un agitateur né devenu ministre fait débat à Neuchâtel

Frédéric Hainard, une personnalité forte qui perturbe le canton de Neuchâtel.
Frédéric Hainard, une personnalité forte qui perturbe le canton de Neuchâtel.
Un jeune homme fraîchement élu et un autre qui aspire à l'être occupent la presse mercredi. Frédéric Hainard, conseiller d'Etat à Neuchâtel, suscite le débat avec ses méthodes pour le moins musclées. Nick Clegg, encore inconnu il y a quelques mois, aspire de son côté à jouer les trouble-fête lors des élections britanniques. Une boîte de conserve bicentenaire, une jeune TV et une réflexion sur l'identité suisse concluent ce panorama.

Le ministre neuchâtelois Frédéric Hainard fait débat

Le bouillonnant ministre neuchâtelois Frédéric Hainard fait
beaucoup parler la presse depuis quelques jours. Un homme trop
pressé qui doit s'attendre à un retour de volée, à force de
dérapages à répétition, juge Le Matin. Le quotidien orange affirme
avoir recueilli de nouveaux témoignages accablants sur la manière
dont le conseiller d'Etat enquête lui-même sur des citoyens. Il
participe aussi à des interrogatoires musclés sur le terrain en
compagnie de collaborateurs. Ainsi, raconte une citoyenne
neuchâteloise, "Monsieur Hainard et son inspectrice m'ont
interrogée et fouillé mon sac". Et quand Le Matin demande au
ministre si c'est bien le rôle d'un conseiller d'Etat d'intervenir
aussi massivement dans une enquête, Frédéric Hainard répond
simplement: "Oui, dans la mesure où cela permet d'améliorer
l'efficacité de ses services." Monsieur Hainard n'a aucune
expérience, mais il a du cran. Attaqué, il assène sa vérité avec
aplomb et souvent avec talent, mais attention le jeu est dangereux,
remarque aussi Le Temps . L'activisme du ministre n'est pas le
fruit d'une stratégie, il fait partie de ses gènes, un agitateur
né. Mais pour être ministre de terrain comme il le revendique,
commente le journal, il ne suffit pas de connaître tout le
personnel. Il faut aussi savoir dialoguer et accepter qu'on ne peut
pas résoudre les problèmes tout seul.

La "Cleggmania" déferle sur le Royaume

Dans la campagne électorale britannique qui s'achève ce soir, le
jeune libéral- démocrate Nick Clegg est venu perturber
l'affrontement entre le travailliste Gordon Brown et le
conservateur David Cameron. La "Cleggmania" s'est emparée du
Royaume-Uni, commente Le Temps . Il y a un mois à peine, Nick Clegg
pouvait marcher dans les rues incognito. Aujourd'hui, les
Britanniques se pressent pour découvrir cette nouvelle star
électorale. Les moins de 25 ans en particulier sont nombreux à
suivre le nouveau venu. Ce jeune homme est le produit classique de
l'élite britannique, note encore Le Temps. Son père était banquier
de haut rang. Lui-même a étudié à la Westminster School, dont les
frais de scolarité s'élèvent à 11'000 francs par année. Nick Clegg
incarne une certaine élite internationale et urbaine: rien de bien
choquant mais loin de toute idée révolutionnaire.

C'est quoi l'identité suisse?

L'identité suisse, une vaste question que L'Illustré aborde
cette semaine. Et l'hebdomadaire de s'exclamer: La Suisse existe! A
l'heure où les scandales et une crise de confiance secouent le
pays, 32 étudiants en art ont planché sur la thématique. Un
Lucernois de 32 ans affirme n'avoir jamais eu honte d'être Suisse
"mais il m'est arrivé d'avoir honte de mon propre comportement".
Une Zurichoise de 26 ans se dit fière "de notre conscience
écologique, de notre démocratie, de notre diversité, de notre
ouverture et de nos institutions éducatives". D'autres disent avoir
honte face à des gens intolérants ou honte de vendre des armes à
l'étranger. On y trouve aussi le constat le plus simple qui soit:
"Ma Suisse, c'est des amis, une famille et se sentir bien."

Le Télé déçoit en bien

La Télé publie ses premières mesures d'audience, annonçant
64'000 téléspectateurs quotidiens. Des chiffres qui réjouissent une
direction qui s'était heurtée à des rumeurs alarmistes il y a
quelques semaines. D'où ce titre évocateur en Une de La Liberté : "Le premier bilan de la Télé déçoit en
bien".

Un joyeux anniversaire pour la boîte de conserve

Elle est née sous Napoléon et n'a pas pris une ride. La boîte de
conserve fête cette année ses 200 ans, un anniversaire qui lui vaut
la photo de Une du Tages-Anzeiger. Le journal zurichois dresse le
portrait de cet objet culte. C'est la guerre qui a apporté la boîte
à l'humanité. Le pâtissier François Nicolas Appert en a eu l'idée
et Peter Durand a déposé un brevet pour des boîtes métalliques, le
25 avril 1810. La boîte de conserve va "libérer la femme de son
fourneau" et même devenir "une icône de la pop culture", comme
l'illustre cette photo d'Andy Warhol datée de 1965. L'artiste
américain est dans un supermarché de New York en train d'acheter
des boites de soupes Campbell. Les boîtes rouges et blanches
figureront ensuite sur la célèbre série d'images de Warhol.

boi, avec Stéphane Deleury et Jean-Francois Moulin, RSR

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