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L'affaire Bettencourt passe aussi par la Suisse

Liliane Bettencourt est la femme la plus riche de France. [afp]
Liliane Bettencourt est la femme la plus riche de France. - [afp]
Des liens ténus et des liens distendus occupent la presse du jour. Tout d'abord les participations croisées qui lient étroitement Loréal, propriété de la famille Bettencourt, et le vaudois Nestlé. Ensuite les relations toujours plus tendues entre Hans-Rudolf Merz et Micheline Calmy-Rey sur l'affaire Kadhafi. La fugue de deux fillettes loin d'une crèche lausannoise soulève également le débat.

Les liens ténus entre Loréal et Nestlé

L'affaire Bettencourt, du nom de la propriétaire du groupe de cosmétique français Loréal, passe aussi par Vevey, explique La Liberté. Selon le quotidien fribourgeois, Nestlé est le deuxième plus gros actionnaire de Loréal, depuis les années 70. Le président du groupe alimentaire vaudois Peter Brabeck a aussi montré ces dernières années un intérêt grandissant pour le groupe de cosmétique dont il est l'un des vice-présidents. Nestlé pourrait-il racheter Loréal? Pas dans l'immédiat, mais un pacte existe entre les deux principaux actionnaires, un document qui prévoit un droit de préemption de chacun d'eux jusqu'en 2014 sur les actions que l'autre déciderait de vendre. Il s'agit en fait d'une participation croisée, puisque Liliane Bettencourt détient en tout cas 3% de Nestlé, peut-être même plus dit-on chez Loréal. Mais chez Nestlé, on ne pipe pas mot! Le journal rappelle aussi que les écoutes réalisées au domicile de la milliardaire française ont montré que cette dernière possédait aussi deux comptes non déclarés en Suisse pour un montant de près de 80 millions d'euros. Les médias français parlent de comptes à l'agence veveysanne d'UBS, à moins que ce soit au Credit Suisse, au conseil d'administration duquel siège aussi un certain Peter Brabeck.

Le fossé qui sépare Calmy-Rey et Merz

Une nouvelle fois, Le Temps revient sur l'affaire libyenne, pour fustiger la collaboration ratée entre Micheline Calmy-Rey et Hans-Rudolf Merz. Daniel Miéville explique que ce dossier a sorti la ministre des Affaires étrangères de ses schémas habituels "qui lui avaient permis de confondre, l'un servant l'autre et réciproquement, le service de son égo, que tous s'accordent à considérer comme démesuré, avec le service du pays". La socialiste a dû coopérer avec Hans-Rudolf Merz et, "dans cette chimie entre la femelle alpha et le Lamm Gottes unschuldig, l'innocent agneau de dieu, l'incompréhension ne pouvait être que totale", poursuit le journaliste. Mais les deux ministres ont tendance à ne pas échanger leurs informations. La Genevoise parce qu'elle n'aime pas partager et se méfie de ses collègues, l’Appenzellois parce qu'il n'a jamais maîtrisé sa communication depuis son élection au Conseil fédéral. Pour le journaliste, la grande peur de Micheline Calmy-Rey est d'être assimilée à l'effacé Hans-Rudolf Merz, alors qu'elle rêve d'une réélection l'an prochain, pour goûter une nouvelle fois au miel de la présidence!

Malaise à la crèche

Deux fillettes de 5 ans ont réussi à fausser compagnie à l'éducatrice chargée de les surveiller dans un espace sans barrière à Lausanne, nous apprend 20 minutes. La surveillante téléphonait quand les deux enfants ont fugué. Les bambins ont pris le bus, avant d'être retrouvés par une amie de la mère de l'une d'elles, 4km plus loin, près de la gare. Les familles sont outrées car, un mois plus tard, aucune mesure n'a été prise pour éviter que la mésaventure ne se répète. Les autres parents n'ont même pas été informés et aucune barrière n’a été installée. Le chef du service de la petite enfance de la ville de Lausanne réplique lui que "le risque zéro n'existe pas. On ne va pas installer des grillages de 4m et des miradors pour éviter les fugues dans les garderies."

Le coût d'une élimination

L'élimination de l’équipe de France de football au Mondial a un coût moral pour tout un pays, mais aussi un coût financier. Le manque à gagner des sponsors et des chaînes de télévision n’est pas négligeable, analyse Le Temps. Il y a d'abord les sponsors officiels, liés à l'équipe jusqu'en 2014 puisque la fédération française de football a revu leurs contrats l'automne dernier. Des sponsors qui pour beaucoup ont d'ores et déjà renoncé aux droits qu'ils ont pourtant chèrement payés. Il y a ensuite TF1, qui ne devrait engranger que 53 millions d'euros en publicité, contre 10 fois plus si les hommes de Domenech étaient arrivés jusqu'en finale. La fédération de football tire pour sa part 60 à 65% de ses revenus de l'équipe de France. Mais les derniers perdants seront vraisemblablement les joueurs qui pourraient perdre le soutien des marques de leur club respectif. Quick a par exemple déjà annoncé la fin de toute collaboration avec Nicolas Anelka!

boi avec Sandra Viscardi et Stéphane Deleury

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