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Un Conseil fédéral fragile part en vacances

Doris Leuthard serait la favorite pour reprendre le département de Moritz Leuenberger.
Doris Leuthard emmène ses camarades dans son canton d'Argovie.
C'est un Conseil fédéral fragilisé par une année mouvementée qui part en vacances après une brève course d'école en Argovie. L'occasion pour la presse de relever les forces en présence. Les journaux reviennent également sur la nouvelle affaire des fiches qui semble en voie d'éclater. En pause en Afrique du Sud, le football fait aussi parler sur le Vieux-Continent, et en premier lieu les joueurs qui ne cessent de simuler pour tromper l'arbitre.

Des vacances bienvenues pour le Conseil fédéral

Les conseillers fédéraux quittent ce jeudi le Palais fédéral pour une course d'école en Argovie, le canton de la présidente Doris Leuthard. Et immédiatement après, s'empresse de préciser Le Temps, ils entameront leur pause estivale. Chapatte n'a pas manqué l'occasion d'illustrer ce départ en vacances. Un huissier devant le Palais résume la situation: "C'est rassurant de savoir qu'en cas de crise grave, ils ne sont pas là." Le Temps juge aussi que le collège fédéral est en équilibre instable. Inimitiés et affinités de personnes, clivages ou ententes partisanes, l'alchimie du gouvernement est subtile. La vision idyllique d'un collège harmonieux et travailleur où les passions humaines ne joueraient aucun rôle est trompeuse. Selon un haut fonctionnaire, "il y a chaque semaine 150 affaires au Conseil fédéral. Un allié sur le point 25 peut devenir un adversaire sur le point 26. Et le quotidien d'ajouter que nombre d'observateurs estiment que le départ de Pascal Couchepin a privé le groupe d'un facteur de cohésion important. Aujourd’hui, selon la presse alémanique, le coeur du pouvoir se composerait des trois derniers arrivants: Doris Leuthard, Eveline Widmer-Schlumpf et Didier Burkhalter. Tous trois partagent la même appartenance à la droite modérée et une vision managériale de la politique centrés sur les résultats. Même si la solidité de ce triangle reste sujette à caution, Eveline Widmer-Schlumpf paraissant beaucoup plus solitaire que ses deux acolytes.

"Souriez, vous êtes fichés!"

C'est avec ironie que Le Courrier commente la révélation que des milliers de Suisses ont été fichés ces dernières années, 20 ans après le scandale des fiches. "On ne se refait pas", insiste le quotidien, qui condamne la violation d'une loi. "Ou il faudra nous expliquer, écrit l'éditorialiste, comment se fait-il que la Suisse compte 200'000 terroristes trafiquants d'armes de destruction massive ou d'activistes violents, c'est-à-dire les personnes que la loi permet d'espionner?" De son côté, Le Matin parle d'un nouveau scandale et ajoute que, ces prochains jours, le nom d'Urs Von Daeniken sera sur toutes les lèvres. Cet ancien chef de l'un des services de renseignement semble être le coupable tout désigné. Il savait ce qui se passait et a laissé faire pendant quatre ans. Il ne s'agit pas de remettre en question l'existence mêmes des services de sécurité, ils sont nécessaires à la préservation de la sécurité de l'Etat et de ses citoyens, lit-on aussi dans 24 heures, mais tant que leur fichier n'aura pas été expurgé des informations qui n'ont rien à y faire, il est hors de question d'accorder à nos agents de renseignement les moyens d'investigation supplémentaires qu’ils réclament. Et le journal vaudois conclut sur une image empruntée à la faune: "Quand rôdent les fouines, on prend des risques à jouer les pigeons."

Les footballeurs trichent en permanence

Le Tages-Anzeiger revient sur les erreurs d'arbitrage constatées lors du Mondial de football, mais aussi sur le fait que personne ne manifeste contre les joueurs qui trichent en permanence. Personne, sauf Peter Singer, professeur d'éthique aux Universités de Princtone et de Melbourne, qui signe une tribune dans le journal zurichois. Selon lui, les joueurs de foot ont leur propre règle éthique: gagner à tout prix, même par la tricherie, la tromperie ou le mensonge. Un comportement impensable par exemple dans le cricket, où les joueurs se dénoncent lorsqu'ils commettent une faute qui échappe à l'arbitre. Le philosophe australien revient sur le match Angleterre-Allemagne: le gardien allemand a vu que le but était valable et a déclaré avoir tout fait pour relancer le jeu très rapidement et ainsi tromper l'arbitre. Ce type de comportement est courant dans le foot. Maradona en est le plus célèbre exemple. Imaginez que le gardien allemand soit allé vers l'arbitre pour lui dire que le but était valable, écrit Peter Singer, ce serait un exemple éthique pour toute l'humanité. A la place, il a choisi de rester un simple joueur de foot habitué à tricher...

Punir les mauvais parents

Absentéisme, indiscipline, fatigue, le gouvernement lucernois veut serrer la vis. Les parents qui ne remplissent pas leur devoir de parents seront punis à l'avenir, indique la Neue Luzerner Zeitung. Ils devront soit aller se former, soit recevoir la visite d'un éducateur d'adulte. En cas de récidive, ils devront même passer à la caisse. Un arsenal qui figure dans la nouvelle loi sur l'éducation et qui est réclamé par les enseignants. "Incroyable que l'on doive inscrire de telles mesures dans une loi", c'est le directeur de l'instruction public lui-même qui le dit.

Le suisse allemand, c'est amusant

Dans L'Hebdo, le directeur de l'Office fédéral de la culture assure qu'apprendre le suisse allemand, c'est amusant. Jean-Frédéric Jauslin prône même dans les colonnes du magazine l'enseignement du suisse allemand au même titre que l'allemand. Il justifie cette démarche par la nécessite pour un Suisse de maîtriser les langues du pays.

boi avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury, RSR

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