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Qui va sauver la vie du chanvrier Bernard Rappaz?

Le chanvrier valaisan avait déjà obtenu une quinzaine de "congé" en mai dernier.
Le chanvrier est toujours aussi déterminé dans sa grève de la faim.
Le sort du chanvrier valaisan Bernard Rappaz, qui observe une grève de la faim depuis 94 jours, divise la presse romande. Certains s'inquiètent pour la vie du prisonnier alors que d'autres sont agacés par ce qu'ils appellent un "chantage et une confiscation de la démocratie". Autre sujet moins polémique, le pronostiqueur Paul le poulpe ne s'est à nouveau pas trompé, lui qui avait prédit la victoire de l'Espagne en demi-finale. Un succès mérité face à une équipe d'Allemagne méconnaissable.

Peut-on sauver Bernard Rappaz?

Le chanvrier valaisan, qui refuse sa peine de 5 ans de prison, observe une grève de la faim depuis 94 jours. Peut-on désormais l'empêcher de mourir? se demande Le Temps. Une pétition a été lancée pour demander une réduction de la peine et la libération de Bernard Rappaz. C'est le Grand Conseil qui a la compétence d'octroyer la grâce, dans un délai assez court pour permettre d'éviter un drame. Le journal rappelle qu'aucune autorité judiciaire ne peut admettre qu'un condamné choisisse lui-même, par son comportement ou par du chantage, d'échapper à sa sanction. Mais la raison invite à recourir à la grâce si cela permet d'éviter une souffrance inutile, ce qui semble être le cas ici. Dans Le Matin, le ton est plus virulent. C'est nous que le chanvrier prend en otage en mettant son existence en jeu, dénonce le quotidien. Bernard Rappaz a préféré un combat personnel et particulièrement violent. Pour Le Matin, il s'agit ni plus ni moins d'une confiscation de la démocratie.

Affolement au pays de Sarko

L'affaire Bettencourt et ses méandres politiques inspirent les gazettes, à commencer par le coup de crayon de Chappatte dans Le Temps. Le dessinateur met en présence le conseiller du président Sarkozy lui confirmant que l'affaire Woerth mène en Suisse. "Pourvu qu'ils gardent leur secret bancaire", lui répond le chef de l'Etat. L'Hebdo raconte quant à lui comment en mars 2007 un jet privé a atterri à Genève avec à son bord Eric Woerth, son épouse et quelques convoyeurs de fonds de l'UMP.  De retour à Paris, Eric Woerth rencontre le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, qui lui aurait remis le chèque de 150'000 euros qui agite les esprits de la République. Cette affaire révèle un empilement saisissant d'enquêtes en tous genres, s'exclame La Liberté. Seule parade trouvée par la camp Sarkozy: les accusations de calomnie. Le clan compare le site Mediapart, qui a révélé les débuts de l'affaire, à une certaine presse des années 30. De quoi rester pantois face à tant d'énormités proférées par les dirigeants de l'UMP, preuve de l'affolement ambiant, estime encore la Tribune de Genève.

Berne se sent oubliée

Pour les fonctionnaires responsables de l'aménagement du territoire à la Confédération, il y a seulement trois régions de premier plan en Suisse : Zurich, Bâle et l'arc lémanique. De quoi vexer les autorités bernoises, qui se sont senties oubliées. D'où la création d'une nouvelle "Région Capitale Suisse", qui rassemble 5 cantons voisins et 19 villes. Dans le Bund, le maire de Berne est en interview croisée avec sa collègue de Brig Viola Amherd. "Il faut une région politique à côté des centres économiques", tonne Alexander Tschäppätt. Mais pourquoi Brig est-elle rattachée à la ville de Berne alors qu'une chaîne de montagne les sépare ? Viola Amherd peine à convaincre et use d'une boutade pour s'en sortir: "si on avait un office fédéral, par exemple MétéoSuisse, peut-être que les prévisions pour le Haut-Valais seraient plus justes".

Le triomphe de Paul le poulpe

Le pronostiqueur le plus connu de la planète a encore eu raison. Renommé pour prédire sans faute le destin de l'équipe allemande de football depuis son aquarium d'Oberhausen, Paul le poulpe avait annoncé la victoire de l'Espagne en demi-finale. Le céphalopode a eu le nez creux, constate Le Temps, qui reconnaît la supériorité de la Roja hier face à une Allemagne méconnaissable. La Roja en finale grâce à une tête d'or, comme le résume Le Nouvelliste. Et si l'Allemagne a perdu, son entraîneur Johakim Lowe a fait preuve d'une rare élégance en affirmant que la sélection allemande avait été battue par le futur champion du monde.

cer avec Stephane Deleury et Jean-Francois Moulin.

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