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L'affaire Rappaz attisée par la ministre de la justice

Esther Waeber-Kalbermatten a déclenché une polémique en évoquant la lourdeur de la peine infligée à Bernard Rappaz.
Esther Waeber-Kalbermatten a déclenché une polémique en évoquant la lourdeur de la peine infligée à Bernard Rappaz.
Le cas de Bernard Rappaz enflamme le Valais après les propos de la ministre de la justice Esther Waeber-Kalbermatten concernant la lourdeur de la peine infligée au chanvrier. A Berne, l'accident de bateau sur le lac de Bienne qui a fait une victime ce week-end continue de faire la Une. Un journal propose même une prime pour tout indice permettant de retrouver la personne fautive qui a pris la fuite.

Un dossier fumeux

Pas facile de plancher sur le cas Bernard Rappaz, doit se dire Esther Waeber-Kalbermatten, ministre de la justice valaisanne. Elle déclarait mardi sur la RSR qu'il fallait mettre sur la table la lourdeur de la peine infligée au chanvrier valaisan: 5 ans et 8 mois ferme pour du cannabis, alors que d'autres infractions plus graves sont souvent moins lourdement sanctionnées. Ces propos de la ministre socialiste auraient mis le feu au Valais, expliquent 24heures et la Tribune de Genève, avec notamment une droite qui crie à la violation de la séparation des pouvoirs et qui ne comprend pas non plus le déplacement du détenu de Genève à l'hôpital de l'Ile à Berne, dans la mesure où il y a quelques semaines, la ministre déclarait qu'elle laisserait le chanvrier mourir si tel était son désir. Mais c'est qu'entre temps, le cultivateur d'herbe de Saxon a expliqué qu'il ne souhaitait pas vraiment mettre un terme à sa vie, explique Eric Fellay dans Le Courrier, ce qui a permis à Esther Waeber-Kalbermatten de mettre fin à sa crise de conscience et de le transférer à Berne. Seule certitude dans ce dossier compliqué: les proches du chanvrier espèrent obtenir une suspension de peine de 2 ou 3 mois, le temps que le Grand Conseil se prononce, lors de sa session de septembre, sur la demande de grâce déposée par l'avocat de Bernard Rappaz.

A la recherche du bateau fou

Les limiers de la police bernoise ne parviennent pas à retrouver le bateau qui a foncé sur deux jeunes alémaniques ce week-end sur le lac de Bienne. Une Argovienne de 24 ans avait perdu la vie. Une cellule spéciale regroupant 25 personnes, dont des policiers des cantons voisins,  a été créée, annonce la Berner Zeitung. Objectif: identifier un bateau de luxe de marque Pedrazini, Riva ou Boesch. Mais voilà, il y a en Suisse des milliers de bateaux de ce type. En plus, les hypothèses les plus folles circulent: le bateau aurait pu être sorti de l'eau, nettoyé à fond pour enlever toute trace de sang, voire même emmené au large et coulé au fond du lac avec son immatriculation et les preuves. Face à la difficulté de l'enquête, le Blick se transforme en justicier. Le journal zurichois offre 20'000 francs de sa poche à celui ou celle qui livrera des indices sur le capitaine ou ses passagers.

Un écolo dans le vent

Le très actif ancien responsable fédéral de l'Aménagement du territoire, Pierre-Alain Rumley, vient d'entrer au comité central de Pro Natura, révèle Le Temps. L'élu de la nouvelle commune du Val-de-Travers indique qu'il s'agit de faire vibrer sa corde écolo. Et pourtant, Pro Natura avait demandé sa démission lorsque, dans sa fonction de responsable fédéral, il ne s'était pas opposé à un projet de dézonage de 35 hectares de terres agricoles à Galmiz, dans le canton de Fribourg, pour y accueillir une grosse entreprise américaine. Le projet, combattu par une bonne partie du canton de Fribourg, avait d'ailleurs fait long feu. Pierre-Alain Rumley ne cache pas avoir signé l'initiative de Pro Nature qui demande un moratoire de 20 ans sur les zones à bâtir. Cela aurait l'avantage de nous obliger à trouver des solutions, estime cet urbaniste de formation. Il est aussi pour une meilleure concertation dans la construction d'éoliennes sur les montagnes du Jura, même s'il ne soutient pas le moratoire demandé aux autorités vaudoises par l'association de défense de l'environnement.

Espèce en voie de disparition

Après Zurich, la semaine passée, c'est à la ville de Bâle de publier des chiffres qui confirment l'effet des mesures contre les chiens de combat. Le nombre d'animaux potentiellement dangereux a diminué de moitié entre 2000 et aujourd'hui, écrit la Basler Zeitung, grâce (ou à cause?) de l'introduction en 2006 d'une autorisation de posséder de tels chiens. Une politique efficace dans la cité rhénane, qui fait partie des cantons qui ont refusé d''interdire certaines races comme à Genève, Fribourg ou Zurich.

"Son of a bip"

La censure à la télévision américaine, c'est fini! Un tribunal new-yorkais vient de juger que la traque aux gros mots et aux allusions au sexe menée par la commission fédérale de communications est contraire à la liberté d'expression, explique Le Matin. Cette commission avait fait un scandale parce que le sein de Janet Jackson était apparu lors d'une chanson lors de la finale du Superbowl. Les critères de la commission étaient trop flous, estime le tribunal. Il faut dire aussi que la commission en question ne peut pas sanctionner les chaînes privées qui alignent jurons et allusions graveleuses, alors que 87% des foyers américains sont abonnés au câble et peuvent donc librement accéder à ces chaînes. Le tribunal fustige aussi les dérives de la commission. Le montant des amendes infligées serait tel que les médias se sont autocensurés pour ne pas avoir à passer à la caisse. Cela se traduirait par une sorte d'aseptisation des programmes. Certaines chaînes auraient banni le direct afin d'être certaines de pouvoir recouvrir d'un "bip" de censure, tout écart de langage

sbo, avec Stéphane Deleury et Sandra Viscardi, RSR

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