Publié

Qui va payer les 5 millions de la traque du forcené?

Malgré un dispositif allégé, des agents restent postés dans le quartier des Tilleuls vendredi 10 septembre. Les écoles sont fermées. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]
Au total, 250 policiers ont été mobilités pour traquer le sexagénaire. - [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]
L'affaire du fugitif de Bienne n'a pas fini de faire couler de l'encre, et ce malgré sa capture vendredi dernier au terme de neuf jours de cavale. Le Matin revient sur les 5 millions de francs que la traque du forcené a coûtés et s'interroge: qui va payer? Les contribuables bernois et personne d'autre, répond tranquillement la directrice biennoise de la sécurité. A Genève, c'est la rentrée universitaire. L'occasion d'évoquer le fléau des arnaques immobilières qui visent les étudiants étrangers. Sur certains sites, près de la moitié des annonces sont par exemple trompeuses.

Cinq millions pour un seul homme

La fin de cavale du fugitif biennois vendredi dernier n'a pas mis fin à la polémique autour de cette affaire. Le Matin revient sur le coût de l'intervention qui a permis de mettre la main sur l'homme qui a grièvement blessé un policier. On articule le chiffre de 5 millions de francs pour payer les 250 policiers mobilisés pour la traque. On ne pouvait pas abandonner les recherches sous prétexte qu'elles coûtaient trop cher, explique le commandant de la police bernoise Stefan Blättler. Ces 5 millions seront de toute façon en grande partie à la charge du contribuable bernois, explique la directrice biennoise de la sécurité Barbara Schwickert, car seuls 50'000 francs ont été retrouvés dans un coffre appartenant au forcené et parce que le produit de la vente de sa maison sera partagé en deux avec sa soeur.

Des étudiants en mal de logements

A Genève, c'est la rentrée universitaire. Quelque 15'000 étudiants retrouvent leurs auditoires, dont un certain nombre d'étrangers venus chercher à Genève des branches particulières, des filières que l'on ne trouve pas ailleurs. Ces étudiants, qui doivent donc à se loger le temps de leur séjour, sont très régulièrement victimes d'arnaques, souligne la Tribune de Genève. Les sites internet sont par exemple truffés d'annonces piégées. Sur certains d'entre eux, la proportion est même de 50% d'annonces trompeuses. Lorsque l'étudiant prend contact, on l'abreuve de détails sur l'appartement ou la chambre et on lui demande de verser une caution sur un compte en Ecosse en lui promettant l'envoi de la clé dès réception de la somme... une clé qui ne viendra jamais. Autre exemple, les chambres sordides qu'on loue à prix d'or, alors que l'odeur de moisissure qui y règne est tout simplement insupportable. L'éditorialiste du quotidien appelle donc à la création de nouveaux logements et à la mise sur pied d'une bourse d'échange des logements. Il suggère aussi d'instaurer des placeurs en logement pour servir d'intermédiaires et inciter les personnes âgées à accueillir un étudiant chez eux!

Tous donneurs d'organes...

La Suisse traîne les pieds en matière de dons d'organes. Elle est même dans le dernier tiers du tableau parmi les pays d'Europe et cela ne peut plus durer, estime Le Matin ce lundi. Le journal annonce le dépôt cette semaine par le conseiller aux Etats PLR zurichois Felix Gutzwiller d'un postulat pour faire de nous tous des donneurs. Le postulat prévoit que chaque personne qui ne s'oppose pas explicitement au prélèvement de ses organes après sa mort soit considérée comme donneur. Il faudrait en quelque sorte avoir en poche une carte de "non-donneur" et non plus une carte de donneur comme c'est le cas actuellement. Chez Swisstransplant on applaudit: cela obligerait les 38% d'indécis à se prononcer pour ou contre le don. Cela ferait aussi évoluer les mentalités, renchérit Gilles Mentha, le chef de du service de transplantation aux Hôpitaux universitaires de Genève, mais pas sûr que cela augmente vraiment le nombre de dons si la décision finale reste du ressort de la famille.

Roesti graben sur le vote des étrangers

Bâle-Ville et Berne se prononcent ce week-end sur le droit de vote des étrangers. Que deux cantons alémaniques votent sur la question est assez exceptionnel, notent La Liberté et Le Courrier, car il existe une sorte de "roesti graben" en la matière. Côté romand, seul le Valais refuse encore ce droit aux étrangers. Mais outre-Sarine, seules quelques communes des Grisons et trois communes d'Appenzell Rhodes-Extérieures l'ont accordé. Il faut dire qu'en Suisse alémanique, l'ouverture à l'étranger est traditionnellement moins grande, explique un professeur de droit constitutionnel. On pense généralement que la naturalisation est la première étape du processus. Ce professeur estime que l'acceptation du droit de vote des étrangers sera certainement plus longue que celle du droit de vote des femmes, où 12 ans se sont écoulés entre le refus de 1959 et l'acceptation de 1971. On peut aussi se demander si le critère de nationalité, comme condition au droit de vote, est conforme au principe d'égalité. Le spécialiste de droit penche plutôt pour le principe de territorialité, c'est-à-dire d'avoir vécu quelques années à un certain endroit pour avoir le droit de glisser son bulletin dans l'urne.

Une chaire d'Islam à Lucerne?

La Neue Luzerner Zeitung titre sur une éventuelle future chaire d'islam à l'Université de Lucerne. La doyenne de la facutlé de théologie veut introduire l'enseignement de l'islam dans son université. "Il y a de jeunes musulmans qui pourront avoir un lien scientifique à leur religion grâce à cette chaire", argumente Monika Jakobs. "Permettre à l'islam d'exister dans notre culture, dans notre contexte de débat scientifique, c'est une contribution à l'intégration."

cer avec Stéphane Deleury et Sandra Viscardi/RSR

Publié