Armée diminuée cherche objectifs clairs

Ueli Maurer imagine l'armée du futur

Alors que le Blick nous dit que Didier Burkhalter est le chef caché du Département de la défense, c'est bel et bien Ueli Maurer qui est en interview dans le Bund et le Tages-Anzeiger. Et il fait preuve de bonne volonté. Le ministre de la Défense prend au sérieux la réforme de l'armée voulue par le Conseil fédéral. Il se dit prêt non seulement à diminuer le nombre d'hommes à 80'000 mais aussi à démanteler certains systèmes d'armes. L'artillerie pourrait disparaître, car dit Ueli Maurer, "on peut se demander où dans notre pays l'artillerie peut encore tirer sans toucher quelqu'un". A plus long terme, le conseiller fédéral UDC pense aussi supprimer les blindés de combat. Evidemment, les critiques s'élèvent déjà : Denis Froidevaux, président de la société suisse des officier, estime qu'une armée sans artillerie et sans char est impensable et illusoire. Ueli Maurer se dit prêt aussi à faire quelques économies. Des fermetures de places d'armes et d'aérodromes militaires sont à l'étude. A la clé, la suppression de 1000 emplois dans les 10 prochaines années.

Le commandant Andrey s'exclame

"La Suisse n'a pas de stratégie claire pour sa sécurité, ça ne peut plus durer ainsi. Je demande que des décisions politiques soient prises afin de clarifier ce qu'on attend de nous ", dénonce de son côté le commandant de corps Dominique Andrey dans L’Hebdo, alors que le Conseil fédéral vient d'adopter le rapport sur l'armée qui vise à plafonner le budget annuel à 4,4 milliards de francs. Dominique Andrey prévient: avec une armée plus petite, on prendra des risques. On ne pourra plus être partout et tout le temps. Pourtant, on ne doit jamais se permettre de jouer avec la sécurité qui est une valeur indispensable pour notre pays. Et d'ajouter: il ne faut pas croire que la Suisse est îlot de sécurité et qu'il ne peut rien nous arriver. A ce rythme, lance le commandant un brin provocateur, le Groupe pour une Suisse sans armée n'aura pas besoin de déposer son initiative pour l'abolition de l'obligation de servir.

Mon professeur est un Iphone

Une classe entière de Gossau, dans le canton de Schwyz, utilise l'Iphone comme outil pédagogique!, révèle le Tages-Anzeiger. Durant les cours de français, les élèves peuvent écouter la bonne prononciation des mots grâce à une application du téléphone. Ils peuvent aussi répéter sur le chemin de l'école et à la maison. Pendant le cours d'allemand, c'est l'Iphone qui prononce la dictée. A la gym, les élèves font des courses d'orientation grâce au GPS Contenu dans l'Iphone. C’est un moyen de mettre tous les élèves face à la même réalité. Professeurs, élèves et parents : tout le monde est enthousiaste.

Voyager avec James Cook

Le Musée historique de Berne se consacre à l'explorateur James Cook, figure éminente du siècle des Lumières. L'exposition est qualifiée, par Etienne Dubuis, dans Le Temps, d'aussi rare que magnifique. Peu connu en Suisse, mais adulé outre-manche, James Cook a participé à trois expéditions de plusieurs années de l'Australie au détroit de Bering, de Tahiti à Hawaï, entre 1768 et 1780. James Cook, note le journaliste du Temps, témoigne des incertitudes qui entourent ce genre d'expéditions. Il n'a atteint aucun des objectifs prioritaires qui lui avaient été fixés, à savoir la découverte d'un continent austral à coloniser et d'un passage maritime au nord du continent américain. Reste qu'il a fortement contribué à l'avancement de la géographie.

bri avec Stéphane Deleury et Jean-Francois Moulin