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"On a marché sur la Terre!", les 33 mineurs bouleversent le monde entier

La mine de San José au Chili.
La mine de San José au Chili a attiré des milliers de journalistes.
Comme partout dans le monde, la presse suisse se passionne pour le sauvetage des 33 mineurs chiliens. La capsule "Phénix" qui les a hissés à la surface se prête d'ailleurs déjà à moult dessins humoristes sur d'autres sujets, comme celui de la réforme du Conseil fédéral. Pour finir, le Tages-Anzeiger disserte sur ces trous, dont le tunnel du Gothard, que la Suisse lègue à la postérité, tandis que Le Temps conte une fable africaine.

"On a marché sur la Terre!"

La planète entière s'est identifiée aux 33 mineurs chiliens, résume Le Temps. Le journal offre
un joli dessin de son illustrateur maison Chappatte: on y voit la capsule "Phénix" exposée devant les caméras, qui filment un mineur saluant le drapeau  chilien. Il prononce cette phrase historique: "On a marché sur la terre"! Le dernier mineur chilien a été extrait durant la nuit.

Conseil fédéral, la réforme qui divise

La capsule qui a ramené les mineurs à la surface de la terre au Chili est déjà en passe d'être recyclée grâce au coup de crayon de Burki dans 24Heures. Voilà la capsule installée sur la Coupole fédérale, extirpant des
profondeurs du Palais Micheline Calmy-Rey: évocation d'une ou d'un président
bientôt élu pour deux ans. "Vous trouvez ça nul?", demande Xavier Alonso dans un
éditorial commun à la Tribune de Genève et 24Heures. Cette proposition, certes timorée, est la seule
qui ait une chance face un Parlement prompt à se diviser. Alors, entonne l'éditorialiste, saluons ce premier volet de réformes pour ce qu’il est: raisonnable. Résolument critique, Bernard Wuhtrich, dans Le Temps, regrette de son côté que le
Conseil fédéral ne juge pas utile de mettre sur pied un véritable état-major
présidentiel. Il doute que cela marche mieux à l'avenir. Depuis le passage de Christoph Blocher, la méfiance est devenue une
règle de fonctionnement à Berne.

La Genève internationale inquiète

Dans la Tribune de Genève, la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey s'inquiète pour l'avenir
de la Genève internationale.
La ministre encourage les partenaires, mais reconnaît que la Ville est
handicapée par la pénurie de logements. Une inquiétude aussi relevée dans L'Agefi, qui formule: "Si les Suisses ont réussi à
percer le Gothard, ils devraient aussi être capable de réaliser un jour la
traversée de la Rade."

Le nouvel évêque de Bâle sera-t-il jurassien?

Si
l'on en croit le Bund et le Tages-Anzeiger, c'est Demis Theurillat qui sera
nommé par le pape pour succéder à Kurth Koch. Si la désignation a eu lieu dans
le plus grand secret à Soleure le 8 septembre, les deux journaux évoquent des
sources sûres et évidemment concordantes venant de l'église catholique suisse
et du Vatican. Les journaux dressent le portrait du future évêque Denis
Theurillat, né il y a 60 ans près de Saint Ursanne. Il est, paraît-il, sociable,
drôle et diplomatique. Il ne traînerait pas de casserole et est aimé de la jeunesse. Mais rien
n'est encore officiel.

Des trous comme héritage

La Suisse est
le seul pays au monde qui ensevelit ses monuments, constate dans les page
opinion du Tages-Anzeiger le journaliste Constantin Seibt. Les autres pays construisent
leurs monuments en hauteur. Ils érigent leur fierté dans les gratte-ciel de
New-York, de Shanghai ou de Dubai. Mais nous les Suisses sommes un peuple
d'animaux fouisseurs. Nous creusons les plus grands tunnels du monde, nous
enterrons notre or sous la Paradeplatz, nous avons l'un des plus grands
laboratoires du monde, lui aussi souterrain, au CERN, et notre système de défense
est largement construit sur l'enterrement. Les trous seront notre
héritage pour l'éternité...

La fable de l'éléphant et la fourmi

Dans Le Temps, une fable raconte comment la  fourmi mène
l'éléphant par le bout de la trompe.  On apprend que les éléphants dévorent
les arbres de la savane kenyane sans 
rencontrer de résistance, à  part
celle de la fourmi, hôte d'une espèce d’acacia 
dont la morsure  terrorise le
pachyderme.  Moralité: ce sont les
fourmis, grandes  protectrices des arbres,
et non les  éléphants,  qui façonnent le paysage de la savane.

ant, avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury, RSR

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