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Au coeur de la poudrière de Champ-Dollon

Ces derniers mois, les incidents se sont multipliés dans l'enceinte de la prison genevoise.
Un gardien avait encore été blessé lors d'une mutinerie de détenus à Champ-Dollon, le vendredi 15 octobre.
Les gazettes romandes nous plongent aujourd'hui dans dans l'enfer carcéral de Champ-Dollon où les détenus s'entassent les uns sur les autres. A Berlin, des femmes volontaires aident les immigrées en mal de repères à s'intégrer. A découvrir aussi dans les colonnes de la presse, le foisonnement de pétitions à Lausanne contre les projets de construction de la Municipalité.

Champ-Dollon, véritable poudrière

Le journal Le Temps s'est immergé dans la plus grande prison préventive de Suisse. Champ-Dollon, c'est d'abord des chiffres effarants: six cents prisonniers, soit deux fois plus que la capacité prévue. Donc, un espace de plus en plus petit à se partager. Ils sont jusqu'à trois dans 12 mètres carré pour les plus petites cellules. Et six dans 25 mètres carré pour les plus grandes.

Et puis il y a la "gestion" de ces humains qui est l'affaire des gardiens. Un des chefs de brigade explique à quel point la situation est délicate, notamment lors des mouvements de foules occasionnés par les balades, les repas ou les douches. Cette gestion, c'est aussi comment remplir une cellule suivant l'âge, la nationalité, la religion et le délit des détenus, un véritable casse-tête chinois.

Champ-Dollon est donc une poudrière, comme la qualifie Patrick, un des gardiens qui a été agressé par des prisonniers, le 15 octobre. Choqué, il raconte son agression dans le Matin, mais garde la foi : "ce qui s'est passé est inadmissible, mais n'enlève rien à mon envie de pratiquer ce métier".

La grogne des Lausannois

A Lausanne, le maître mot du projet d'urbanisme Métamorphose, c'est densification. Un phénomène qui ne touchera pas seulement les hauts de la ville, avec la construction d'un éco-quartier mais l'ensemble de la métropole. Or, cette densification ne se fait pas sans quelques grincements de dents, nous explique 24heures ce matin. A plusieurs endroits de la ville, de vieilles bâtisses sont détruites pour être remplacées par du moderne, du plus haut.

Mécontents, les habitants se rebiffent par le biais de pétitions, souvent centrées sur un bâtiment. C'est le cas au Valentin et aux Bergières. Dans d'autres quartiers, la mobilisation a même freiné des projets de densification.  Mais la machine est lancée…Trois mille logements supplémentaires sont prévus à Lausanne d’ici 2016, et un tiers de ce programme est terminé ou sur le point de l’être. L'opposition des habitants, Silvia Zamora, municipale en charge du logement, la trouve plutôt saine. Du côté de la Municipalité, on cherche à expliquer, à contrôler et au pire à aider les gens à se reloger, précise la municipale.

Le réflexe des habitants est normal, explique dans les colonnes du quotidien vaudois un géographe, spécialiste de la densification urbaine. C'est le «nimby» ou «not in my backyard», soit en français: pas dans mon arrière-cour. Dans l'idée, les gens sont d'accord avec le principe de densification mais pas à côté de chez eux…

Les héroïnes de l'intégration

La Liberté évoque aujourd'hui ces pionnières de l'intégration. Des femmes au destin ordinaire mais dont l'action facilite grandement le quotidien de toute une communauté à Berlin, celle des immigrés. Elles ont fondé l’association "Mères de quartier" qui oeuvre dans le quartier de Neukölln, situé au sud-est de la ville. Un périmètre où la moitié des 300'000 habitants est d'origine étrangère et dont le quart vit de l'aide sociale.

Depuis 2004, ce réseau forme et emploie des femmes issues de l'immigration. A raison de trente heures par semaine, elles vont aider d'autres migrantes à faire face aux tracas du quotidien. En six ans, elles ont pu assister trois mille familles. Le projet marche tellement bien qu'il a été exporté dans plusieurs villes d'Allemagne et a reçu le «Metropolis Award 2008», attribué par l'association des grandes métropoles mondiales.

Une succession crispante

La course à la succession de Frédéric Hainard au Conseil d’Etat neuchâtelois devient tendue. «Irrités, les petits candidats protesten», titre l'Express ce matin. Confrontés aux deux poids lourds Patrick Erard et Thierry Grosjean, les six autres candidats, Martine Kuhn en tête, se sentent délaissés par les médias. Différence de temps de parole, favoritisme... Martine Kuhn a néanmoins réussi à marquer des points sur Facebook où elle dénonce la couverture inéquitable des médias. Le Temps, de son côté, récapitule aujourd'hui «l'affaire Hainard», son historique et ses conséquences pour Neuchâtel. Avec cette conclusion: «quelque soit le nom du nouvel élu, Neuchâtel mettra du temps à se remettre de ce tsunami institutionnel».

os avec Maurice Doucas et Jean-François Moulin

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