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Le casque de chantier de Leuenberger fait jaser

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Journaux et politiciens s'inquiètent de la nouvelle casquette de Moritz Leuenberger. - [Alessandro della Valle]
La nouvelle casquette de Moritz Leuenberger fait jaser. La nomination de l'ancien conseiller fédéral au conseil d'administration d'Implenia heurte la presse et les politiques. A Neuchâtel en revanche, les tensions politiques semblent être retombées avec l'élection de Thierry Grosjean au Conseil d'Etat. Un Thierry Grosjean qui se qualifie d'anti-Frédéric Hainard et qui se dit décidé à ramener le calme après le chaos. A Bâle, le chaos reste entier avec l'affaire de la Basler Zeitung, qui perd des lecteurs. Le FC Bâle lui ne perd pas ses fans, surtout avec le match de Champions League de ce soir, qui pourrait lui rapporter un joli magot.

Leuenberger chez Implenia, un choix qui dérange

L'ancien conseiller fédéral Moritz Leuenberger, qui a très souvent posé pour la presse un casque vissé sur la tête, va siéger dorénavant au conseil d'administration du numéro un de la construction en Suisse, Implenia. Un choix qui suscite beaucoup de réactions négatives dans les colonnes des quotidiens alémaniques. Et certains veulent agir, comme le conseiller aux Etats glaronais This Jenny. L'UDC considère que le cas Leuenberger flirte avec la corruption. Du coup, This Jenny veut tout simplement interdire aux anciens conseillers fédéraux de siéger dans les conseils d'administration d'entreprises privées. Selon le Bund et le Tages-Anzeiger, il va déposer une motion dans ce sens au Parlement.

Thierry Grosjean, l'anti-Frédéric Hainard

Le nouveau conseiller d'Etat neuchâtelois Thierry Grosjean s'est confié au Temps, affirmant être "l'anti-Frédéric Hainard": "je ne suis pas intéressé par les intrigues". Je ne peux que mieux faire, assure l'élu qui, prudent, refuse de se prononcer sur la responsabilité de Frédéric Hainard. Thierry Grosjean s'applique à donner de lui une image d'homme tranquille, décidé à ramener le calme après le chaos et de confier, modeste: "je n'ai peut-être pas la vivacité d'esprit de mon prédécesseur. Je ne prétends pas être une bête politique".

La grogne autour de la Basler Zeitung ne diminue pas

Depuis que Tito Tettamanti, un proche de Christoph Blocher, a repris le contrôle de la Basler Zeitung, c'est l'effervescence en ville. De la rédaction au Conseil d'Etat, on fait part de son inquiétude. Le nombre de lecteurs qui ont résilié leur abonnement se chiffre par centaines. Le Blick parle de 1000, le Tages-Anzeiger, qui cite une source interne, parle de 1500. La distribution de 4000 journaux a été bloquée hier par des inconnus. Le climat est tellement délétère que le patron de la Basler Zeitung a renoncé hier à donner une conférence à l'université de Bâle, par crainte de manifestations. Tito Tettamanti a aussi annulé une rencontre qui devait se tenir aujourd'hui avec la chambre du commerce des deux Bâles, mais aussi une rencontre avec la rédaction du titre.

Le foot et l'argent

On reste à Bâle avec le FC Bâle qui joue pour des millions de francs. Le club joue très gros, insiste même Le Matin, qui évoque le match de ce soir contre l'équipe roumaine de Cluj en Champions League. Un nouveau magot en vue pour le club qui a déjà empoché  plus de dix millions en se qualifiant pour la phase de poules et en gagnant à Rome. Le vice-président du FC Bâle affirme néanmoins que le club rhénan n'est pas plein aux as.

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