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Les 300 plus riches de Suisse se présentent

Avec ses 35 milliards, Ingvar Kamprad peut encore voir venir.
Ingvar Kamprad, le fondateur d'Ikea, reste le résident suisse le plus fortuné.
Le magazine Bilan s'est paré d'or pour présenter son dossier spécial sur les 300 plus riches de Suisse. Et le Tages-Anzeiger s'intéresse à l'arrivée de juges étrangers au sein du Ministère public de la Confédération. Une nouveauté qui n'est pas du goût de tout le monde. Le Temps analyse de son côté le nouveau banditisme des malfrats lyonnais qui écument la Suisse. Des gens qui n'hésitent pas à utiliser les grands moyens.

Un Bilan couvert d'or

Le magazine Bilan sort cette semaine sa décoration de fête. Normal, quand il s'agit d'évoquer les 300 plus riches de Suisse. L'or illumine la prestigieuse gazette, qui disserte sur la richesse totale des plus fortunés, qui a augmenté de 21 milliards. Une hausse qui s'explique, selon Bilan, par la capacité à rebondir de secteurs comme les matières premières: l'immobilier ou encore l'horlogerie. Pourtant, précise Bilan, les chiffres sont trompeurs: si la fortune totale des 300 plus riches se monte à 470 milliards de francs, cela ne représente qu'une progression de 4,7%. On est encore loin d'atteindre le niveau de la fin 2007 avec 529 milliards. Une richesse concentrée dans les mains d'une minorité: 4,6% des contribuables contrôlent plus de 60% de la fortune totale de la Suisse.

Des étrangers dans la justice suisse

Pour la première fois dans l'histoire de la justice suisse, des étrangers représenteront le ministère public de la confédération devant le tribunaux. C'est ce qu'écrit le Tages-Anzeiger, qui a mené l'enquête. Erwin Beyeler, le Procureur de de la Confédération veut engager trois nouveaux procureurs suppléants pour le premier janvier 2011. Il y a là un Allemand, une femme avec un passeport des Pays-Bas et une Italienne. Tous trois travaillent déjà au sein du MPC à d'autres postes et sont bien intégrés en Suisse, nous dit-on. Avec la nouvelle organisation de procédure pénale qui entre en force dans un mois, il est possible d'engager des procureurs étrangers. Du côté des parlementaires les réactions vont de la surprise à l'indignation, écrit le journal zurchois. L'UDC, par la voix de Chistoph Mörgeli, considère qu'il est inimaginable de voir un étranger agir au nom de l'Etat. Et même à gauche on s'offusque: Le vert Daniel Vischer estime qu'il est "absurde de faire entrer des étrangers au coeur du pouvoir judiciaire".

Témoignage d'un brigand repenti

Lourdement armés, les malfrats lyonnais multiplient les raids en Suisse romande. "Les jeunes truands vont au front quand ils attaquent une banque: c'est la guerre". Voilà comment un ancien braqueur de voitures, aujourd'hui rangé, commente dans Le Temps le mode de fonctionnement des jeunes voyous. Il a passé dix en prison pour différentes attaques à main armée. A présent, il est attaché commercial. Il a suivi avec étonnement les braquages effectués sur le territoire suisse. Tous ont un point commun: leurs auteurs sont originaires des banlieues de Lyon. Les braqueurs se déplacent avec tout un arsenal: explosifs, fusils d'assaut, Kalachnikov, gilets pare-balles. Ils ne sont pas fichés et la police ne va pas leur courir après. La mort, en avril dernier, de l'un d'entre eux touché par un policier sur une autoroute n'a pas refroidi leurs ardeurs. D'autant plus que la police lyonnaise très active les oblige à oeuvrer dans d'autres régions. Les armes arrivent des Balkans. Les bandes fonctionnent de manière autonomes mais des connections avec le crime organisé dans le cas d'attaques de transports de fonds sont possibles. Une nouvelle race de braqueurs qui, explique l'historien Jerôme Pierrat, va à l'affrontement en faisant fi des précautions les plus élémentaires".

Pas encore l'heure de l'optimisme

Pas d'euphorie: voilà l'avertissement lancé par le pessimiste chef économiste du Secrétariat d'Etat à l'économie. Dans une interview accordée au Blick, Aymo Brunetti estime que malgré la croissance de 3% enregistrée ces derniers mois, il n'y a pas de quoi jubiler. Les Suisses ne peuvent pas encore se laisser aller aux soupirs de soulagement, estime le spécialiste. Notre économie n'est pas encore sortie d'affaire, le niveau est juste au-dessus de celui de la crise et les perspectives sont incertaines comme jamais. C'est ce qui s'appelle être rabat-joie.

L'appel à la révolte d'Eric Cantona

Un appel qui fait mouche, notent 24 heures et la Tribune de Genève: si vingt millions de personnes retirent leur argent des banques, tout s'écroule. Voilà le message de l'ancien footballeur et acteur Eric Cantona. Plus de 100'000 personnes ont consulté la vidéo qui tourne sur le net, des clubs de soutien à la "révolution" ont été créés. Une démarche qui a reçu du crédit, grâce à des personnalités qui se sont crues tenues de réagir à cet appel. Ce coup de gueule, qui aurait aussi pu rester sans lendemain, démontre à quel point les institutions politiques apparaissent impuissantes face à des milieux financiers perçus comme des prédateurs. La ministre française de l'Economie Christine Lagarde s'est fendue d'une forte réplique: "Je ne me risque pas à jouer au football et Eric Cantona ne devrait pas jouer à l'économiste".

Repeindre les Andes en blanc

Il ne s'agit pas d'une nouvelle démarche artistique. Non, il s'agit bien de sauver les glaciers andins. Un ingénieur péruvien, explique Le Temps ce matin, veut recouvrir la roche de peinture afin qu'elle absorbe moins les rayons du soleil. Si certains se montrent sceptiques, l'ingénieur a le soutien de la Banque mondiale. Une idée vielle comme le monde piquée aux murs des maisons grecques.

mej avec Stéphane Deleury et Jean-François Moulin, RSR

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