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Les taxes universitaires pourraient prendre l'ascenseur

L’université de Fribourg, s’associe aussi à celles de Neuchâtel et Berne autour d'un programme commun de master en informatique scientifique.
L'accès aux études universitaires pourrait bientôt être freiné par l'augmentation des taxes.
Ce matin dans la presse, Mauro Dell'Ambrogio, le secrétaire d'Etat à la formation et à la recherche plaide pour le doublement des taxes universitaires. Une double nécessité, d'après lui, pour enrayer la surpopulation académique et surtout financer l'enseignement supérieur. On apprend aussi dans les gazettes que le milieu de la finance baigne à nouveau dans la confiance et que les administrations cantonales engagent à tour de bras.

Taxes universitaires revues à la hausse?

Un haut-fonctionnaire fédéral veut doubler les taxes universitaires. Est-ce l'exemple de la Grande-Bretagne? Toujours est-il que le secrétaire d'Etat à la formation et à la recherche Mauro Dell'Ambrogio entre avec fracas ce matin dans le débat sur les Universités et les Hautes écoles. Dans le Tages-Anzeiger et le Bund, le Tessinois propose tout simplement, comme David Cameron, d'augmenter substantiellement les droits d'inscription. Pour le Tessin, par exemple, le secrétaire d'Etat propose de passer la taxe de 2000 francs par an à 4000. Un régime qui s'appliquerait tant aux indigènes qu'aux étrangers. La recette espérée par le docteur Dell'Ambrogio: un demi-milliard de francs supplémentaires qui s'écouleraient dans le système. Cela permettrait aussi aux Universités prises d'assaut de résoudre leur problème de surpopulation. Dans les cantons, l'augmentation des écolages universitaires est aussi en discussion, mais on ne va pas aussi loin que le Tessinois. Quelques centaines de francs, c'est supportable pour la présidente des directeurs cantonaux de l'Instruction publique, la Fribourgeoise Isabelle Chassot. A condition que les bourses soient aussi réévaluées. Quant aux étudiants, ils trouvent déjà les contributions actuelles trop élevées. Anja Schuler de la Fédération suisse des étudiants explique qu'un étudiant doit déjà dépenser le double de sa taxe annuelle pour du matériel et des livres...

Le ciel de la finance s'éclaircit

Les stratèges de la finance retrouvent, paraît-il, le goût des actifs risqués, des rendements élevés et des belles plus-values. Le Temps nous explique qu'après deux ans de règne des obligations et des fonds monétaires, les actions annoncent leur grand retour dans les portefeuilles. Les actions paraissent d'autant plus attractives qu'elles sont plutôt bon marché, que les bénéfices des entreprises progressent et que les rendements des obligations vont rester en bas un certain temps encore. La banque Sarasin, note Le Temps, prévoit une progression entre 12 et 14% des principaux indices boursiers en Europe et aux Etats-Unis. Mais dans la finance on sait être prudent… Certes, c'est le retour de l'action mais les spécialistes préviennent que 2011 ne sera pas un long fleuve tranquille. Les indices pourraient connaître de soudaines chutes en cas de crise. En résumé, la perceptive s'éclaircit mais attention aux nuages.

Voyager au coeur du danger

De l'Irak au Darfour, l'exploration de quelques zones parmi les plus ravagées du globe est devenue tendance pour certains voyagistes. Pour 33'000 francs, note le Matin, l'agence Babel propose ainsi un voyage de 45 jours à travers l'Afghanistan, l'Irak et l'Iran. Le voyageur intrépide pourra combiner tourisme et action humanitaire. Cette action humanitaire est justement considérée en Haïti comme un échec par Ricardo Seitenfus, diplômé de l'Institut des hautes études internationales de Genève. Il en explique les causes dans Le Temps. Le pêché originel d'Haïti, c'est la libération de son peuple. En 1804, les Haïtiens commettent l'inacceptable. Un crime de lèse majesté pour l'Occident qui est alors colonialiste, esclavagiste et raciste. Une vieille Europe qui base alors sa richesse sur l'exploitation des terres conquises.

Astérix version helvétique

Oskar Freysinger s'est offert un joli succès ce week-end à Paris lors des "Assises contre l'islamisation de l'Europe". Le discours du conseiller national UDC est mis en exergue dans Le Temps: "Alors que nous ne pensons qu'à nos retraites, à nos vacances, à nos assurances, le monde musulman produit des armées de combattants, hommes et des femmes, prêts à sacrifier leur vie en tant que bombes humaines ". La Suisse, a-t-elle mal à ses étrangers? Vraie ou fausse, la question fait recette dans les urnes, constate la Tribune. L'UDC n'est plus la seule à l'avoir compris puisque les radicaux-libéraux entendent donner à leur tour de la voix sur un sujet qui semble décisif. Le PLR s'interroge sur l'immigration en provenance des pays hors de l'Union européenne. Le parti bourgeois veut s'inspirer de pays comme le Danemark, la Suède, la Hollande ou l'Angleterre. Cela pourrait passer par le durcissement du regroupement familial. Le conseiller national Phillip Muller relève que c'est la première fois dans l'histoire du parti libéral radical qu'une assemblée des délégués est exclusivement consacrée à la question des migrations.

L'Etat embauche à tour de bras

Les effectifs de la fonction publique sont en hausse. L'embellie budgétaire semble donner des ailes aux cantons romands, note Le Temps, qui consacre une longue enquête à ce phénomène. Quatre cents nouveaux postes de fonctionnaires crées à Genève, deux cents dans le canton de Vaud,  trois cents à Fribourg. Une démarche qui surprend l'éditorialiste du quotidien romand. Le jour ou le mauvais temps reviendra, le canton de Genève se retrouvera avec moins d'impôts, des centaines d'employés en plus et sa dette d'un milliards de francs. "Engageons pendant qui il est encore temps", semble avoir été le leitmotiv à courte vue, conclut l'éditorialiste du Temps.

os avec Simon Corthay et Jean-François Moulin, RSR

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