Fin du monde
Et si c'était l'Apocalypse? se demande le Matin après les récentes hécatombes d'oiseaux et de poissons. Certains voient dans ces événements le signe de la colère divine et n'hésitent pas à faire référence au chapitre 38 versets 20 du livre d'Ezechiel. Dans ce passage de l'Ancien Testament, l'Eternel adresse des menaces qui rappellent les faits mystérieux survenus ces derniers jours. Mais Nicolas Betticher, vicaire général du diocèse Lausanne, Genève et Fribourg, le proclame: Dieu ne veut pas la destruction de la nature. Ainsi rassurés, nous apprenons dans le quotidien orange que le terme Apocalypse est souvent mal interprété, aux dires du prêtre et professeur de théologie Francois-Xavier Amherdt. Ce mot veut en fait dire "révélations ". Quant à la nature au niveau mondial, explique encore Le Matin, de nombreuses espèces sont touchées par une importante mortalité. C'est le cas des amphibiens et des chauves-souris en Amérique. Mais en Suisse, note Marie-Pierre Ryser, du groupe nature sauvage à l'université de Berne, " notre nature s'est plutôt régénérée depuis cent ans."
Eloge de la Suisse
Marine Le Pen, qui sera probablement dans moins de dix jours à la tête du Front national, est une admiratrice de la Suisse. Dans les colonnes du Temps, elle loue le " bon sens helvétique", alors que la journaliste n'en croit pas ses yeux lorsqu'elle découvre que le siège du Front National se situe dans la rue des " Suisses ", à Nanterre (banlieue parisienne). Elle y a rencontré une Marine Le Pen envieuse des instruments qui permettent à la droite populiste de faire passer ses idées dans le domaine de la politique des étrangers. Et elle regrette qu'en France le patriotisme soit une tare. Ses projets, si elle est élue, sont de prendre contact et d'échanger avec un certain nombre de partis qui partagent les mêmes préoccupations dans les pays d'Europe, tel l'UDC. Marine Le Pen qui rêve d'ailleurs de rencontrer le conseiller national Oskar Freysinger, dont elle loue "le courage" et " la liberté de parole".
Foulard au service public
Le débat sur le foulard islamique ressurgit à la lumière d'une question brûlante qui interpelle tous les médias. Une journaliste portant le foulard islamique peut-elle être engagée dans un service public, en l'occurrence la SSR? A cette question, la Tribune de Genève et 24heures répondent de façon catégorique. Pour tenir ses promesses d'un service "crédible", le nouveau directeur général de la Radio Télévision Suisse se doit de dire non. Sa neutralité politique et confessionnelle est un gage de paix sociale. Le principe de séparation entre la société civile est une des clefs de voûte de notre démocratie, digne héritière du Siècle des Lumières. Romain Clivaz, le Chef de la rubrique Suisse de la Tribune de Genève, conseille également à cette journaliste à la carrière prometteuse d'accepter tout simplement d'enlever son foulard le matin, au nom de sa passion. Et qu'elle le remette le soir, au nom de ses convictions.
Des déchets radioactifs en attente
Quarante ans après le démarrage des réacteurs de Beznau et Mühleberg, les déchets radioactifs produits par la Suisse attendent toujours dans les dépôts de stockage intermédiaires, rappelle la Liberté. Et la procédure de sélection des sites de dépôts définitifs, en couches géologiques profondes, ne fait que commencer. Pareille lenteur, note le quotidien, pourrait pénaliser les projets de centrales nucléaires en 2013. Pour Michael Aebersold, chef de la section gestion des déchets radioactifs à l'Office fédéral de l'énergie: " la population est bien consciente du problème des déchets et veut en finir ". "Rien faire ne serait pas éthique ", affirme encore le spécialiste.
Révoltes citadines au Maghreb
Les Tunisiens de Suisse commentent dans la Liberté et le Courrier les événements qui se déroulent dans leur pays d'origine. "Il s'agit du premier mouvement vraiment populaire qui s'exprime en 23 ans de règne du président Bel Ali", expliquent-ils. Ces expatriés appellent d'ailleurs le Conseil fédéral et sa présidente à se positionner clairement. "Tout le monde a conscience de la corruption et de l'absence de libertés en Tunisie. Il faut donc mettre fin à ce silence complice". Effet de contagion? se demande Le Temps, la jeunesse est aussi descendue dans les rues de plusieurs villes d'Algérie, toujours pour protester contre la vie chère, l'absence de logements sociaux, les passes-droits et la corruption. Les bidonvilles illégaux ont été rasés. A L'aube de son troisième mandat, le président Boutefika s'était pourtant engagé à construire un million d'appartements manquants depuis le séisme de 2003. Aujourd'hui, en Algérie tout comme en Tunisie, les blogs et réseaux sociaux sont devenus les espaces privilégiés d'expression contestataires pour des millions de jeunes.
jzim, avec Stéphane Deleury et Jean-Francois Moulin, RSR