La politique suisse face à ses novices
A quelques mois des élections fédérales, les partis politiques ripolinent leur devanture en présentant des personnalités "people". Selon Le Matin, jamais ce type de candidatures n'a été aussi en vogue que cette année. Un médecin, un ex-ambassadeur, un journaliste, un cardiologue, un ex-patron de La Poste, un ancien champion de ski. L'éditorialiste du quotidien rappelle aux novices quelques spécificités de la politique suisse: notre système de milice requiert des qualités d'humilité et d'endurance. Les candidats parachutés par les partis ne possèdent pas forcement cette forme de talent. L'animateur de la RSR Jean-Charles Simon, qui fut conseiller national PDC entre 1995 et 1999, dit avoir découvert qu'il ne suffisait pas d'avoir de bonnes idées. "Il m'est arrivé d'être félicité par des adversaires politiques et scié par mon parti". Jean-Charles Simon se garde bien de donner un conseil aux novices et se contente de leur souhaiter "bon courage".
L'héliski divise le Club alpin suisse
L'usage de l'hélicoptère pour accéder aux sommets enneigés est à l'origine d'un sérieux conflit à l'interne du Club alpin suisse. La section valaisanne ne partage pas du tout la vision du comité central en matière d'héliski, révèle le Tages-Anzeiger. Une pétition lancé par les milieux de protection de la nature a été déposée à la Chancellerie fédérale avec 14'000 signatures. Le texte demande tout simplement une interdiction de cette pratique jugée trop bruyante et trop polluante. Face à cette vague de contestations, le comité central du Club alpin soutient une position intermédiaire: il ne faut pas interdire mais limiter le nombre de sommets accessibles en héliski. Avec l'Office fédéral de l'aviation civile, le Club alpin s'est penché sur la zone de Zermatt et a décidé d'interdire la pratique de l'héliski sur tout le versant occidental de la vallée. Une position que rejettent fermement Air Zermatt, les guides locaux, les hôteliers et surtout la section valaisanne du Club Alpin, très fâchée de se voir court-circuitée. La situation est tellement bloquée que les Valaisans parlent même en dernier recours de quitter le comité central. Un acte qui pourrait provoquer une scission de la vénérable institution.
La Suisse doit faire face aux "fonds sales"
Duvalier, Mobutu, Ben Ali. Il est curieux et choquant qu'il faille attendre que les dictateurs soient mis en déroute pour que la Suisse et ses banques se posent la question de la moralité des fonds que ces dirigeants corrompus placent dans les coffres-forts helvétiques, s'indigne Pierre-André Chapatte dans Le Quotidien Jurassien. La Suisse a adopté l'an dernier une loi pour favoriser le retour des fonds spoliés par les dictateurs, rappelle l'éditorialiste. Le Conseil fédéral a bloqué les fonds pour Duvalier, il doit maintenant le faire pour Ben Ali et son clan.
Assurer son mariage, c'est possible
On peut tout assurer, même le mariage. Lorsque vous entrez dans un kiosque, vous pourrez désormais acheter une assurance-mariage, raconte Le Nouvelliste mercredi. Imaginez que tout soit prêt pour le grand jour mais que l'avion qui doit amener l'un des fiancés reste bloqué pour des raisons climatiques. Il faut reporter la date, un cauchemar financier. C'est là que l'assurance-mariage entre en action. Selon la société qui gère ce produit, il s'agit d'un marché non négligeable. Mais attention: l'assurance ne sera pas valable en cas d'accident, de maladie, de décès ou encore d'un éventuel doute de dernière minute. Cette assurance sera disponible dans 317 kiosques de Suisse alémanique. En Suisse romande, il faudra attendre la fin de l'année.
Tentes pour fumeurs pas bienvenues
A Zurich, de nombreux cafetiers ont fait ériger des tentes pour permettre aux fumeurs de s'abriter en cette période hivernale. Seulement voilà, ces fumoirs bon marché sont illégaux, indique le Tages-Anzeiger. Selon la Ville de Zurich, il faut un permis de construire pour pouvoir ériger de tels abris, même en toile ou en plastique. Certains restaurateurs ont reçu l'ordre de démonter leur installation. L'association faîtière Gastro ZH a mandaté un juriste pour défendre ses membres.
cer avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury/RSR