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Où sont les armes des anciens soldats?

Des Fass 90 dans la chambres d'armes de l'arsenal Cantonal de Geneve. [KEYSTONE -  Dominic Favre]
On ne sait pas combien d'armes ont été revendues. - [KEYSTONE - Dominic Favre]
La prochaine votation sur les armes inspire l'Hebdo, qui s'est lancé dans une vaste enquête et relève que deux tiers des deux millions d'armes en Suisse ont été gardées par des anciens soldats. Or la trace de ces armes est souvent perdue entre celles qui dorment dans les greniers et celles qui ont été revendues. De son côté, la presse alémanique s'enflamme pour un journaliste vedette qui a lui aussi succombé aux sirènes de la politique.

Le chaos des armes d'anciens soldats

Sur fond de votation sur l'initiative sur les armes, l'Hebdo s'est lancé dans une enquête thématique et nous apprend que deux tiers des deux millions d'armes en circulation en Suisse ont été conservées par les soldats libérés. Et leur trace est perdue, note l'Hebdo, puisqu'on ne sait pas combien sont endormies au grenier, actives au stand ou vendue par le biais d'internet. Le magazine reprend aussi une étude du "Small Arms survey", organisme indépendant basé à Genève. Cette dernière révèle que la Suisse occupe le troisième rang - après les Etats-Unis et le Yémen - en terme de densité d'armes par habitant. La sécurité du pays est-elle en péril avec cette initiative? L'UDC promet en effet un "monopole des armes pour les criminels" sur ses affiches. Or c'est une situation qui n'existe quasiment pas, objecte le criminologue Martin Killias. Car il n'arrive presque jamais que quelqu'un réplique avec son arme d'ordonnance contre un cambrioleur. Enfin, il existe une certaine résistance au transfert d'armes aux arsenaux par leurs propriétaires, constate l'enquête de l’Hebdo. Fer de lance de l'opposition à l'initiative socialiste sur les armes, les sociétés de tirs luttent pour leur survie. La prise en charge des tirs obligatoires pour 170'000 soldats leur apporte une manne annuelle de 8,7 millions de francs de la Confédération, répartis sur les centaines de stands du pays. Elles craignent par conséquent que le dépôt à l'arsenal mène à l'abolition de l'entraînement obligatoire. Des associations qui voient se dessiner l'asphyxie financière fatale aux petits stands de tirs de villages.

Pas un jour sans un coming-out politique

En ce début d'année électorale, les stars sortent du placard les unes après les autres. Hier, alors que le chirurgien Thierry Carrel était adoubé par le PLR bernois pour figurer sur la liste au National, c'est le Darius alémanique qui a annoncé son intérêt. Matthias Aebischer a présenté le TJ de la télévision alémanique mais aussi la très populaire émission de consommation Kassenturz. C'est tout simplement une star du petit écran chez nos compatriotes alémaniques qui souhaite désormais siéger à la Chambre du peuple et qui a choisi le PS bernois comme rampe de lancement. Du coup, il quitte avec effet immédiat le journalisme et l'ensemble de la presse outre Sarine s'en fait l'écho. Et s'il est élu, il deviendrait le 3e journaliste alémanique issu de la SSR à siéger à Berne, après Filippo Leutenegger et Maximilian Reimann.

Histoire de gros sous

Très mauvaise surprise à Berne. Le très important projet de prolongement de la ligne 10 du tram va coûter beaucoup plus cher que prévu. Au lieu des 260 millions de francs qui figuraient dans le projet initial de la ligne Köniz-Berne-Ostermundigen, la directrice des transports Barbara Egger devra débourser 550 millions de francs. C'est donc plus du double de ce qui était initialement devisé, relatent le Bund et la Berner Zeitung. Les communes et le canton ne veulent pas accepter sans réagir cette hausse. Ils ont mandaté un expert de l'EPFL pour faire la lumière sur ce mystère comptable. Il devra proposer des mesures d'économie et une réalisation par étapes de cette ligne très importante pour le développement de l'agglomération bernoise.

Les doubles mandats

Les politiciens qui mangent à tous les râteliers se heurtent de plus en plus au scepticisme, selon la NZZ. Il y a ceux, comme Jean Studer ou Urs Schwaller, qui sont très clairs: impossible de siéger dans un gouvernement et à Berne en même temps. Et puis il y a ceux, élus des villes, qui revendiquent le double mandat. Les Daniel Brélaz, Hans Stöckli ou Olivier Français... Ces derniers répliquent que siéger à Berne quand on est à la tête d'une municipalité, c'est un bon moyen d'influer sur la politique fédérale et de faire entendre la voix des villes. Et il y en a qui n'hésitent pas à mettre le paquet! Ainsi, 4 membres de l'exécutif de la ville de Berne veulent siéger dans la capitale fédérale dès cet automne. Et même s'ils n'auront pas une grande distance à parcourir entre la mairie et le palais fédéral, certains élus au parlement de la ville estiment que c'est exagéré. Dès lors, ils souhaitent une loi pour interdire les doubles mandats.

Un monument américano-helvétique

Fondée il y a 100 ans par le Chaux-de-Fonnier Louis Chevrolet, la marque automobile éponyme est un monument de la culture américaine dont la notoriété reste faible en Europe. Mais l'Hebdo estime que cet état de fait ne va pas perdurer, avec l'arrivée de l'ambitieuse Volt, une voiture électrique. Louis Chevrolet était connu pour son goût du risque et de l'aventure. Or la Volt se présente comme un autre monde de l'automobile. L'hebdo nous familiarise avec la Chevrolet rechargeable qui permet de parcourir une centaine de kilomètres.

L'hôtel poubelle

Un acte artistique, mais qui fait office d'alerte. En plein coeur de Madrid s'élève pour une période limitée un établissement conçu pour dénoncer la pollution et la face cachée du tourisme de masse. Les murs de l'éphémère "Hôtel Poubelle " sont couverts d'objets hétéroclites rejetés par la mer. La bâtisse est à découvrir dans les pages du Matin. Les objets ont été choisis par l'artiste et son équipe sur les plages françaises britanniques et italiennes. Bidons de plastiques, chaussettes rayées, cadres de bois, instruments de musiques, pneus ainsi que des trouvailles glanées sur les marchés aux puces et autres décharges.

jzim, avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury, RSR

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