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CD bancaire: un employé du Credit Suisse responsable

Un graveur de CD-ROM
Le CD contenant des infos sur des clients a été vendu à un Land allemand pour 2,5 millions d'euros.
C'est un employé du Credit Suisse qui a dérobé et vendu à un Land allemand les données de milliers de clients ayant fraudé le fisc, révèle le Tages-Anzeiger. Le banquier est aujourd'hui sous les verrous, après l'erreur d'un procureur qui a permis son identification. La presse revient aussi très largement sur la révolution tunisienne en évoquant la prise de pouvoir des journalistes dans les rédactions ou encore les liens entre Nestlé et le clan Ben Ali.

La fuite venait d'un employé du Credit Suisse

Le ministère public de la Confédération a abouti dans son enquête sur les vols de données bancaires et un employé du Credit Suisse est actuellement emprisonné, nous apprend le Tages-Anzeiger. L'homme est accusé d'avoir volé un CD contenant les informations de milliers de clients de la banque. Un document que l'employé a ensuite vendu aux autorités fiscales du land allemand de Rhénanie du Nord-Westphalie pour la modique somme de 2 millions et demi d'euros. Les données contenues dans ces fichiers informatiques ont permis aux autorités allemandes d'ouvrir un millier de procédures pénales contre des fraudeurs du fisc. Idéologie ou appât du gain? Impossible de savoir quelles étaient les motivations du banquier. Mais ironie du sort, le bureau du procureur de Düsseldorf a transmis par erreur aux avocats des fraudeurs présumés un dossier sur l'informateur. Un dossier qui est finalement arrivé sur le bureau du procureur de la Confédération. C'est ce qui s'appelle une boulette.

La liberté retrouvée des journalistes tunisiens

Les journaux romands se réjouissent, à l'instar de L'Express et de L'Impartial, de la prise du pouvoir des journalistes dans les rédactions tunisiennes. Des journalistes qui semblent d'ailleurs savourer la nouvelle situation avec un sens de la liberté et de la responsabilité. Le média Al Jazira s'est pour sa part fondu dans le paysage médiatique en recourant de façon très rapide et créative aux contenus générés par le public, explique un spécialiste américain du monde arabe sur son blog, note Le Temps. Subsiste aussi la question de l'argent de Ben Ali, car détecter les avoirs avec précision n'est pas simple, relèvent le 24heures et la Tribune de Genève. Et à en croire Mark Pieth, spécialiste de la criminalité cité par La Liberté, "le Conseil fédéral a agi trop tard. Il aurait dû prendre plus tôt sa décision de blocage des fonds Ben Ali".

Côté alémanique, on se penche plutôt sur les liens gênants entre une importante entreprise suisse et le clan Ben Ali. Le Blick explique en effet que le président honoraire de Nestlé Tunisie, Moncef Al Matri, fait partie des proches du dictateur déchu. Contacté par le journal zurichois, Nestlé répond que Moncef Al Matri a décidé de quitter sa fonction de président d'honneur le 20 janvier. Et le journal de boulevard de faire remarquer qu'au vu de la situation, son départ ne doit pas être si volontaire que ça.

Johann Schneider-Amman sous le feu de la critique

Le nouveau conseiller fédéral libéral-radical vit des débuts difficiles si l'on en croit un article du Bund et du Tages-Anzeiger. Normalement, la tradition veut qu'on attende les 100 jours du nouveau ministre pour faire un bilan. Mais là, les critiques sont si vives que les deux journaux ont décidé de déroger à la règle. Et les critiques viennent surtout de la gauche: Schneider-Amman se révèle être un dormeur, estime la socialiste Susanne Leutenegger-Oberholzer. André Daguet, au nom d'UNIA, constate que le ministre de l'économie est hésitant, qu'on l'a très peu vu depuis novembre et qu'il est en retrait sur le dossier des rapports avec l'Europe. En résumé, depuis 81 jours en fonction, Johann Schneider-Ammann n'a laissé aucune trace, indiquent les deux quotidiens.

Originaire de La Chaux de Fonds, Blaise Cendrars mourrait voici 50 ans

Sa seule apparition, une fin d'après-midi sur un quai de la gare de Neuchâtel, a  suffi  pour émerveiller ma jeunesse et transformer ma vie. " C'était  en 1954", confie  Hugues Richard dans L'Express et L'Impartial. Depuis, il s'est spécialisé dans l'oeuvre du  bourlingueur poète. Hugues Richard vient de faire don de ses précieuses archives à la bibliothèque nationale. "Ce désir de quitter le pays, c'est ce qui nous fascinait. On lisait à voix haute les passage du poète qui invitaient au départ", se souvient Hugues Richard, qui rappelle néanmoins que Blaise Cendrars n'a jamais montré grand intérêt pour sa région natale... Et vice versa, précise-t-il.

jzim, avec Jean-Francois Moulin et Stéphane Deleury/RSR

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