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La vie de Silvio Berlusconi, un bon scénario de film

Le parquet de Milan soupçonne Silvio Berlusconi d'avoir eu des relations sexuelles avec la jeune Ruby et l'avoir fait libérer. [Riccardo Antimiani]
Silvio Berlusconi a fait l'objet d'un rapport de 390 pages du parquet de Milan. - [Riccardo Antimiani]
La vie trépidante de Silvio Berlusconi pourrait bien, un jour, faire l'objet d'une adaptation au cinéma. Et Le Temps a déjà trouvé le titre: "Sexe, mensonge et Silvio", un genre de roi Lear du 21e siècle. Autre continent, autre tendance: Justin Bieber, chanteur canadien de 16 ans, soit...60 ans de moins que le "Cavaliere", fait l'objet de l'attention particulière de la Neue Luzerner Zeitung.

"Sexe, mensonge et Silvio"

C'est sous ce titre que Le Temps nous promène dans le petit monde du président du Conseil italien, mis en cause pour ses liens avec une prostituée mineure. Dimanche, Sivio Berlusconi s'est adressé aux téléspectateurs. En toile de fond, une bibliothèque blanche, une photo de son petit-fils avec son grand-père. Berlusconi a arrêté sa défense avec ses avocats. Il rejette toutes les accusations d'"incitation de mineure à la prostitution" et "d'abus de fonctions". A chaque fois, note Le Temps, Silvio Berlusconi est venu à bout de la curiosité de l'opinion par des explications oiseuses. Cette fois, l'affaire est plus grave. Elle a un nom, Ruby, fille d'immigrés marocains qui a croisé le chemin du chef du gouvernement, qui depuis a tenté d'acheter le silence de la jeune fille. Cette dernière a livré ce cri d'angoisse lancé par Berlusconi: "je te donne tout l'argent que tu veux, je te couvre d'or". Sexe,  pouvoir, argent et chantage, logistiques des fantasmes et rétribution du vice: on trouve tout cela dans les 390 pages du rapport de preuves établi par le parquet de Milan. Ce document dresse le portrait d'un homme pathétique, obsédé et seul, note Le Temps. Le roi Lear est bourré de petits enfants.

La "Justin Bieber Fieber"

Vous avez sans doute tous déjà vu sa bobine et surtout sa coupe de cheveux qui, paraît-il, est imitée par tous les adolescents: Justin Bieber, Canadien de 16 ans qui fait un véritable tabac avec ses chansons labellisée R&B. Vingt millions d'enfants et d'adolescents suivent chacun des pas de ce gaucher tatoué qui imite comme personne le moonwalk. C'est la Bieber-Fieber! une fièvre qui atteint la jeunesse tant en Europe qu'en Amérique du Nord. Même les gamins de Barack Obama l'on invité pour venir chanter des airs de Noël à la Maison-Blanche. La Neue Luzerner Zeitung s'inquiète pour cette jeunesse hystérique qui se perd dans cette nouvelle icône. Au jardin d'enfant déjà. Un psychologue vient de décrypter le phénomène : il ne s'agit pas d'un retour dans le monde de la fantaisie. Non, les jeunes sont simplement éblouis par les nouvelles technologies et le fait de se retrouver tous unis derrière Justin Bieber stimule le sentiment d'appartenance. Et de conclure : c'est comme avec les match de foot.

Trois partis pour un siège à l'Exécutif fribourgeois

La Liberté présente ce matin les enjeux de l'élection au Conseil d'Etat fribourgeois. Pour la succession de l'indépendant Pascal Corminboeuf, une lutte se dessine entre l'UDC, le PLR et le PS. Le quotidien passe en revue les concurrents en présence pour finalement noter que le jeu reste ouvert et dépendra fortement du profil des candidats. La grande popularité d un Pierre-Alain Clément, malgré ses déboires avec la caisse de pension de la ville de Fribourg, ou d'une Solange Berset pourrait être un atout déterminant. Un handicap: leur âge avancé, soit 59 et 60 ans. En attendant, La Liberté dresse également un état des lieux du PS cantonal, dont tous les éléphants étaient venus en masse samedi pour mobiliser et préparer les candidats. La lib' cite les mots d'encouragement du président Christian Levrat: "S'engager, c'est se mettre au service de ses voisins, de la collectivité, et améliorer la situation dans nos communes et nos cantons". A Fribourg aussi, un nouveau jour est prêt se lever.

Blocher réapparaît dans la Basler Zeitung

Christoph Blocher, dont l'incursion dans la Basler Zeitung avait suscité l'émoi avant que Moritz Suter ne rachète le titre, est en interview dans le journal bâlois. Deux pages sont dédiées au leader charismatique et historique de l'UDC. L'entretien est réalisé par le rédacteur en chef Markus Somm, réputé proche de Blocher et auteur de sa biographie. Le chef est flanqué d'un journaliste censé apporter les questions plus gênantes, ce qui fait dire à Christoph Blocher que tant qu'il y aura des journalistes, il y aura des socialistes. Blocher pose pour le photographe dans son bureau devant ses tableaux favoris, les Anker et autres Hodler. L'occasion aussi dans cette interview de parler actualité, comme par exemple du franc fort et de la politique monétaire menée par la Banque nationale suisse. Christophe Blocher n'y va pas par quatre chemins. Les 21 milliards de pertes de la BNS ne sont pas juste des écritures comptables, ce sont des pertes réelles, selon lui. Il en appelle à la démission du président de la BNS Philipp Hildebrand. Les patrons de l'UBS ont dû se retirer à la suite des mauvais résultats. Il ne doit pas en être autrement avec la banque nationale, estime l'UDC zurichois.

Embarquements "clandestins" à Vallorbe

C'est l'histoire d' une découverte. Celle d'un train qui effectue la liaison entre la France et l'Italie et qui au cours d'un arrêt technique à Vallorbe embarque des dizaines de personnes qui en profitent pour faire le voyage vers la péninsule. 24 heures raconte cette nouvelle habitude depuis qu'aucun train nocturne ne circulent entre la Suisse et l'Italie, soit depuis le 13 décembre 2009. On compte déjà une dizaine d'habitués. Mais beaucoup d'autres candidats au voyage n'osent pas se livrer à cette petite escapade, notamment les personnes âgées, c'est pourquoi de nombreuses voix s'élèvent pour demander la reprise de la liaison nocturne officielle. Des organisations italiennes en Suisse ont lancé une pétition: 6000 signatures ont récemment été déposées à Berne. Du côté des CFF, on répond que la ligne interrompue n'était pas rentable. "C'est bien sûr dommage pour les voyageurs qui aimaient ce mode de transport", déplorent les CFF.

ps avec Jean-François Moulin et Stéphane  Deleury 

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