Serge Pelletier, la surprise
Tout le monde s'attendait au départ de Bernard Challandes du FC Sion en raison des mauvais résultats du club valaisan de football, mais c'est sur la glace de Fribourg que la valse des entraîneurs a fait des ravages, avec le licenciement de Serge Pelletier par le président de Gottéron. L'entraîneur a été remercié alors qu'il a conduit son équipe aux play-off! Ce sont les joueurs qui ont eu la peau de leur coach, résume François Rossier dans La Liberté. Lassés des consignes approximatives d'un entraîneur très distant, les joueurs ont décidé de se payer sa tête, en ne s'impliquant plus sur la glace, puis en dévissant son siège que le président, impuissant face à l'alliance du vestiaire, s'est chargé de faire basculer. Il est plus facile de virer un seul homme que toute une équipe! Un sentiment partagé par Emmanuel Favre dans Le Matin. Gottéron est devenue une équipe comme une autre et non plus cette fabuleuse équipe qui faisait rêver toute une région, un "team" dans lequel les dirigeants dirigeaient, les joueurs jouaient et l'entraîneur entraînait. Aujourd'hui à Fribourg, les joueurs dirigent les dirigeants qui ne parviennent plus à gérer les ego qui s'entrelacent dans les vestiaires devenus un vrai centre de décisions politico-sportives, avec un entraîneur confiné au rôle de marionnette en main des hockeyeurs qu'il avait lui-même enrôlés.
Les bilatérales III ne convainquent pas
La presse alémanique est très sceptique quant à l'avenir d'un troisième paquet de bilatérales entre la Suisse et l'Union européenne. Réussir à boucler un nouveau paquet d'accords - comprenant l'énergie, la fiscalité ou encore les questions agricoles - s'apparente à un véritable chemin de croix. Le Blick parle de discussions très délicates. La Basler Zeitung qualifie les bilatérales III de paquet pour l'instant hors de portée. Mission impossible, ou du moins quasi impossible, selon le Tages-Anzeiger, qui a lu beaucoup de résignation sur le visage de Micheline Calmy-Rey. Il constate surtout que les différences de vues entre les deux partenaires - derrière les poignées de main sympathiques - sont quasi irréconciliables. La Suisse, si elle veut faire aboutir le dossier, devra faire d'importantes concessions. Car le temps de l'exception suisse est mort à Bruxelles.
La force de la jeunesse égyptienne
L'Egypte est toujours dans l'incertitude quant à son avenir. Sur la place Tahrir, les occupants sont toujours là pour revendiquer le départ du président Moubarak. Mais qu'il reste ou qu'il parte, le président égyptien est déjà hors-jeu, explique dans 24 Heures une politologue syrienne. Ce qui va continuer, du moins pour un temps, c'est son régime basé sur la classe des affairistes, qui vont tout faire pour survivre au raïs. Et le maintien de cette équipe au pouvoir permettra d'assurer une transition dans l'ordre, telle que la souhaite Washington. Il faudra bien entendu négocier avec l'opposition, les Frères musulmans, les libéraux, socialistes, laïcs et autres nationalistes pour parvenir à une réforme constitutionnelle. Et les jeunes qui ont mené la révolution? Leur problème, c'est qu'ils n'ont pas de leader pour mener le dialogue avec le pouvoir. L'armée traverse actuellement une crise d'identité, poursuit la politologue. Les généraux ne savent plus à quoi ils servent depuis la conclusion de la paix avec Israël. Les Frères musulmans seraient aussi sclérosés que les dirigeants du régime Moubarak. L'avenir passe peut-être par les autres partis: ils doivent s'unir pour capter l'énergie de la jeunesse et la transformer en force politique.
Champ-Dollon commence à respirer
Il y a de moins en moins de prisonniers à Champ-Dollon: 425 hier matin contre 622 encore l'été dernier, explique Le Temps, qui cherche une explication à cette décrue. Il y aurait l'effet Figaro: l'opération de police menée au centre-ville l'an dernier n'est pas étrangère au nombre impressionnant de personnes incarcérées l'an passé. Car c'est bien connu, l'action de la police a un effet direct sur le remplissage de la prison. L'intensité de Figaro aurait baissé en automne dernier, ce qui explique en partie la diminution des incarcérations. Il y a aussi la formation des gendarmes et des inspecteurs au nouveau code de procédure pénale, une formation qui les a éloignés de la rue et donc a limité de nombre d'arrestations. Enfin, la période des fêtes est toujours propice à une accalmie sur le front de la criminalité. Moins de prisonniers, c'est tout bénéfice pour l'ambiance à la prison de Champ-Dollon, dont la surpopulation fait les gros titres depuis des années.
Du LSD contre la migraine
Si vous avez des migraines, peut-être qu'un peu de LSD vous fera du bien. C'est en tous les cas la conviction de plusieurs chercheurs américains qui ont choisi de briser un tabou. Ils testent l'effet des drogues hallucinogènes sur des pathologies courantes et leurs résultats sont plutôt surprenants. Le LSD, la drogue phare des années 60, aurait un effet positif sur les maux de tête. Les champignons hallucinogènes seraient un remède contre la dépendance à l'alcool. L'ectasy serait efficace pour soigner les traumatismes psychologiques et la dépression. Les chercheurs insistent sur le sérieux de leur démarche, convaincu que l'interdiction et la mauvaise image de ces produits a bloqué la science médicale depuis beaucoup trop longtemps. Reste que ces études dérangent: ceux qui les dénoncent y voient des stratégies pour réhabiliter ces drogues et banaliser leur consommation.
sbo, avec Christian Favre et Sandra Viscardi, RSR