Révoltez-vous contre les hausses de prix!
L'Illustré lance un appel à la révolte en écho au cri poussé par la Fédération romande des consommateurs. Des tarifs CFF qui grimpent en flèche, des primes d'assurance maladie qui ont augmenté de 22% en 5 ans, des prix des biens à la consommation qui ne profitent pas de la baisse de l'euro, des factures de téléphonie mobile outrageusement élevées par rapport aux voisins européens. L'hebdomadaire dresse une liste qui fait peur, précisant que face à cette énumération, il n'y a... rien! Pas le moindre vent de révolte, à part quelques raclements de gorge ça et là. L'éditorialiste dénonce ce manque de réaction des Suisses, pourtant légitime, sur ces sujets sensibles et l'apathie des partis politiques qui n'ont que le mot insécurité à la bouche. Les droits des consommateurs sont constamment oubliés. Une révolte est donc nécessaire pour que les intérêts des électeurs fassent enfin leur entrée dans les projets politiques.
Travail de bureau pour les gendarmes genevois
La Tribune de Genève se fait l'écho de la colère des policiers genevois. Des gendarmes qui se plaignent de crouler sous les tâches administratives et de ne plus avoir le temps de travailler sur le terrain. Un policier affirme qu'il n'a "jamais ressenti autant de démotivation au sein des troupes". Et d'estimer que la conseillère d'Etat en charge de la sécurité Isabel Rochat "a visiblement une méconnaissance des dossiers du milieu policier". Par ailleurs, le lien entre le nouveau code de procédure pénal et la diminution du nombre des détenus ne fait aucun doute, mais les malfrats n'ont pas disparu pour autant. "Ils travaillent en toute impunité dans nos rues." Dès lors, explique le policier, "je crains l'arrivée des beaux jours et sa hausse de réquisitions que nous ne pourrons pas assurer, vu le personnel occupé à des tâches administratives".
Des droits humains toujours bafoués
Alors que le Festival du Film et Forum International sur les droits humains va bientôt se tenir à Genève, Le Temps se penche sur la question en donnant la parole à Carole Vann, d'Info-Sud. Selon elle, jamais les droits de l'homme, avec leur armada de conventions et de pactes internationaux, n'ont été aussi "universels" et pourtant, le national populisme gangrène une Europe censée être le fleuron de la démocratie. Les Etats-Unis persistent à maintenir Guantanamo dans une zone de non-droit, l'Iran bat les records d'exécution sommaires, la Russie continue d'assassiner ses journalistes et ses défenseurs des libertés, la Chine disperse et arrête les opposants et la Libye est en train de transformer son pays en bain de sang. "Très souvent, explique Léo Kaneman, le co-directeur du festival, les mécanismes d'application des droits légitimes sont massivement ignorés. Il est de la responsabilité de la communauté internationale de s'assurer que les droits de l'homme sont respectés comme des normes juridiques contraignantes et absolues et d'éviter qu'elles ne deviennent de vagues références qui laissent la porte ouverte au relativisme où se sont engouffrés des Etats et des particularismes puissants.
Des armes suisses au milieu des révoltes arabes
Un quart des armes suisses vendues à l'étranger le sont dans les pays arabes, constatent le Bund et le Tages-Anzeiger. Les pays clients de l'industrie de l'armement se retrouvent au coeur des révolutions dans le monde arabes. L'Arabie Saoudite est friandes des systèmes de défense anti-aérien helvétiques et a dépensé 132 millions de francs en 2010. Des grenades "swiss made" ont été livrées aux Emirats arabes unis et des viseurs lasers sont partis au Bahrein. Pour l'écologiste Jo Lang, ces chiffres prouvent une fois encore que les contrôles ne fonctionnent pas et que la Suisse livre des armes à des dictateurs et des autocrates. La droite aussi élève la voix: Ursula Haller, du PBD, estime qu'il faut renoncer à vendre des armes dans les régions de crise. Le libéral-radical Hans Altherr estime qu'il faut réévaluer la situation dans les pays de cette zone du globe. Avant d'ajouter qu'on est toujours plus malin une fois que les choses se sont passées.
Une conférence de crise pour gérer les réfugiés du Maghreb
La Confédération convoque une conférence de crise pour préparer un éventuel afflux massif de réfugiés en Suisse, annonce plusieurs journaux. Jeudi, l'Office fédéral des migration va rencontrer les représentants des cantons et des gardes frontières pour évoquer le scénario d'une venue massive de réfugiés en provenance du Maghreb. Il s'agit surtout de faire le point sur les capacités et la logistique, mais aussi de déterminer les responsabilités si ce scénario devait se réaliser. Cette conférence n'est pas du goût de l'UDC. Le conseiller national Hans Fehr estime que la Suisse donne un mauvais signal: "Au lieu de se préparer à un afflux massif de réfugiés, la Suisse devrait plutôt se concentrer sur l'application de ses droits dans le cadre des accords de Dublin: si les Nords-Africains débarquent en Italie, puis viennent en Suisse, il faut les renvoyer en Italie et l'Italie est obligée de les reprendre". Et le Zurichois de préconiser un renforcement du contrôle aux frontières sud de la Suisse. Car, pour lui, il ne s'agit pas de réfugiés politiques, mais bien de jeunes gens qui cherchent en Europe et en Suisse une vie meilleure.
boi avec Stéphane Deleury et Jean-François Moulin/RSR