Reportage dans la souffrance libyenne
La Liberté, Le Courrier et Le Temps publient le reportage prenant de Jean-Pierre Perrin à Benghazi, épicentre de la souffrance libyenne et victime de la folie d'un homme. Chaque témoignage donne un aperçu de l'horreur. "J'ai vu tous les grands conflits qui ont traversé la Libye, explique le docteur Abdallah: les violentes émeutes de 1936, les bombardements américains de 1986 sur Benghazi, mais croyez-moi je n'ai jamais rien vu de tel." Et d'ajouter: "Même les Américains étaient des gens charitables à côté de l'homme de Tripoli." Ce médecin pointe aussi du doigt les cadavres carbonisés de 15 officiers exécutés les mains derrière le dos une balle entre les deux yeux. Le reporter s'est aussi rendu dans une caserne dévastée par les manifestants, qui offre la même image que le palais de Saddam Hussein dévasté par la population irakienne après la chute du raïs. On vient le visiter en famille. Une femme voilée écrit à la peinture sur un mur de "ne pas oublier de prier pour les martyrs". Le reportage se conclut par le cri du coeur de ce banquier de la place: "Regardez aussi comme tous ces jeunes sont heureux. C'est à eux que nous devons d'être libres. Et cette liberté, ils ne nous l'ont pas apportée avec les armes mais avec leur cœur. La Libye nouvelle leur appartient!"
Les banquiers suisses qui ont aidé à frauder le fisc américain
Le Blick s'est rendu dans la commune zurichoise d'Urdorf pour y rencontrer le président du Parti libéral radical de la localité. En plus d'être un politicien actif, Emanuel A. est l'un des quatre banquiers suisses à être dans la ligne de mire de la justice américaine. Celle-ci leur reproche d'avoir aidé des citoyens américains à contourner le fisc. Le quotidien alémanique a tenté de recueillir la réaction de cet homme âgé de 50 ans, mais en vain: "Je ne peux rien dire de cette affaire, dit-il, je suis tenu par le secret bancaire." En 2002, le banquier a reçu un client californien dans les bureaux du Credit Suisse à New-York et lui a offert un compte secret. Peu de temps après, le client reçoit deux cartes de crédits avec ces instructions: "A n'utiliser qu'en Europe." Le Tages-Anzeiger s'est lui aussi lancé sur les traces d'Emanuel A. et constate qu'après avoir quitté le Credit Suisse en 2005, il a travaillé pour d'autres banques plus petites. Un parcours qui montre qu'il n'y pas que les grandes banques qui sont impliquées dans les affaires de fraudes fiscales aux Etats-Unis, écrit le journal. Reste cette interrogation: les quatre prévenus ont-ils agi seuls ou ont-ils reçu des consignes sur la stratégie commerciale directement du Credit Suisse?
Un député vaudois escroqué au Togo
La mésaventure du député UDC au Grand Conseil vaudois Gabriel Poncet est contée dans 24 heures, Le Matin et 20 minutes. Croyant aller signer au Togo des documents pour gérer la fortune d' un homonyme décédé une dizaine d'années plus tôt, l'élu s'est retrouvé aux mains d une bande d'escrocs: il a été séquestré pendant 48 heures et ses ravisseurs ont exigé une rançon de 1,5 million. Il a finalement été libéré par la police. Gabriel Poncet raconte que, dès le départ, il suspectait une arnaque, mais qu'il a tout de même décidé d'aller voir, par curiosité et par goût de l'aventure. Il en est quitte pour une belle frousse et il a même reçu au final les excuses de l'épouse du principal escroc arrêté.
Le sanglier glouton inquiète les viticulteurs
De plus en plus nombreux à Genève et aux alentours, les sangliers inquiètent les vignerons car l'animal apprécie particulièrement le raisin, explique Le Temps. Une politique de régularisation n'a rien changé. D'autant plus inquiétant qu'une harde de sangliers peut avaler jusqu'à 300 kilos de raisin. L'enquête permet aussi de mieux comprendre le fonctionnement des sangliers. C'est un animal plutôt sédentaire: le sanglier suisse reste en Suisse et le sanglier français reste en France. Leur territoire s'étend sur à peu près 2 kilomètres et les animaux ne quitteront donc pas Genève. Résultat inévitable, les vignerons et les agriculteurs demandent davantage de tirs de régulation.
Le bisse de la bisbille
Un bisse attise les querelles en Valais, selon Le Nouvelliste. Le projet d'en construire un au centre de Sierre divise plus que jamais les politiciens de la ville. Au point que l'opposition a quitté la salle du Grand Conseil, le législatif, pour protester. Les conseillers généraux du PDC et de l'Alliance sont notamment fâché contre le président libéral radical François Genoud pour son ingérence dans le projet.
boi avec Stéphane Deleury et Jean-François Moulin