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Les conséquences obscures de l'intervention en Libye

Des véhicules appartenant aux forces loyales à Kadhafi explosent après une frappe de la coalition sur une route entre Ajdabiya et Benghazi. [Goran Tomasevic]
Des véhicules des forces pro-Kadhafi explosent après une frappe de la coalition sur une route vers Benghazi. - [Goran Tomasevic]
La presse romande s'interroge sur les conséquences de l'intervention militaire en Libye et son bien-fondé, redoutant un enlisement de la situation. Même si, comme l'écrit Le Temps, il est désormais trop tard pour reculer. Les élections communales fribourgeoises et l'incivilité dans les trains sont aussi au coeur de l'actualité, au même titre que la nouvelle vision UDC de l'assurance maladie qui propose de ne plus rembourser cetraines "bagatelles".

Intervention en Libye. Et après?

Les raids de la coalition engagés depuis samedi pourraient sauver Benghazi. Mais après? se demande Le Temps. Opération éclair ou guerre longue ? questionne également La Liberté. Des quotidiens qui, depuis des semaines, se demandaient quand la communauté internationale allait s impliquer et qui aujourd'hui semble redouter l'enlisement. Comme ce texte publié sur le site Média Part qui se demande si la situation en Libye nécessite une telle intervention. Scepticisme également pour l'éditorialiste du Courrier qui titre "La Liberté au bout du fusil?", affirmant qu'il aurait préféré l'option d'un soutien politique et économique avant le déclenchement des hostilités. En tout cas, "l'aube de l'odyssée", l'appellation poétique de l'opération, ne sera pas une promenade de santé promet l'éditorialiste de la Tribune et de 24h, certain que les frappes aériennes ne suffiront pas et viendra le matin où il faudra appuyer au sol la "Libye libre". On parlera alors d'invasion, de guerre du pétrole devine l'éditorialiste de la Tribune. Le printemps arabe, la juvénile alliance des démocraties et des peuples du monde musulman aspirant à devenir libre, sera alors entré dans un long hiver froid et dur. Le Temps redoute des divisions au sein de la coalition faute d'expliquer le bien-fondé de cette intervention. Ce qui aurait pour conséquences de torpiller ses chances de succès. Alors l'éditorialiste du Temps l'écrit: "il est urgent d'armer les insurgés afin qu'ils puissent se battre contre un régime qui les opprime depuis 42 ans. Car, conclut-il, il est trop tard pour reculer".

Et un coup dur pour le PDC fribourgeois

Le Matin évoque la grosse surprise à Fribourg où le PDC sort le grand perdant des élections avec en prime l'analyse pertinente du président du PDC de la ville de Fribourg: "La population est agacée et elle nous le fait sentir". Sur une note saisonnière, la Liberté se demande quelles seront les couleurs de l'automne électoral fédéral à la lumière de ces tendances printanières. L'éditorialiste croit pouvoir discerner un alignement fribourgeois sur la mesure récurrente du sismographe national: déclin du centre droit au profit de l'UDC, stabilisation voire légère progression de la gauche. Reste avant tout à débloquer une région, comme l'affirme Le Temps. Débloquer sur un plan pratique aussi bien qu'institutionnel, les relations entre Fribourg et ses voisins qui ne sont pas au beau fixe. Une affaire de survie pour ce canton pris en étau entre l'Arc lémanique et l'agglomération de Berne.

Le Big One hante les esprits

Depuis la catastrophe de Fukushima au Japon, la planète malaxe le nucléaire dans son cerveau. On assiste à quelques retournements de vestes chez les politiques, soudain touchés par la fibre anti-nucléaire. La Suisse n'est pas à l'abri d 'un tremblement de terre aussi fort que celui de l'Aquilla en 2009."La magnitude dans notre région pourrait atteindre 6 à 6,5 indique l'ingénieur valaisan Xavier Mittaz dans Le Courrier. Je sais qu'un Big One va se produire." Le dernier grand séisme dans notre pays remonte à 1946.

L'incivilité dans le train

Six ans après le bannissement de la cigarette dans les wagons, les usagers bravent l'interdiction. Un reportage de 24 heures sur la ligne reliant Lausanne à Payerne offre le témoignage d'un passager qui explique qu'en général il ne voit aucun problème sur le réseau romand. Sauf sur cette ligne, quand les apprentis rentrent des cours. Une légère odeur de fumée peut se faire sentir dans le véhicule de tête. "On s'est mis ici pour ne déranger personne" confie un passager. Mais pour les CFF, la fumée n'est que la pointe de l'iceberg des incivilités rencontrées dans les trains. La violence et le vandalisme gratuit sont au centre des débats depuis l'agression d'un contrôleur poussé sous les rails par un noctambule en octobre. Il y a un problème plus général de déshumanisation, note Jean Pierre Etique du syndicat du personnel des transports. On a retiré le personnel des petites lignes, les gares sont isolées. Les CFF prennent néanmoins des mesures pour les trains à risques, notamment celui du matin entre Lausanne et Genève." Mais la situation reste préoccupante en Romandie".

L'assurance maladie à la sauce UDC

L'UDC veut réformer l'assurance maladie. Ne seront plus remboursés le dépistage du cancer du sein, les avortements, les procréations médicalement assistées et tout ce que l'UDC appelle "les bagatelles". Selon le conseiller aux Etats Alex Kuprecht, interrogé par le Bund et le Tages-Anzeiger, le dépistage du cancer du sein en Suisse romande et à St-Gall sont médicalement inutiles, ce qui concerne la grossesse n'a rien de médical et toutes les bagatelles, rhume ou burn-out, peuvent se soigner par un petit passage en pharmacie sans consultation médicale. Le politicien préconise aussi le non remboursement des actes médicaux effectués par des médecins âgés de plus de 70 ans, parce qu'ils ne seraient plus à la page au niveau professionnel ainsi que le remboursement par l'assurance de base des soins reçus à l'étranger, lorsque la qualité est comparable à la Suisse. Ou quand la Lamal est revue par l'UDC...

vkiss, avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury, RSR

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