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Et si un séisme faisait céder le barrage de la Grande Dixence?

Le barrage de la Grande Dixence, dans le Val d'Hérens: s'il cédait, une vague de 37 mètres submergerait la ville de Sion. [Jean-Christophe Bott]
Le barrage de la Grande Dixence, dans le Val d'Hérens: s'il cédait, une vague de 37 mètres submergerait la ville de Sion. - [Jean-Christophe Bott]
La presse romande s'amuse à se faire peur. L'Express révèle que les ponts du canton de Neuchâtel ne résisteraient pas à un fort séisme, tandis que L'Illustré détaille le scénario catastrophe d'une rupture du barrage de la Grande Dixence en Valais. La presse commente également abondamment les démissions surprises des deux attaquants Streller et Frei et s'accorde pour parler d'un beau gâchis.

Quand les ponts neuchâtelois se briseront...

Dans le canton de Neuchâtel, les ponts ne résisteraient
pas à un tremblement de terre, affirme
L'Express. Le service des ponts et
chaussées examine depuis 2008 la résistance
des ouvrages d'art à un fort séisme. L'expérience fait heureusement défaut, note 
le quotidien, mais la prévention
reste au centre des préoccupations. Le
canton ne se trouve pas dans une zone sismique
prononcée, admet L'Express, mais les
risques ne sont pas totalement
inexistants. Et de rappeler deux secousses (en 1593
et en
1876). Prévenir, voilà la politique en vigueur dans le canton
de Neuchâtel.

... et quand la Dixence cédera



En Valais, la dimension tragique est plus réelle. L'Illustré de cette semaine se lance dans la fiction catastrophe, en imaginant la Grande Dixence céder. En quelques minutes,
une vague de 37 mètres dévasterait la
ville de Sion. L'Illustré nous remet en mémoire deux
tragédies. Fréjus, dans le sud de la
France, en 1959: le mur du barrage de Malpasset avait cédé après des pluies
torrentielles, une vague de 40 mètres avait déferlé à 70km/h et atteint Fréjus 20 minutes plus tard faisant 423 morts. En 1963, Vajont, dans les
Dolomites italiennes: un éboulement avait fait
déborder le lac et entraîner la mort
de 2000 personnes. L'hebdomadaire interroge encore le géologue cantonal valaisan Jean Daniel Rouiller, qui estime que le relief alpin de la Suisse
offre des options intéressantes pour les centrales nucléaires: si on les enfouissait dans une caverne rocheuse, près d'un barrage par exemple, elles échapperaient à l’onde sismique. De l'eau très froide serait en outre toujours à disposition pour refroidir les réacteurs.

Le football suisse en crise

Après
l'annonce du retrait
international des footballeurs Streller
et Frei, Le Matin parle d'une
grotesque mascarade, qui représente
une douloureuse défaite pour Otmar Hitzfeld, un homme qui se prétendait fin
psychologue. Ces démissions sont la preuve d un malaise profond, sanctionne La Liberté, qui décrit un Hitzfeld dépassé par sa gestion du groupe. Alex Frei en prend aussi pour son grade: le meilleur buteur de
l'histoire de football suisse n'était
pas fait pour officier en tant que capitaine,
estime Le Temps.

Le deal qui pourrait sauver le Hardturm

C'est un
serpent de mer à Zurich. Depuis que le stade du Letzigrund a été rénové,
celui du Hardturm, l'enceinte historique des Grasshoppers, n'en finit pas de
mourir. Or, un deal est sur le point
d'être scellé au Parlement cantonal, explique la Neue
Zurcher Zeitung. Deux semaines
après l'avoir coulé, la gauche serait prête à réintégrer le projet de nouveau stade
dans le budget 2011, à condition que le Parlement accorde un coup de pouce
au personnel de l'État, via des bons repas censés arrondir leurs fins de mois. De quoi
susciter passablement de remous au sein de la classe politique zurichoise.
Certains s'inquiètent déjà des conséquences financières de cette
transaction. Après
Neuchâtel et son deal avorté englobant la fiscalité des entreprises et les
crèches, au tour de Zurich donc de pactiser.

Tarifs différenciés au Theater Basel

En février dernier, les citoyens de Bâle-Campagne refusaient le
subventionnement additionnel du Theater Basel. A Bâle-Ville,
qui héberge l'institution, cela avait été la consternation. La Basler
Zeitung
nous apprend qu'une proposition de tarification différenciée pourrait
bien passer la rampe au Parlement cantonal de Bâle-Ville aujourd'hui. L'idée
est de rendre les tickets d'entrée plus chers pour les citoyens qui n'habitent pas la cité rhénane. La mesure vise bien évidemment les voisins
arrivés de Bâle-Campagne, accusés de vouloir profiter de l'offre culturelle
de la ville, mais sans en payer le prix. La proposition
issue d'un député UDC est soutenue par quasi toutes les formations à Bâle-Ville.

ant avec Jean-François Moulin et Christian Favre, RSR

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