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Genève: l'arithmétique politique n'a pas fonctionné

Pierre Maudet a "sauvé sa peau" dans les rangs PLR, face à une gauche qui truste les sièges de l'exécutif de la ville de Genève. [Salvatore Di Nolfi]
Pierre Maudet a "sauvé sa peau" dans les rangs PLR, face à une gauche qui truste les sièges de l'exécutif de la ville de Genève. - [Salvatore Di Nolfi]
La gauche a réussi à placer l'ensemble de ses pions au conseil administratif de la ville de Genève face à une droite désunie, analysent en choeur les quotidiens romands. La politique n'est donc pas une affaire d'arithmétique et l'association PLR-UDC n'a pas fonctionné. Une autre union fait des étincelles outre-Sarine: celle entre les agents de la police zurichoise et leur commandant. Les premiers font la grève des amendes, tandis que le second réclame impérativement 80 hommes supplémentaires.

La gauche garde la main en ville de Genève

Le Courrier relève la (bonne) entente de la gauche et la (més-) entente de la droite dont le ticket commun entre la candidate libérale et son homologue UDC s'avère un flop. La formule "force tranquille", incarnée par la gauche, ressort aussi sous la plume de l'éditorialiste de la Tribune de Genève. Mais pour cette gauche si prompte à brandir les valeurs républicaines, la victoire s'accompagne d'une vague inquiétude. En face d'elle, dans le camp vers lequel elle doit tendre la main pour que le jeu parlementaire fonctionne, ce dimanche d'élections n'a rien résolu. L'entente est en charpie. Elle ressemble de plus en plus à un tour de passe-passe. L'alliance entre libéraux-radicaux et UDC est un échec. Il est donc difficile de tirer une leçon nationale de ces scrutins locaux dans la perspective des prochaines élections fédérales, car ce qui est vrai à Genève ne l'est pas dans d'autres cantons, note Le Temps. En revanche, poursuit l'éditorialiste, un enseignement stimulant est que la politique n'est pas une stricte affaire d'arithmétique, comme les chefs libéraux l'ont cru à tort. La vérité du terrain a désavoué les dirigeants libéraux genevois et leur quête opportuniste des voix UDC. Les électeurs, conclut la Tribune de Genève, ont sifflé la fin de la récréation. Enfin une image touchante dans Le Matin: celle de Pierre Maudet, seul élu de droite à l'exécutif qui "sauve sa peau". Un jeune homme croisant les doigts serrant les lèvres, laissant apparaître le sourire de celui a qui a eu peur.

Les Suisses de l'étranger ont du  succès

Ils sont architectes, metteurs en scène, stylistes, originaires de Lausanne, Genève, Zurich... mais c'est à l'étranger qu'ils ont choisi de s'exprimer. Et les médias internationaux ont fait la part belle à ces Suisses actifs dans les domaines de la culture, des arts et des médias, note Le Matin. L'architecte Bernard Tschumi qui a achevé le musée de l'Acropole, à Athènes; le chef biennois Anton Mosiman qui aurait été choisi pour concocter le menu de mariage du prince William et de Kate; le Vaudois Serge Michel qui va rejoindre la direction du quotidien Le Monde; ou encore le metteur en scène Luc Bondy, nommé à la direction du théâtre de l'Odéon à Paris. Actuellement à la tête de l'organe du DFAE en charge de la promotion de l'image du pays à l'étranger, Nicolas Bideau est convaincu que la Suisse a plus que besoin de talents qui s'illustrent à l'étranger. Une nouvelle race d'ambassadeurs lancés auprès des étrangers qui perçoivent la Suisse comme un pays sans personnalité. Il y a certes un bonne dose d'opportunisme de la part de Nicolas Bideau, estime l'éditorialiste Sandra Jean, mais si cela peut nous sortir de l'éternel "coucou, chocolat, banque montre" et nous faire définitivement entrer dans le XXIe siècle avec l'image d'une Suisse dynamique, créative et en plus sympa, cette initiative est alors bienvenue.

Des abuseurs qui courent

Le journal La Côte revient sur cette affaire d'abus sexuel sur une fille de 11 ans à Gland dans un bâtiment et décrit un quartier sous le choc. Les témoignages traduisent l'horreur des habitants, à commencer par celui du syndic de Gland: "je ne peux exprimer que l'horreur", déclare Gérald Cretigny. "Dans ce genre de situations on voit combien on est impuissant". Autre homme en fuite: l'ancien évêque de Bruges qui a quitté samedi soir la communauté religieuse française où le Vatican l'avait cloîtré pour une destination inconnue. L'homme, rappelle Le Matin, avait participé jeudi à une émission de télévision durant laquelle il a non seulement confessé avoir abusé sexuellement d' un neveu agé de 8 ans, mais a en plus tenté de minimiser ses actes les mettant sous le compte d'une "petite relation". L'ancien évêque de Bruges va-t-il réapparaître. Sa cavale a-t-elle été orchestrée par l'Eglise de Belgique?

Un harcèlement fatal

24 heures revient de son côté sur l'employé de la commune de Bussigny qui a fait feu au travail vendredi, avec l'interview de son épouse qui évoque pour la première fois un mari harcelé psychologiquement par un collègue depuis 10 ans. La commune avait bien pris des mesures pour que ces deux ne travaillent plus dans le même service, mais en vain. Aujourd'hui, l'épouse vit seule à la maison avec ses enfants et s'inquiète des représailles. Un témoignage que la jeune femme a décidé de livrer pour, dit elle, "crever l'abcès". Ainsi, dix ans de harcèlement peuvent détruire un homme, conclut le 24 heures.

La déception d'un président

Gilbert Facchinetti, président d'honneur du Neuchâtel Xamax, et donc personnalité historique du club, va devoir se résoudre à accepter un futur président tchétchène. Il avoue au Matin qu'il ne connaît pas vraiment ces gens et que les choses passeraient mieux dans l'esprit de tout un chacun si les repreneurs étaient britanniques. Mais il ne faut pas se leurrer, les moyens sont aujourd'hui du côté des pays de l'Est. Ainsi, Gilbert Fachinetti positive, espère que personne ne s'est trompé et que Xamax se maintienne en Super League.

Plus de policiers pour Zurich

Le commandant de la police municipale zurichoise réclame plus d'hommes. "Il nous faudrait 80 policiers supplémentaires pour pouvoir faire face à la pire situation" , déclare Philipp Hotzenköcherle dans le Tages-Anzeiger. Mais ces propos interviennent alors que le chef est déjà très contesté par sa base. Depuis vendredi, les policiers municipaux sont en effet en grève. Pour l'instant, ils continuent de se raser et portent encore l'uniforme. Par contre, ils ne distribuent plus d'amende, ou seulement dans des cas très graves. Les agents marquent ainsi leur ras-le-bol par rapport à la surcharge de travail. Ils estiment qu'ils effectuent trop d'heures de travail la nuit et le week-end. Il protestent aussi contre les mesures d'économies décidées par le parlement de la ville. Politiques,  commandement et syndicats doivent donc se retrouver autour d'une table ronde. Et c'est un certain Peter Arbenz, ancien chef de l'office fédéral des migration, qui arbitrera les débats.

Le suisse le plus riche

Hansjörg Wyss, 76 ans, pourrait devenir le Suisse le plus riche s'il accepte de vendre les actions de son entreprise orthopédique Synthes, selon le Blick qui reprend une information du Wall Street Journal. Son bébé est ainsi très convoité par des géants du monde médical, puisque l'Américain Johnson et Johnson serait prêt à payer 18 milliards de francs. L'article relève que Hansjörg Wyss ne porte jamais de cravate et roule dans une très vieille Subaru verte. Il vit essentiellement aux Etats-Unis et est surtout connu en Suisse dans le monde de l'art, puisqu'il préside notamment la célèbre fondation Beyeler de Riehen. Mais Hansjörg Wyss n'est que virtuellement le Suisse le plus riche, car il n'a pas encore décidé s'il acceptait de vendre son paquet d'actions.

jzim, avec Stéphane Deleury et Jean-François Moulin/RSR

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