La police genevoise se protège
La police genevoise aurait l'intention de faire disparaître des informations relatives à la mort du banquier Edouard Stern. Le Matin explique qu'il y a quelques jours les services de la police ont reçu l'ordre de limiter l'accès, voire même d’effacer toute information ayant trait à ce meurtre qui a défrayé la chronique en 2005, notamment les coups de téléphone de la femme de ménage du banquier juste après que celle-ci ait découvert le corps de son patron dans sa chambre à coucher. La décision, explique le journal, provient de la police genevoise elle-même qui, après diffusion par la Tribune de Genève des photos d'Hannibal Kadhafi et d'autres fuites dans les médias, n'a plus envie de se retrouver dans une position inconfortable pouvant créer un incident diplomatique. Edouard Stern, 38e fortune de France avait été tué de quatre balles le 28 février 2005 à son domicile des Eaux Vives. Cécile B. a été remise en liberté conditionnelle en novembre dernier, cinq ans et huit mois après le meurtre.
Cardon épineux contre logement
Le cardon épineux, en français dans le texte, est à l'honneur de la Basler Zeitung. Le journal bâlois se penche sur la votation cantonale de ce dimanche. Les genevois se prononceront en effet sur le dézonage de terres agricoles au lieu-dit Cherpine-Charrotons. Une votation qui se déroule sur fond de grave crise du logement: la situation à Genève étant unique en Suisse. La Basler Zeitung a eu l'idée de comparer la situation genevois et celle qui prévaut à Zurich et a constaté que ces dix dernières années il s'est construit six fois plus de logements à Zurich qu'à Genève. Ceci alors que la demande est seulement deux fois plus élevée dans la ville alémanique. Il manquerait à Genève 10'000 logement, et pourtant on continue de se payer le luxe de cultiver le cardon devant la porte des habitations. "Il faut continuer à cultiver là ou sont consommés les légumes", affirme la députée verte Anne Mahrer. Il serait nécessaire de laisser de la place pour l'unique légume protégé par une appellation d'origine contrôlée en Suisse, mais qui pourrait pousser magnifiquement ailleurs que dans la plaine de l'air. C'est la conclusion de la journaliste alémanique.
L'UDC en croisade contre Schengen
L'UDC use de tous les outils pour faire sortir la Suisse de l'espace Schengen. Même l'instauration d'une commission d'enquête parlementaire. C'est le thème d'un article à lire ce matin dans la Neue Zurcher Zeitung. Le parti agrarien a toujours été contre Schengen. Depuis qu'il a perdu la votation de 2005, il ne cesse de combattre le système. Pour rappel, le peuple avait approuvé les accords par 54 % de oui. Aujourd'hui, avec l'afflux des réfugiés nord-africains et la crise entre l'Italie et la France, le thème revient sur la table. Toni Brunner, président UDC propose donc une commission afin de faire la lumière sur les coûts de la mise en oeuvre des accords. Au lieu des 7 millions avancés à l'époque par le Conseil fédéral, cette mise en place aurait coûté 43 millions de francs. Pour Toni Brunner et l'UDC, le peuple a tout simplement été trompé.
La BCGe et le procès de la dernière chance
Les ex-responsables de la BCGe doivent comparaître lundi. Avec une question mise en exergue par la Tribune de Genève couplée à une mise en garde: il est grand temps que la ville et l'Etat - ayant fait le tour exhaustif de leur désaccord et de leur incapacité à le résoudre - mettent leur ego de côté et trouvent une voie pour que litige soit réglé par une instance externe. Le Tribunal fédéral serait le mieux placé. La Justice suprême ne s'est jamais prononcée sur le fond de l'affaire, même si pour hausser le ton dès décembre l'Etat a pris prétexte d'un arrêté purement formel rendu en 2010.
Un prêtre aux goûts de luxe
Un prêtre allemand a puisé durant 6 ans dans les caisses de la paroisse de Luthern. Il a eu la puise généreuse, puisqu'il a quand même détourné 500'000 francs entre 1997 et 2003. Un demi-million de francs qui ont servi à financer son train de vie et sa consommation d'alcool. L'homme d'église consommait en effet quatre bouteilles de vin par jour ainsi que quelques verres de spiritueux. C'est du moins ce que rapporte la Neue Luzerner Zeitung au lendemain du procès. L'argent, a entre autres été dépensé pour acheter une grosse voiture, des vêtements de marque, des meubles chers et financer de bon repas gastronomiques. L'homme a notamment volé l'argent de collectes et de campagnes de don. Pourtant, il semble qu'il n'était pas à plaindre, son salaire se montant à 6100 francs par mois, tout en étant logé à l'oeil. L'évêché a cherché à régler le problème seul, mais la police a mis son nez un peu par hasard dans cette affaire. Aujourd'hui, le prêtre amoureux des bonnes choses terrestres réside dans un couvent en attendant le verdict.
mre avec Stéphane Deleury et Jean-Francois Moulin/RSR