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L'arrestation de DSK, un séisme politique

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Dominique Strauss-Kahn a quitté le commissariat de Harlem menottes aux poignets.
Evoquant un séisme politique, la presse romande revient sur l'arrestation du patron du FMI et présidentiable français Dominique Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle aux Etats-Unis. Il est aussi question des résultats des votations cantonales du week-end, notamment de l'aide aux familles pauvres dans le canton de Vaud et des logements des Cherpines à Genève, ainsi que du retour en force du Schwytzerdutsh dans les garderies bâloises et zurichoises.

La suite 2806, épicentre du séisme DSK

Intérieur jour. Une chambre d'hôtel. Un client sort de la salle de bains face à une femme de chambre portoricaine. Scène 2: Vol AF23, cabine de première classe. Un homme assis. Il est interpellé par 2 policiers en civil. Il joue la surprise puis quitte l'avion à leur demande. Le mot de séisme est lâché, il rebondit dans la presse romande. Des lignes et des lignes qui se contentent de ce que la police a bien voulu livrer de son enquête. Assez peu de choses, mais suffisamment pour alimenter les questions. A commencer, note Le Temps, par la personnalité du directeur du FMI et cette question relative à ses pulsions incontrôlables comme les journaux français l'évoquent de plus en plus ouvertement, eux qui avaient gardé un silence précautionneux sur la question. Incrédulité feinte ou réelle: DSK était-il malade? questionne Le Matin. Les amis de Strauss-Kahn évoquent le complot, un mot ignoré des médias et de la police new-yorkaise. Reste à se demander, écrit l'éditorialiste du Temps, ce que vaut d'un point de vue éthique un individu dont la réputation rend cet éventuel coup monté crédible. Restent aussi les conséquences sur le FMI. Il ne fait aucun doute, estime La Liberté, que les déboires de son directeur vont décomplexer les candidatures à sa succession en provenance du Sud. Au-delà de la présomption d'innocence à laquelle il a droit, DSK est au moins déjà coupable de ses choix. On ne fait pas de "peopolitique sans casser des oeufs". Et Le Nouvelliste d'énumérer les bouquins à sa gloire, les mises en scène avec son épouse Anne Sinclair. Interviews de complaisance, le patron du FMI paie aujourd'hui de l'ultranotoriété qu'il a voulue et entretenue.

Des votations pour regarder vers l'avant

Une majorité de Vaudois, qui a plébiscité les aides aux familles pauvres, s'est reconnue dans le sort réservé à ceux qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts, même s'ils travaillent. Pierre-Yves Maillard, grand gagnant du jour, est salué par le commentaire de l'éditorialiste du Temps qui note que le oui de dimanche dévoile un canton ouvert au consensus du centre gauche, signe important avant les élections cantonales de 2012 qui pourraient décréter la victoire du camp rose-vert. De leur côté, 56% des Genevois ont dit oui au déclassement de la parcelle des Cherpines située en zone agricole. Motivé par la crise du logement, le oui genevois, estime Le Temps, n'a cependant rien d'un plébiscite. Les opposants, avec des moyens limités, sont parvenus à faire entendre leur plaidoyer en faveur d'une agriculture de proximité. Quant au rédacteur en chef de la Tribune de Genève, il suggère aux Genevois de savourer cet instant plutôt rare dans le canton qui marque la volonté de mieux habiter, voire cohabiter, et de regarder en avant.

Quand Guete Morge remplace Guten Morgen

Les citoyens ont tranché: il y aura davantage de suisse-allemand au jardin d'enfant. Les petits Zurichois ne salueront plus la Frau Lehrerin par un tonitruant Guten Morgen, mais par un Guete Morge. Et en Suisse alémanique, ça change tout, comme l'avance la Neue Luzerner Zeitung ce matin. Les citoyens de Zurich et de Bâle-Ville ont accepté un renforcement du schwytzertutch à l'école enfantine. Le débat a été vif ces dernières semaines dans la presse et le vote d'hier ne va pas calmer les esprits, comme le prouvent les regrets d'une scientifique. Pour la linguiste Annelies Häcki Buhofer, le dialecte suisse-allemand n'est pas du tout menacé. Même si pour des raisons pédagogiques, le Hochdeutsch est enseigné à l'école primaire déjà, le suisse-allemand reste omniprésent dans la vie de tous les jours, à la radio, dans le bus et au supermarché. Même l'argument de l'intégration des étrangers par le dialecte ne tient pas la route. Pour la chercheuse de l'université de Bâle, c'est important que les étrangers soient très tôt familiarisés avec le bon allemand, la langue de l'écrit et de la lecture. D'autres votations se dérouleront dans d'autres cantons alémaniques, notamment Lucerne, avec le retour annoncé de ce débat émotionnel autour de la perte d'identité.

Haro sur les lasers

Les pointeurs lasers à haute intensité, ceux qui font de la lumière verte, sont de plus en plus utilisés comme une arme. Cette constatation a poussé la Confédération à prendre des mesures urgentes. Le gouvernement a décidé d'interdire immédiatement la vente de ces petits engins qui sont utilisés dans les stades, contre les policiers dans les manifestations et même contre les avions et les hélicoptères. Ces lasers sont dangereux pour la santé. Ils peuvent provoquer des lésions graves aux yeux, rappelle la Basler Zeitung. La REGA pousse un ouf de soulagement. Elle avait à plusieurs reprises dénoncé des attaques au laser contre ses hélicoptères, notamment en phase d'atterrissage sur le toit des hôpitaux, au coeur des villes.

Tous à la Pontaise

Tensions sur le gazon: d'un côté, les espoirs du capitaine du Lausanne-Sport qui croit encore à une montée en Super League. Pour cela, il faut battre Lugano ce soir. "Toujours premier, Lugano vient à Lausanne, note Silvio. A nous de faire douter les Tessinois et de les faire retomber dans leurs travers." Et cet appel lancé dans 24 heures au public: s'il entend jouer son rôle, c'est aujourd'hui qu'il doit le manifester en investissant massivement la Pontaise. D'un autre côté, l'effet Challandes, nouvel entraîneur salué dans L'Express. Xamax a arraché le match nul à Bellinzone. Et ce couplet qui jaillit de la bouche de l'entraîneur: "Nous ne sommes pas morts".

vkiss, avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury, RSR

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