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La Suisse pourrait lorgner du côté du FMI

DSK en liberté sous caution
La Suisse devrait faire preuve d'ambition pour succéder à DSK à la direction du FMI.
Alors que la presse n'allège pas sa couverture autour de l'invraisemblable affaire DSK, l'éventualité d'une candidature suisse pour succéder au désormais ex-patron du FMI est évoquée dans divers titres, tandis que l'Europe montre les crocs pour conserver cet accessit. Du trafic d'influence, la presse passe ensuite au trafic routier, avec la crainte au Tessin d'isolement du reste de la Suisse, en raison de la rénovation programmée du tunnel du Gothard.

Ambitions suisses au FMI?

La Suisse pourrait lorgner du côté de la direction du FMI. L'éditorialiste de La Liberté et du Courrier évoque en effet cette éventualité, estimant que la Suisse a pris de la bouteille, même si certaines voix préféreraient troquer le siège au FMI contre un fauteuil d'observateur au G20. Une chose est sûre, ajoute Le Temps, l'Europe s'accroche au poste de directeur du FMI après la démission de Dominique Strauss-Kahn, libéré hier sous caution. Une affaire qui secoue d'ailleurs les cerveaux hexagonaux alors que le journal Le Monde disserte sur la théorie du complot évoquée par certains proches de DSK. Et c'est même un sujet d'inquiétude pour l'éditorialiste. La défiance à l'égard de toutes autorités, écrit-il, et notamment celle de la justice - fut-elle américaine - atteint un point de non retour inquiétant, sauf à admettre que le travail d'enquête et d'information mené par les médias ne pèse plus lourd face aux élucubrations instantanément mondialisées par internet. Ex-journaliste, Anne Sinclair - l'épouse de DSK aujourd'hui femme bafouée - est encore portraitisée dans Le Temps. Anne Sinclair qui se défend d'être une star cathodique. Les vraies star, dit-elle, sont celles que l'on n'oublie pas. Ce sont celles que l'on choisit. Une star: on va la voir au cinéma!

La peur de l'isolement du Tessin

Les Tessinois ne veulent pas être isolés du reste de la Suisse! Pour l'instant le tunnel routier du Gothard tient le coup, mais il devient vieux et il faudra le rénover dans un délai assez court. Et les travaux, qui s'annoncent long, impliqueront la fermeture de la galerie. Du coup, de l'autre côté du Gothard, on s'inquiète. A l'image de la conseillère d'Etat tessinoise Laura Sadis, qui estime que l'isolement du Tessin doit être évité à tout prix. Dans la Neue Luzerner Zeitung, elle plaide pour le percement rapide d'un deuxième tube routier sous la montagne. Mais ce dernier n'est pas acquis: le week-end dernier les citoyens uranais se sont en effet prononcés contre une deuxième galerie. Une décision que Laura Sadis comprend comme une expression du souci des habitants de la vallée de ne pas subir une plus grande charge de trafic. Mais les 35'000 Uranais ne font pas le poids par rapport aux 330'000 Tessinois, dit-elle. Laura Sadis fait encore un appel du pied aux autres régions linguistiques: "l'assainissement du Gothard n'est pas qu'un problème Tessinois. C'est un problème Suisse".

Des voleurs en pleine forme

Il faut en effet avoir une assez bonne condition physique et pas mal d'imagination pour aller commettre un brigandage à ... 2584 mètres d'altitude! Le Blick raconte qu'une ou plusieurs personnes ont cambriolé la Kinhütte. Une cabane du club alpin suisse située au dessus de Täsch, dans la vallée de Zermatt. Dans la nuit de lundi à mardi, un inconnu s'est introduit dans la cabane non gardée à cette saison. Il a vandalisé le mobilier et s'est emparé d'un peu d'argent liquide. Le gardien Victor Imboden se dit très déçu par ce brigandage d'un genre particulier. L'enquête s'annonce difficile.

Un artiste exposé en Suisse sous les verrous chinois

L'exposition Shanshui au Musée d'art moderne de Lucerne s'ouvre vendredi à Lucerne, mais le chinois Ai Weiwei ne foulera pas le pavé de la petite ville suisse. L'artiste provocateur, nous rappelle Le Temps, est maintenu dans son pays pour crime économique. Et le milieu de l'art gronde! Mais la vague d'indignation se heurte aux portes closes du système juridique chinois. Ainsi, nul ne sait où se trouve Ai Weiwei, pas même son influent ami Uli Sigg, ex-ambassadeur de Suisse en Chine et grand collectionneur d'art contemporain chinois. Uli Sigg qui, dans les colonnes du Temps, estime que la Suisse devrait maintenir la pression pour libérer Ai Weiwei.

jzim, avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury/RSR

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