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L'UDC remet l'immigration au centre du débat

De gauche à droite, le président de l'UDC suisse Toni Brunner, le vice-président Christoph Blocher et le conseiller national neuchâtelois Yvan Perrin en conférence de presse lundi à Berne. [Peter Klaunzer]
De gauche à droite, le président de l'UDC suisse Toni Brunner, le vice-président Christoph Blocher et le conseiller national neuchâtelois Yvan Perrin en conférence de presse lundi à Berne. - [Peter Klaunzer]
A 150 jours des élections fédérales, l'UDC se lance dans une nouvelle campagne qui se démarque à peine de celle des moutons noirs de 2007, note la presse romande. L'actualité du jour évoque aussi l'ouverture de la connaissance induite par les usagers de Wikipédia, qui pourrait bien finir au patrimoine de l'UNESCO. Enfin, à l'heure de la déroute de DSK et de la fin des espoirs politiques qu'il suscitait en France, les quotidiens économiques romands rappellent que le FMI avait salué le plan d'austérité de la gauche espagnole, qui s'est pris une gifle aux élections municipales de dimanche.

Les migrations tiennent le haut de l'affiche

L'UDC veut réintroduire des plafonds annuels et des contingents pour les travailleurs étrangers en fonction des besoins de l'économie. Avec cette initiative, l'UDC tente de refaire le coup de 2007 avec les moutons noirs, constate Serge Gumy dans la Liberté et le Courrier. «Reste que l'UDC, plutôt que de soigner les effets secondaires, risque avec son initiative de tuer carrément la libre circulation. Étrange médecine pour un parti autoproclamé héraut de l'économie...», conclut l'éditorialiste. D'autant plus que le contexte est plutôt favorable au discours de l'UDC et que l'initiative pourrait s'avérer fatale pour la Suisse, s'inquiète pour sa part Pierre-André Chapatte dans le Quotidien Jurassien. Fantasme ou réalité? Au moins un fait est avéré, note l'enquête publiée dans 24heures et la Tribune: à 150 jours des élections fédérales, c'est bien la migration qui tient le haut de l'affiche. Mais ce débat récurrent a pris une forme inattendue: la surpopulation, alors même que pour la première fois dans l'histoire d'une migration, les nouveaux venus sont globalement mieux formés que la population qui les accueille.

Après la cuisine méditerranéenne, Wikipédia à l'UNESCO?

Wikipédia inscrit au patrimoine mondial, pourquoi pas ? On trouve déjà sur la liste de l'UNESCO le batique indonésien, la peinture en sable de Vanuatu, ou encore la cuisine méditerranéenne. Peut-être y aura-t-il aussi bientôt l'encyclopédie participative en ligne. En tout cas ,des utilisateurs allemands font tout pour pour inscrire Wikipédia sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Constantin Seibt s'interroge sur cette démarche dans les pages opinion du Tages-Anzeiger. Tout en ironie, il constate que la culture est une grande chaîne de vol. Ce qui ne peut pas être copié n'appartient pas à la culture. Dans ce sens, les 16 millions d'articles qu'on peut trouver sur le site Wikipédia sont autant de textes à voler, copier, chaparder. Il existe un commerce florissant mené par des scélérats dans le domaine de la littérature, du journalisme et des travaux académiques. Et de citer l'exemple de la bibliothèque de l'université de Hanovre qui a acheté des travaux universitaires plagiés. Une étude démontre d'ailleurs que les contributeurs de Wikipédia ne sont pas les professeurs mais leurs étudiants. Ils le font dans un seul but, dit notre confrère du "Tagi": le prestige.

Deux pays européens à la gauche orpheline

Orpheline, la gauche française, après la mise hors jeu du favori Dominique Strauss Kahn. C'est ce qu'imaginait l'émission «C dans l'air» hier sur France5. Mais la politique a horreur du vide. Les challengers de DSK à la primaire socialiste, François Hollande et Martine Aubry, sont aussi bien placés que l'était Dominique Straus-Kahn face à Nicolas Sarkozy, révèle un sondage réalisé pour la presse régionale française. Le président français serait devancé au premier tour par les deux candidats socialistes et largement battu au second tour par l'un comme par l'autre. Oublié Dominique Strauss-Kahn, lui qui a envoyé une lettre d'adieu à ses anciens collègues du Fonds monétaire international, dont l'AGEFI cible son incapacité à dissimuler l'inutilité d'une institution obsolète. Car le FMI et l'Europe ont salué le plan d'austérité appliqué par le gouvernement socialiste espagnol. D'où ce désamour affiché par le peuple de gauche à l'encontre du Premier ministre socialiste, constate l'éditorialiste du Temps. Ce dernier néanmoins qu'en matière de lutte contre le terrorisme, le Premier ministre Zapatero peut se targuer d'un bilan qu'aucun gouvernement précédent n'a pu présenter. Oui mais voilà, conclut l'éditorialiste, le vote de dimanche est un vote d'indignation et de désespoir.

Plongeon parmi les Bilderberger

Les Bilderberger: ce sont 130 puissants du monde entier qui se réunissent dans des lieux différents à échéance régulière depuis 1954. La prochaine rencontre de ce gremium trié sur le volet aura lieu à St-Moritz du 9 au 12 juin prochain. Ballet de jets privés, limousines noires, et hôtels de luxe exclusivement réservés pour le Bilderberger, constitué ces dernières années par Helmut Kohl, Gerhard Schröder, Angela merkel, José Luis Zapatero, Javier Solana, Romano Prodi, Henry Kissinger, Bill Gates, Jean-Claude Trichet, Dominique Strauss-Kahn, mais aussi Christophe Blocher ou Daniel Vasela. Autant de participants qui viennent à titre individuel pour se rencontrer dans la plus grande discrétion. Un secret qui fait fantasmer les tenants de la théorie du complot: les Bilderberger décideraient de tout, de ceux qui vont gagner les élections, du déclenchement des guerres, de la fluctuation des marchés monétaires... Dans un article du Tages-Anzeiger,  le professeur allemand Bern Greiner démonte toutes ces théories: le pouvoir réel de ce groupe est relatif, car ces puissants n'ont de leviers directs ni sur la politique, ni sur l'économie.

cmen, avec Stéphane Deleury et Jean-Francois Moulin/RSR

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