Publié

"I'll kill you all", ou la bonne ambiance à Neuchâtel

L'homme d'affaires tchèque et propriétaire du Neuchâtel Xamax, Bulat Chagaev, arrivant vendredi dernier au déjeuner annuel du club aux côtés de son président, Andrei Rudakov. [Sandro Campardo]
L'homme d'affaires tchèque et propriétaire du Neuchâtel Xamax, Bulat Chagaev, arrivant vendredi dernier au lunch annuel du club aux côtés de son président, Andrei Rudakov. - [Sandro Campardo]
Si le Neuchâtel Xamax est un club de foot en dérive, le FC Sion cartonne, ce qui n'est en revanche pas le cas de ses supporters malotrus. Et l'indécrottable président de la FIFA, lui, gagne: y aurait-il un gène de force brutale typiquement valaisan?

Bonnet d'âne pour le Xamax

"Bulat Chagaev a été officiellement entériné nouveau propriétaire de NE Xamax le 12 mai. Moins de trois semaines plus tard, il a déjà fait le ménage autour de lui", résume Le Matin, après les révélations faites hier au TJ sur le coup de sang du président du Xamax: à la mi -temps de la finale de dimanche, Bulat Chagaev se serait adressé aux joueurs en ces termes " I'll Kill you all". Vendredi dernier, Chagaev était seul à la grande fête qu'il avait organisée. Il risque de l'être encore plus dès aujourd'hui. Certes, il faut du sang neuf chez les "rouges et noir", reconnaît L'Express. Et un portefeuille bien garni pour financer la structure. Mais ce n'est pas à coup de millions, de déclarations brutales et de licenciements que l'on construit une équipe destinée à jouer les premiers rôles.

Et pendant ce temps à Sion...

Le FC Sion se satisfait pour sa part de sa prestation au ballon rond. Le Nouvelliste immortalise ces milliers de supporters qui ont fêté le retour de la Coupe, mais il est aussi bien obligé d'au moins relater le comportement de supporters valaisans déchaînés à bord des trains spéciaux. Certains allant jusqu'à allumer des feux à l'intérieur d'un wagon pour cuire des saucisses! Ces comportements sont en revanche franchement dénoncés dans les colonnes de 24 heures: "Il y a quelque chose de scandaleusement naïf dans la manière dont le foot suisse regarde passer le train du hooliganisme", écrit son éditorialiste. Et de dénoncer l'incapacité des responsables à endiguer le phénomène: "Entre deux conventions mal ratifiées et trois tables rondes sur le sujet, tout ce petit monde se passe la balle."

Le pedigree de Sepp Blatter

Dans le registre footeux toujours, Sepp Blatter est un gagneur. Il dribble la concurrence avec facilité. Il élimine ses adversaires les uns après les autres pour se maintenir à la tête de la FIFA. Est-ce surprenant, se demande le Tages-Anzeiger? Non, pas du tout! Pour une seule et bonne raison: c'est un Valaisan. Et en Valais, on a une vraie culture du combat. Cette analyse, plutôt drôle à lire, est illustrée par deux reines de la race d'Hérens, cornes contre cornes. Doit-on être fier de Blatter ou se méfier du machiavel de Viège?, se demande encore notre confrère. L'homo Wallis est compétitif, il est têtu, coriace, et sourit de manière peu agréable comme par exemple l'ancien patron de la SSR Armin Walpen. Le Valaisan est aussi kamikaze et sans peur, comme l'était Roland Colombin. Bref, le Tagi aligne les clichés pour nous dire que oui, en Valais on apprend à gagner.

Propos de femmes

Du foot, on passe aux femmes, et plus particulièrement à ce qu'elles pensent des hommes. Alors que l'hexagone politico-médiatique est tout secoué par les affaires DSK et Georges Tron, chaque soir les chaînes accueillent des invités venus débattre sur la question. Question résumée par ce constat de Rachida Dati, ex-garde des Sceaux: "Je pense qu'il y en a beaucoup qui doivent être un peu stressés. Beaucoup qui regardent leurs pompes en se disant vivement qu'on passe à autre chose". Et pourtant, si l'on en croit La Liberté, l'ex-patron du FMI reprend des couleurs en dépit de ses ennuis à New York. Pascal Bertshi a sa petite idée sur le cas DSK: dans une chronique toute personnelle, il devine l'homme content d'en avoir fini avec la crise financière, le naufrage des monnaies, la dette grecque, les pénibles sommets internationaux et ses camarades socialistes. Bref, si sa prison dorée est en train d'en faire un homme neuf, il est surtout aux côtés d'Anne Sinclair. Alors notre confrère de nous rappeler cette confidence d'une aristocrate apprenant que son époux venait de trouver la mort dans le naufrage du Titanic, et qu'il reposait au fond de la mer: "Enfin, je sais où il est!"

cmen, avec Stéphane Deleury et Jean-Francois Moulin/RSR

Publié