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Coup de force de Maillard en faveur de l'Avastin

Pierre-Yves Maillard. [Martial Trezzini / Keystone]
Pierre-Yves Maillard fait fort contre les grandes pharmas du pays. - [Martial Trezzini / Keystone]
Pierre-Yves Maillard lance un pavé dans la mare des médicaments remboursés par l'assurance maladie. Le ministre vaudois de la Santé a enjoint les ophtalmologues de son canton à préférer l'Avastin au Lucentis dans le traitement de la cécité, un médicament pas remboursé mais trente fois moins cher. On reparle aussi de CFF Cargo, qui se trouve à nouveau en grande difficulté.

Un coup de force de Pierre-Yves Maillard

Une démarche audacieuse de Pierre-Yves Maillard relayée par Le Matin. Le ministre vaudois de la Santé a décidé de soutenir les ophtalmologues qui injecteront l'Avastin chez leurs patients âgés souffrant de cécité. Ce médicament, que Roche refuse de faire homologuer, est efficace et coûte trente fois moins cher que le traitement connu, le Lucentis. Une injection d'Avastin revient entre 50 et 100 francs, contre 1500 francs pour le Lucentis. Le potentiel d'économies se chiffre en dizaines de millions de francs. Pierre-Yves Maillard a décidé de frapper fort et de prendre des risques. Il a fait envoyer à tous les ophtalmologues vaudois une recommandation pour l'Avastin, qui leur servira d'appui en cas de poursuites juridiques. Reste encore à convaincre les caisses maladie de rembourser l'Avastin. Car pour l'heure, Roche et Novartis se sont alliés pour imposer au prix fort le Lucentis. En attendant, conclut le quotidien orange, les actes de résistance "à la vaudoise" pourraient se multiplier.

Des nuages noirs sur CFF Cargo

Le train de marchandises, ça ne rapporte pas. Le Tages-Anzeiger nous apprend que CFF Cargo est en grande difficulté. La filiale doit faire des économies de 80 millions de francs, soit quatre fois plus que ce qui était prévu. La mauvaise santé financière du transporteur s'explique par trois facteurs. Premièrement, la faiblesse de l'euro pour une entreprise qui facture ses prestations en francs suisses. Deuxièmement, la stagnation des affaires: CFF Cargo a perdu deux gros clients qui ont fait faillite récemment. Et enfin, l'augmentation du prix de la taxe d'utilisation du réseau ferré. Dans cette situation, le patron de l'entreprise Nicolas Perrin appelle la Confédération à l'aide. Il lui demande de passer à la caisse pour le transport de marchandises non rentable, avec comme argument qu'il faut éviter le chaos des camions sur les routes. Et si la Confédération ne met pas la main au porte-monnaie, CFF Cargo devra se concentrer sur ses gros clients et laisser tomber les petits. Ce qui signifie aussi une menace pour une partie des postes de travail.

Fuite de contribuables à Neuchâtel

Depuis 2001, 520 contribuables quittent en moyenne le canton de Neuchâtel chaque année. Une perte pour l'Etat qui se monte à 30 millions de francs par an, relèvent L'Express et L'Impartial. En 2009, 372 contribuables imposables entre 60'000 et 150'000 francs sont partis. En cause: le canton ne peut pas rivaliser avec les grands centres urbains, notamment en matière de débouchés professionnels. Le gouvernement tente une réplique à cet exode à travers un projet de réformes de la fiscalité des personnes physiques. Le conseiller d'Etat Jean Studer en est sûr, il est possible d'attirer de nouveaux contribuables. Il s'agit d'offrir des conditions fiscales cumulées avec d'autres facteurs comme le loyer, ce qui permet de constater que le revenu disponible est plus élevé que dans d'autres cantons.

Un loyer si particulier

Le loyer payé par le conseiller d'Etat genevois Marc Müller suscite toujours des commentaires. Mais on aurait tort d'y voir une maladresse personnelle et morale, selon l'éditorialiste du Temps. Des Genevois de toutes classes sociales jouissent de privilèges comparables. Ce bail si particulier est exemplaire d'une situation générale qui perdure depuis longtemps. Des dispositions légales qui se sont empilées au fil des années sans remettre en cause des acquis injustifiés ont créé cette situation. Pour l'éditorialiste, le loyer de Marc Müller est l'avatar d'un écosystème urbain qu'on a coupé de son lien avec le marché de l'offre et de la demande. Et le quotidien de se demander quand on verra arriver l'affaire de trop. En attendant, Marc Müller se la joue décontracté: "Je n'ai pas perdu ma crédibilité. Je bénéficie de ce régime mis en place par la gauche qui profite aussi à ceux qui n'ont pas les revenus les plus modestes. Je n'accorde pas beaucoup de crédit aux critiques anonymes".

Un téléphérique révolutionnaire à Grindelwald

Une première mondiale à Grindelwald présentée dans le Blick. Il s'agit du premier téléphérique au monde avec bifurcation. En clair, on monte dans une cabine dans la station inférieure et cette cabine vous emmène soit au Männlichen, soit à la Petite Scheidegg. A la station intermédiaire, il y a donc un aiguillage et deux files d'attente. Cela apportera notamment une flexibilité maximum: il suffira de programmer plus de cabines si la demande pour l'une des deux destinations devait être plus forte. L'installation aura une capacité de 3500 personnes à l'heure, soit presque le double qu'aujourd'hui. De plus, un tapis roulant de 300 mètres reliera la gare ferroviaire à la station inférieure, afin de permettre au citadin bernois d'être en deux heures seulement sur ses skis. Le projet devrait être réalisé pour l'hiver 2015.

cer avec Stéphane Deleury et Jean-François Moulin/RSR

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