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Les baisses chez Coop et Denner ne suffisent pas

Coop propose 50% de rabais sur les marques qui ne répercutent pas la faiblesse de l'euro. [Laurent Gillieron]
Coop propose 50% de rabais sur les marques qui ne répercutent pas la faiblesse de l'euro. - [Laurent Gillieron]
La presse suisse se penche ce mercredi matin sur les baisses de prix pratiquées par Coop et Denner pour tenter de contrer la force du franc. Et pour les consommateurs et leurs défenseurs, ce n'est pas encore suffisant. Autre actualité, Didier Burkhalter qui s'exprime dans la presse. Et qui dit qu'il ne craint pas de n'être pas réélu en décembre. Voilà qui est clair.

Baisse de prix: à quand un mouvement global?

L'offensive de Coop et de Denner laisserait les consommateurs assez froids, selon 24 heures. Les consommateurs apprécient certes le geste, mais ne se ruent pas sur les actions proposées par les deux distributeurs. C'est en tous cas l'impression laissée à une journaliste qui s'est promenée dans quelques magasins. Les clients apprécient, mais nuancent aussi. Certes, des actions ciblées, c'est bien, mais pourquoi cette baisse ne toucherait-elle pas d'avantage de produits et pourquoi tous les distributeurs ne tirent-ils pas à la même corde?, s'interroge un client. Pour une autre cliente, française, la question de fond, c'est quand réagira le monde politique? Aussi louables soient-elles, les actions des grands distributeurs restent symboliques et bien trop lentes. L'article s'accompagne d’une interview de Mathieu Fleury, le secrétaire général de Fédération romande des consommateurs, qui estime en synthèse qu'il est temps maintenant que le mouvement initié par Denner et Coop s'amplifie. Il estime aussi que tous les produits qui viennent de la zone euro sont trop chers.

Didier Burkhalter n'a pas peur de ne pas être réélu

Didier Burkhalter s'exprime peu dans les médias. Mais ce matin, il le fait à la fois dans le Tages-Anzeiger et dans Le Temps, un cumul qui donne à ces deux interviews un petit air d'opération de communication. Didier Burkhalter dit ne vouloir communiquer que quand il a quelque chose à dire. En l'occurrence, dans Le Temps, des choses, il en dit plusieurs. Notamment évidemment sur son département, la Santé, et pour annoncer des bonnes nouvelles: les coûts sont restés stables ces six derniers mois. De plus, les hausses de primes que l'on craignait très fortes en 2012 devraient finalement être assez modérées, annonce le ministre. Il précise également que malgré le différend qui oppose les hôpitaux et les caisses à propos de la transmission des données des patients, l'ensemble de l'accord sur le nouveau mode de financement des hôpitaux n'est pas remis en cause. Le conseiller fédéral évoque également, en vrac, le réseau de soins, la caisse unique, le nombre de caisses maladie en Suisse. Si le ministre accepte de communiquer sur tous ces sujets c'est aussi, nous dit le journaliste, pour dire que le temps de la discussion est terminé, le patron de la santé, c'est lui. "Il faut désormais une attitude plus directive dans le domaine de la santé". Le message est clair. Cet interview est aussi évidemment l'occasion d'évoquer la possibilité de sa non réélection au Conseil fédéral. A la question: avez-vous peur de ne pas réélu en décembre? Il répond, pour le moins sobrement: je n'ai pas peur. Le Parlement qui élit le Conseil fédéral doit prendre ses décisions. Un point c'est tout.

Un nouveau mur anti-bruit dans le canton de Vaud

Le quotidien vaudois La Côte nous apprend aujourd'hui que les CFF comptent construire près de 8 kilomètres de murs anti-bruit entre Founex et Bursins. Un projet mis en consultation dès aujourd'hui et jusqu'au 15 septembre. Le but de ces murs de deux mètres de haut, placés le long des voies, est d'améliorer la qualité de vie des riverains. Selon les CFF, la procédure n'en est qu'à ses débuts et il faudra encore qu'elle soit avalisée par l'Etat et la population. Et ça ne sera pas une mince affaire, précisent les CFF, puisqu'il y aura notamment des questions d'expropriations. Un article assorti d'un commentaire qui laisse présager les tensions qui pourraient entourer ce projet. Le journaliste y compare la projet des CFF au mur de Berlin, en nuançant ensuite, et précisant sa pensée: avec ce mur, le paysage de la région pourrait perdre pas mal d'attrait. Quant à l'investissement consenti - qu'on ne connaît pour l'instant pas dans le détail - il lui paraît qu'il pourrait profiter à d'autres projets. Il conclut avec un argument de choc: a-t-on vraiment envie de donner un grandiose support aux tagueurs de la région? Une affaire qui devrait faire du bruit....

Zurich a rendez-vous avec la Ligue des champions dès ce soir

Les quotidiens alémaniques font monter la sauce avant le coup d'envoi du match Bayern de Munich-Zurich ce soir dans la ville bavaroise. Le Bayern est en pleine crise: il a terminé troisième seulement du dernier championnat de Bundesliga. Une équipe habituée aux scandales avec une belle brochette de stars. C'est un match comme on les aime avec le scénario bien connu du David contre Goliath. La NZZ rapporte qu'au moment de l'entraînement, la question que se posait le staff du FC Zurich était la suivante: dans quelle tenue faut-il affronter le Bayern? Le président du FC Zurich Acnillo Canepa est lui interviewé par le Tages-Anzeiger. Il lève les bras au ciel: un partout, ce serait super. Avec à la clé, en cas de qualification, des millions bienvenus pour le club zurichois. Et puis cette petite phrase lâchée par le défenseur Mathieu Beda: "nous aussi nous sommes bons".

mej avec Ariane Hasler et Stéphane Deleury, RSR

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