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Où va la Suisse et où va aller Dignitas?

De quoi sera fait la Suisse après les élections fédérales?
De quoi sera fait la Suisse après les élections fédérales?
La presse multiplie les interrogations ce mercredi. Juste avant les élections fédérales, certains se demandent quelle direction va prendre la Suisse dans des questions comme l'immigration, les salaires, l'énergie ou la fiscalité. D'autres recherchent le nouveau lieu d'établissement de Dignitas et de son "tourisme de la mort". Des gazettes lancent même des avis de recherche pour savoir où est Marcel Ospel au moment où l'UBS annonce des pertes.

Où va la Suisse?

Tel est le thème d'une enquête réalisée en commun par 24 heures et la Tribune de Genève . A moins de trois semaines des élections
fédérales, les deux quotidiens ont voulu faire un tour d'horizon
des grands thèmes auxquels est confrontée la Suisse: salaires,
retraites, énergie, poids des villes, fiscalité, immigration,
famille. Une Suisse qui, malgré la croissance, voit ses salaires à
la traîne et un pouvoir d'achat qui régresse. Une Suisse dont les
seniors se dorent au soleil alors qu'un ciel bouché guette les
actifs. Une Suisse de l'intégration, avec un portrait de quatre
étrangers aux origines bien différentes. Une Suisse dont certaines
familles se montrent plutôt sévères à l'encontre des politiciens,
qui "n'en ont rien à fiche" d'elles. L'éditorial de 24 heures
incite le lecteur à se mobiliser pour déterminer la Suisse de
demain.

Campagne électorale

L'Illustré se penche aussi sur la campagne électorale et se
réjouit de la teneur d'un débat qualifié de passionnant avec
quelques vedettes qui donnent enfin corps aux questions. Christoph
Blocher bien entendu, mais aussi Pierre-Yves Maillard ou Christophe
Darbellay. Celui-ci est d'ailleurs l'objet d'une interview dans
l'hebdomadaire. Alors, certes, ça crie un peu, il y a des coqs,
donc des combats, des puncheurs, donc des coups-bas, du spectacle
et aussi de la vie. Il se passe quelque chose d'important dans
cette campagne, salue L'Illustré, il faut en prendre acte: la
politique est de retour, elle intéresse beaucoup les citoyens de ce
pays.

Dignitas

Après avoir été chassé de différents locaux, Dignitas se cherche
un endroit tranquille. L'association, comme le raconte La Liberté , qui assimile cette aide au suicide à
un "sans domicile fixe", ère de villes en villages zurichois. De
son côté, Le Matin évoque le patron de Dignitas, le
septuagénaire Ludwig Minelli, par un titre provocateur: "La mort
est son business". Le journal emploie quatre pages pour évoquer ce
qu'il appelle "le tourisme de la mort". Cette enquête est ponctuée
d'un commentaire dans lequel l'auteur se demande où est la dignité
dans les activités de Dignitas et qui arrêtera enfin ce commerce.
Le lecteur y apprend aussi que, s'il en coûte 8000 francs en
passant par Dignitas, l'autre organisation, Exit, demeure gratuite,
mis à part le coût annuel d'une adhésion de 35 francs.

Où sont Marcel Ospel et Martina Hingis?

Ce sont deux quotidiens zurichois qui se posent ces questions.
Le Blick se demande si la joueuse de
tennis reviendra un jour sur les courts. Le mystère est triple:
l'ancienne numéro un mondiale a annulé sa participation au tournoi
de Stuttgart et elle est incertaine pour Zurich. De plus, son
agence de management dit ignorer où se trouvent la championne et sa
maudite inflammation dans la région du fémur. Le patron de l'UBS
Marcel Ospel a aussi disparu, selon le Tages-Anzeiger , qui lance un avis
de recherche: la banque perd 4 milliards en Amérique, et aucun
signe de vie du côté du grand patron. Pourtant Marcel Ospel s'est
toujours décrit comme un président actif, pour justifier aussi ses
appointements à huit chiffres, fait remarquer le quotidien
zurichois avant d'ajouter: tout se passe comme si la terre l'avait
englouti.

Violences des jeunes

Marre des coups!, s'exclame le Nouvelliste , qui consacre une
enquête, à lire également dans Le Quotidien Jurassien , à la violence chez les jeunes. Dans
ses conclusions, on constate que du placement en classe spéciale à
la prévention en passant par l'éducation des parents, les régions
linguistiques ébauchent des solutions différentes. Ainsi, au
Tessin, les fauteurs de troubles sont placés dans des classes
spéciales, alors qu'on insiste sur l'éducation des parents
outre-Sarine et que la Suisse romande mise sur la prévention.

Pénurie de logement

Les citoyens vaudois sont confrontés à la crise du logement,
explique l'hebdomadaire gratuit Lausanne-Cité. D'ici 2020, le
canton comptera plus de 100'000 nouveaux habitants. Pour absorber
cette hausse des ménages, le nombre de logements ne sera pas
suffisant. Et la pénurie sera aggravée par un phénomène préoccupant
de thésaurisation des sols.

Swisstxt avec Simon Corthay et Jean-François Moulin (RSR)

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