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L'UE joue la montre dans le dossier palestinien

L'Union Européenne ne trouve pas de position commune concernant une éventuelle reconnaissance de l'Etat palestinien.
L'Union Européenne ne trouve pas de position commune concernant une éventuelle reconnaissance de l'Etat palestinien.
L'Union européenne est divisée sur le dossier palestinien, certains pays étant prêts à reconnaître un Etat, alors que d'autres s'y opposent. Ce lundi, la presse commence également à commémorer les dix ans du 11 septembre, avec photos et dossiers spéciaux. Le Tages-Anzeiger s'intéresse, lui, à la contestation sociale en Israël.

Désaccord européen sur le dossier palestinien

Ceux qui nourrissaient l'espoir d'une décision commune des ministres européens sur la reconnaissance par l'ONU d'un Etat palestinien ont très rapidement été déçus, écrit la NZZ. Les Européens ne partagent pas la même vision: l'Allemagne s'oppose à toute initiative unilatérale, idem pour l'Italie ou les Pays-Bas, et la République Tchèque a fait savoir qu'elle ne voterait aucune résolution. L'Espagne, par contre, soutient la reconnaissance de la Palestine comme Etat. Au total, sept Etats européens appuient l'autorité, parmi eux la Suède et la Grèce. Après la menace d'un véto américain, les espoirs palestiniens reposent désormais beaucoup sur le Vieux Continent. L'Europe, rappelle le journal zurichois, reste le principal soutien financier de l'autorité palestinienne avec plus de 300 millions de francs par an. L'Europe parviendra-t-elle a une position commune ? En tous cas, une voie se dessine vers un compromis: donner à la Palestine un statut d'observateur permanent. Le même statut qu'avait la Suisse avant son adhésion à l'ONU.

Les dix ans du 11 septembre

La presse de ce matin entame les incontournables évocations du 11 septembre. Les tours jumelles font leur retour en première page. Des clichés plus esthétiques les uns que les autres de débris de poussières et de visages à jamais marqués par cette tragédie. Ces minutes qui ont changé le monde sont illustrées à la une de la Tribune de Genève par une photo des tours, dont la seconde est sur le point d'être percutée. Le 11 septembre, les Etats-Unis entraient dans la décennie qui a marqué la fin de leur hégémonie. Une tragédie, certes, mais ce 11 septembre a-t-il pour autant constitué un tournant historique, se demande le Temps qui lance le débat toute la semaine. Pour ceux qui trouveraient que la presse en fait trop, Le Matin répond qu'il est de notre devoir de nous souvenir de ces horreurs, cela s'appelle le "devoir de mémoire".

Soulagement pour Anne-Catherine Lyon

Dans le canton de Vaud, la victoire de la loi sur l'enseignement obligatoire permet à Anne-Catherine Lyon de pousser un cri de victoire, qui s'apparente plutôt à un "ouf" de soulagement, notent la Liberté et le Courrier. Pour 24 Heures, c'est une victoire personnelle pour Anne Catherine Lyon, qui raconte la journée qui a précédé l'annonce du résultat. "J'ai l'impression d'avoir vécu mille vies en un dimanche", confie la conseillère d'Etat. Le combat d'hier, note l'éditorialiste de 24 Heures, a renforcé l'image exagérée d'une école vaudoise en perdition, alors qu'elle n'est qu'en difficulté. Victorieuse, Anne-Catherine Lyon dit vouloir pacifier l'école vaudoise.

Les Israéliens dans la rue

Les Israéliens manifestent et tout un peuple se retrouve dans la rue, écrit le Tages-Anzeiger. Ils étaient un demi-million dans tout le pays à exprimer leur mécontentement. La plus grande manifestation depuis la fondation de l'Etat d'Israël. Les Israéliens - principalement les jeunes - réclament plus de justice sociale et dénoncent un coût de la vie trop élevé. Israël a donc aussi son mouvement d'indignés. Le journal zurichois raconte également qu'un mouvement de boycott a été lancé contre des entreprises. Une des premières victimes est le milliardaire Yzak Tshuva, qui possède une chaîne de stations-service. Parmi les solutions recherchées par le gouvernement Netanyahu, il est question de revoir la charge fiscale à laquelle les Israéliens sont soumis. Vers quoi va déboucher ce mouvement ? Difficile à dire mais un professeur de l'université de Haïfa estime que la contestation va se poursuivre, éventuellement sous d'autres formes.

mre, avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury/RSR

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