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Forte émotion suite au décès de J.-C. Mermoud

Réélu dès le premier tour au gouvernement vaudois, 11 mars 2007. [Dominic Favre]
Le décès subi de Jean-Claude Mermoud a touché l'ensemble de la classe politique et de la population. - [Dominic Favre]
La presse revient sur la forte émotion liée au décès de Jean-Claude Mermoud, le conseiller d'Etat vaudois. Les journaux s'interrogent sur la stratégie de la BNS pour défendre le franc. Quant au buteur de l'équipe de Suisse Shaquiri, il est devenu un nouvel héros national. En Suisse centrale, les avions de l'armée dérangent. Et le dernier film de Nanni Moretti sur le pape qui sort sur les écrans déclenche les critiques.

Décès de Jean-Claude Mermoud, l'émotion des Vaudois

La mort d 'un "gentilhomme ". C'est ainsi que le Journal La Côte évoque la disparition du conseiller d'Etat Jean-Claude Mermoud. Le quotidien raconte comment le ministre a ressenti un léger malaise vendredi, mais a toutefois tenu son engagement jusqu'au bout lors du Forum économique du Nord vaudois. La Côte cherche des explications à cette disparition subite. La seule explication est que nous sommes tous mortels nous rappelle judicieusement 24 Heures. Cette mort nous questionne sur notre rythme de vie, notre incapacité à écouter ce que notre corps nous dit, souligne le Matin. Il n'est pas interdit de s'arrêter cinq minutes avant qu'ils ne soit trop tard suggère l'éditorialiste.

Défendre le franc, le pari risqué de la BNS

Tous les journaux sans exception font honneur à la BNS, qui a annoncé hier vouloir défendre le franc face à l'euro. Elle va donc tenter le maintenir un cours de 1 franc 20 pour 1 euro. "Un test incroyable" résume l'ancien vice-président de la banque nationale Niklaus Blattner dans le Tages-Anzeiger. Pour lui, les vives critiques de l'UDC contre la BNS ont clairement poussé cette dernière à agir. Mais attention, la banque s'est engagée dans un combat risqué souligne la plupart des journaux. Et le commentateur de la Basler Zeitung fait part de son scepticisme: la BNS ne peut pas sauver la Suisse, écrit-il. Pour Daniel Zulauf, la banque peut agir massivement sur le marché des devises, mais uniquement de manière limitée dans le temps. La BNS ne fait en réalité que gagner du temps, avec l'espoir très fort que des temps meilleurs vont venir. Au final, maintenir l'euro à 1 franc 20 ne fait sens que si les entreprises continuent à travailler massivement sur leur productivité.

Xherdan Shaquiri, héros national

Xherdan Shaquiri est l'auteur des trois buts de la Suisse contre la Bulgarie. L'entraîneur Hitzfeld l'avait prévu, rappelle la Liberté. La liberté qui, emporté par l'euphorie, gratifie le lecteur d' un "merci qui? merci Shaquiri!". Dorénavant, pour la Suisse en position d'embuscade, l'Euro 2012 est plus que jamais d'actualité.

Les Pilatus de l'armée dérangent dans le Jura et l'Entlebuch

Les Neuchâtelois souffrent du bruit des Pilatus PC-21 qui survolent les magnifiques montagnes jurassiennes. Tout comme les habitants de l'Entlebuch. Cette magnifique vallée préalpine qui relie le canton de Berne au canton de Lucerne a reçu le titre de réserve Biosphère de l'UNESCO. Les avions d'entraînement de l'armée, des Pilatus, agacent par le bruit qu'ils génèrent dans la région, selon la Neue Luzerner Zeitung. Les ronronnements de ces Pilatus qui se sont entraînés tout l'été à la fois sur le Jura Neuchâtelois et sur l'Entlebuch fâchent la commune d'Escholzmatt, qui s'est officiellement plainte aux forces aériennes. Son président ne comprend pas que la zone de protection qui existe au niveau du sol ne soit pas respectée dans les airs. Les randonneurs se plaignent également, écrit le journal de Suisse centrale.

Le film qui se moque de l'Eglise, du pape  et des psys

"Habemus Papam" du réalisateur Nanni Moretti, avec Michel Piccoli dans le rôle du Saint père sort sur les écrans est un film qui montre un pape pris d 'angoisses, qui ne veut pas se montrer au balcon. Le pape y est décrit comme un homme comme les autres. Moretti, écrit Pascal Gavillet dans la Tribune de Genève, met en scène la réaction inédite d'un homme pris au piège de quelque chose qu'il n'a pas choisi. Le cas de figure évoqué par le cinéaste a connu des précédents analogues dans l'histoire de la papauté. Au XIVe siècle le cardinal Hughes Roger, une fois élu pape, refusa de porter la tiare. Dans "Habemus Papam", note Antoine Duplan dans le Temps, Nanni Moretti ne ménage pas ses pointes satiriques. Et notre confrère de conclure en décrivant le dernier plan du film: un balcon vide et une fenêtre obscure. Le vide et la nuit de l'homme moderne, privé de repères philosophiques et spirituels.

rber, avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury/rsr

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