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Hommages à Daniel Keel, fondateur de Diogenes

Décédé ce mardi, Daniel Klee avait entre autres édité "Le parfum" de Patrick Süskind
Décédé ce mardi, Daniel Klee avait entre autres édité "Le parfum" de Patrick Süskind
Les journaux alémaniques rendent hommage à Daniel Keel, fondateur de la mythique maison d'édition Diogenes et décédé à l'âge de 80 ans. Le Blick s'intéresse de son côté à un documentaire canadien remettant en cause la version officielle du crash du vol Swissair 111. Les "affaires" politiques françaises s'expliqueraient par la rivalité entre sarkozistes et chiraquiens, expliquent pour leur part le Bund et le Tages-Anzeiger.

Décès d'un grand de l'édition

Si vous ne connaissez pas son nom, vous avez sans doute déjà tenu une de ses oeuvres dans les mains. Daniel Keel est le fondateur de la maison d'édition zurichoise Diogenes, qui a édité Dürrenmatt, Süskind, Fellini ou Lötscher. Décédé ce mardi, Daniel Keel a également publié en allemand Simenon, Balzac, Amélie Nothomb, ou encore Sempé. Diogenes est aussi l'éditeur d'auteurs contemporains à succès comme Martin Suter ou encore Urs Widmer. Daniel Keel avait fondé sa maison d'édition en 1952. Depuis, il a publié 190 millions de livres, soit 5800 titres et 701 auteurs. "Keel, c'était tout simplement Diogenes", écrit le Tages-Anzeiger. Il découvrait les auteurs, il les faisait et leur restait fidèle, écrit le journal zurichois. Un éditeur de légende s'est éteint, écrit de son côté le Blick.

Le crash du SR111, un attentat?

Le Blick se replonge, 14 ans après, dans la catastrophe qui s'était déroulée au large d'Halifax au Canada lorsqu'un MD-11 de Swissair s'était abîmé en mer faisant 229 victimes. Si le journal zurichois ressort aujourd'hui de douloureux clichés, c'est qu'un documentaire choc sera diffusé sur la chaîne canadienne CBC vendredi. Le film que le Blick a pu visionner, tente de démontrer que des preuves d'un attentat ont été volontairement écartées. Le témoignage d'un enquêteur ainsi que le rapport d'un spécialiste des métaux qui ne s'explique pas comment du magnésium s'est retrouvé sur le siège des pilotes viennent semer le trouble. Le documentaire remet clairement en question l'enquête officielle qui concluait à une défaillance du système de divertissement pour les passagers ayant conduit à un incendie. La télévision SF, qui co-produit le documentaire, ne va finalement pas le diffuser, s'étonne le Blick.

Les "affaires" françaises continuent

Omar Bongo, moustache bien taillée, lunettes de soleil sur le nez, assis aux côtés de son épouse dans un fauteuil quasi-royal. Tout à gauche du cliché pris en 2005 au Gabon, se trouve un homme discret au costard sombre. C'est le désormais célèbre Robert Bourgi, celui qui a révélé le scandale des valise remplies d'argent provenant de la fortune de chef d'Etat africain pour financer les campagnes des présidents français. Le correspondant du Bund et du Tages-Anzeiger à Paris explique cette nouvelle affaire par la rivalité entre sarkozistes et les chiraquiens. Une rivalité que l'on retrouve dans tous les scandales dont les français vont entendre parler d'ici l'élection présidentielle de 2012 : affaire Bettencourt, affaire Karachi et affaire Clearstream.

Une journaliste mexicaine contre la déliquescence de l'État

Le Temps raconte la vie romanesque d'une journaliste. Une vie, résume le quotidien, qui ne tient qu'à un fil. Anabel Hernandez a décidé de se battre contre un État en collusion avec les trafiquants. Disparitions, intimidations, pressions diverses, tel est le quotidien des médias mexicains. En une décennie, 69 reporters ont été assassinés, le dernier en date fin juin. On a retrouvé son corps criblé de balles à son domicile. Cette brune pétulante, écrit François Musseau, ne se contente pas de dénoncer l'escalade de la violence causée par la guerre lancée en 2006 contre les narcotrafiquants, une offensive qui s'est soldée par 50'000 morts et 10'000 disparus dont une bonne partie de civils, mais fustige surtout la collusion entre le pouvoir et le crime organisé. Dans un livre, Anabel Hernandez dénonce un pacte secret entre Joaquín Guzmán, sorte de Pablo Escobar mexicain, et l'exécutif. Une enquête qui a fait un tabac. Mais depuis sa parution, le quotidien de celle qui rend compte de la déliquescence de l'État est devenu un enfer. Anabel Hernandez rend attentif au fait "qu'un État corrompu vidé de sa substance, ce n'est pas seulement une situation explosive pour le Mexique, mais aussi pour l'Amérique et pour l'Europe".

Les photos amateurs, sources historiques

Monsieur et Madame tout le monde sont des témoins de l'histoire. Ils prennent des photos; ils font des films; il prennent des notes; il conservent des documents. Une véritable mine de sources historiques venues d'en-bas, qui intéresse beaucoup l'historien Martin Lengwiler. Le professeur Bâlois monte un projet baptisé "Lebendige Geschichte" - Histoire vivante. En clair, il s'intéresse à la vie de tous les jours, en particulier dans l'entre-deux guerre. Les documents personnels permettant de compléter les archives officielles et les photographes amateurs deviennent des éléments clés de la recherche historique, lit-on dans la Basler Zeitung.

mre, avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury/rsr

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