Des jeunes Zurichois en manque de liberté
La Liberté et Le Courrier se penchent sur ces jeunes Zurichois qui en sont venus aux mains avec les forces de l'ordre, ce week-end. Des dégâts considérables et une centaine d'arrestations, cela interpelle. Surtout lorsque l'on sait que tout est parti d'une manifestation non autorisée convoquée pour protester contre le manque d'espace de liberté. Zurich brûlerait-elle comme dans les années 1980? Non répond le municipal chargé de la police. Tout est fait en ville pour que les jeunes puissent s'y amuser. Pas tout à fait, lui répond un sociologue bâlois. A Zurich, les jeunes protestataires s'affolent de la mécanisation de la société. Ils refusent, en fait, de devenir un rouage de la machine. Ils protestent aussi contre le rétrécissement de l'espace public, renchérit le directeur d'une association qui gère plusieurs centres de jeunes. Ils sont contrôlés partout et de plus en plus et ont le sentiment de ne plus être libres. Il n'y a plus de place pour les fêtes spontanées, explique l'homme. Pour chaque idée de fête, il faut désormais déposer un concept détaillé six mois auparavant. Tout est plus réglé et plus contrôlé qu'avant. La solution viendra peut-être d'un groupe de travail nommé dès les premières manifestations par le municipal en charge de la police. Un groupe qui doit plancher sur une nouvelle stratégie pour les fêtes zurichoises.
Les gardiens de Bochuz rompent le silence
Pour la première fois depuis la mort du détenu Skander Vogt dans la prison de Bochuz le 11 mars 2010, les agents de détention du canton de Vaud se sont confiés à 24 heures. Ils ont dit tout le bien qu'ils pensent des changements amorcés par le chef ad interim du service pénitentiaire, Denis Froidevaux. Un homme vilipendé par les politiques mais admiré par ses hommes, parce qu'il a su les écouter et les entendre. La commission du personnel et l'association professionnelle des gardiens sont désormais devenus des interlocuteurs naturels, affirment ces derniers, que l'ancienne direction avait réduit au silence. Les agents saluent également les innovations mises en place depuis 15 mois. Toutefois, l'inquiétude est palpable alors que la nomination d'un nouveau chef est imminente. Et d'espérer que celui-ci aura l'expérience pénitentiaire nécessaire pour rassurer les esprits.
Le cache-cache de Kaspar Villiger
Où se cache le président du Conseil d'administration d'UBS Kaspar Villiger? Pour le Blick, l'ancien conseiller fédéral se montre fidèle à sa réputation: il se cache lorsqu'il y a le feu. Le journal insiste ainsi sur l'interview du directeur de la banque Oswald Grübel devant les caméras de la TV alémanique. Dimanche soir, le directeur a lâché ces quelques mots résignés: "dans une affaire comme celle de Londres, il ne reste que moi". Traduction du quotidien: c'est Oswald Grübel qui porte la responsabilité suprême. Et pourtant, Kaspar Villiger est aussi responsable si les centaines de millions perdus à Londres sont à mettre sur le compte de la gestion des risques, analyse un spécialiste bancaire dans le Blick. Et le Blick de rappeler que Kaspar Villiger était administrateur de Swiss Re lorsque l'assureur a perdu des milliards dans la banque d'affaires. A l'époque, l'ancien conseiller fédéral avait expliqué que le cas lui avait fait connaître les marchés financiers et leurs risques. Le Tages-Anzeiger et le Bund rappellent que les dirigeants d'UBS doivent se réunir demain à Singapour. Deux questions se présentent sur le devant de la scène, expliquent les deux quotidiens, deux questions étroitement liées: la restructuration de la banque d'affaires, que le directeur Oswald Grübel veut mener lui-même, selon ses proches, et l'avenir de ce même Oswald Grübel.
La prostitution estudiantine s'étend
Elles seraient de plus en plus nombreuses, en Suisse, à s'étendre pour assurer leur train de vie pendant leurs études, explique 20minutes. De jeunes prostituées, ou plutôt des escort girls occasionnelles attirées par les gains intéressants de cette activité: 1000 francs l'heure et 7000 francs pour deux jours. Et pour le psychothérapeute rencontré par le journal, si ces jeunes femmes passent par la prostitution, c'est avant tout parce que l'échelle des besoins a changé. On est pauvre si on n'a pas d'iPhone. Et pour se l'offrir, la prostitution est le moyen qui demande le moins d'efforts. "Ces jeunes femmes ne se considèrent pas comme des filles de joie, car elle pratiquent ce job épisodiquement, poursuit-il. Quand aux clients, ils ont le sentiment d'être des bienfaiteurs!"
bkel, avec Stéphane Deleury et Jean-François Moulin, RSR