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Nouvel autogoal des dirigeants de Neuchâtel Xamax

Bulat Chagaev a engagé une Neuchâteloise au poste de directrice générale de Neuchâtel Xamax. [Keystone - Dominic Favre]
Le patron de Neuchâtel Xamax, Bulat Chagaev, s'est mis à dos deux clubs de supporters... et renonce ainsi à leurs précieuses cotisations. - [Keystone - Dominic Favre]
Les dirigeants tchétchènes de Neuchâtel Xamax n'en ratent pas une pour faire les titres de la presse locale. Ils se retrouvent encore un peu plus isolés dans la cité, après avoir interdit l'accès au stade à deux clubs de supporters. Après le scandale de son trader londonien, UBS revient elle aussi à la une avec un mini scandale lors de la rentrée universitaire. Enfin, l'achat de nouveaux avions de combat prend du plomb dans l'aile au sein d'une commission du Conseil des Etats.

Neuchâtel Xamax n'a plus d'amis

Bulat Chagaev, le très contesté président tchétchène du club neuchâtelois, a décidé hier d'interdire aux quelques membres qui restaient fidèles au Club des Amis ainsi qu'à ceux du Club des 200 les portes du stade. Petit paradoxe, quand on sait que Chagaev vient justement d'engager une spécialiste du marketing pour chercher de nouveaux sponsors, révèle Le Temps. D'un côté on cherche de l'argent, de l'autre on se prive de clubs qui rapportent. Rappelons que la cotisation du Club des Amis est de 10'000.- par tête et que même s'ils ne sont plus que 25 cette année, ces "amis" représentent tout de même une somme non négligeable pour un club aux poursuites. Si on fait le calcul, répliquent L'Express et L'Impartial, Xamax se prive de 350'000 francs de cotisations. Le détonateur de l'affaire: une lettre du vice-président Yslam Satuyev qui exigeait immédiatement le versement des cotisations des deux clubs de supporters. Le président s'était pourtant engagé à ne pas demander la somme entière avant la fin de l'année.

UBS fait de nouveau la une

Il y en a une qui ne perd par le nord, explique La Liberté. La banque UBS, en pleine tourmente médiatique avec son trader indélicat, distribue sur le campus de la haute école pédagogique de Fribourg, sans en avoir averti la direction de l'établissement, une pub pour son compte bancaire destiné aux jeunes étudiants. Or, démarcher dans une école, même de jeunes adultes, c'est totalement interdit. Le porte-parole de la banque affirme que cette campagne nationale n'est pas menée par UBS elle-même, mais par une société basée à Berne qui compte de nombreux partenaires, une entreprise qui fournit la carte jeunes aux 16-26 ans. Elle avoue que les jeunes qui distribuaient la publicité lundi matin à Fribourg ont commis une erreur en pénétrant dans le bâtiment. Ils auraient dû rester devant, ce qui est autorisé. Les élèves de la HEP fribourgeoise ne sont pas les seuls à avoir été démarchés: lundi était jour de rentrée universitaire et 250 jeunes ont été engagés dans tout le pays pour distribuer les flyers d'UBS... mais uniquement devant les bâtiments!

Du plomb dans l'aile

Ueli Maurer rêvait de voir ses nouveaux avions militaires bientôt décoller après la décision de la semaine dernière au Conseil national. Mais, explique Le Matin, la commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats lui a coupé les ailes hier, en renvoyant la copie d'une armée de 100'000 hommes et de 5 milliards de dépenses. La décision est surprenante dans la mesure où la Chambre des cantons est plus à droite que celle du peuple et parce que le lobby militaire y est plutôt bien représenté. La pierre d'achoppement c'est un achat sans consulter le peuple. Cela passe mal auprès des sénateurs qui en débattront demain plutôt que la semaine prochaine. La discussion a été avancée pour tenter de mettre d'accord les deux Chambres avant le 30 septembre, date du vote final. Pour le journaliste Eric Felley, cette décision de la commission des Etats est positive, car elle casse le bricolage financier accepté en urgence préélectorale par les conseillers nationaux.

Coup dur pour les étrangers de Genève

L'Assemblée constituante genevoise a décidé hier de ne pas élargir les droits politiques aux étrangers. C'est un revirement parce que jusqu'ici, explique la Tribune de Genève, les constituants avaient montré leur intérêt pour accorder le droit d'être élus dans leur commune aux étrangers bien intégrés dans le canton. Mais la droite a fait passer en disposition transitoire le droit d'éligibilité au niveau communal après 8 ans de résidence en Suisse. Cela signifie que, pour que la mesure entre en force, il faudra passer par un vote populaire convoqué par le gouvernement genevois dans les 2 ans après l'entrée en vigueur de la Constitution. Ce tour de passe-passe négocié en catimini par la droite provoque la colère de la gauche qui espérait que seul le droit d'éligibilité sur le plan cantonal provoquerait un débat.

sbo, avec Simon Corthay et Sandra Viscardi, RSR

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