L'essence et le kérosène: un couple en fuite

La hausse du prix de l'essence

Avec un prix de l'essence qui pourrait passer à plus de deux
francs avant l'été, mieux vaut laisser sa voiture au garage,
suggère Le Matin . Le directeur de l'Union
pétrolière suisse Rolf Harti met cette flambée des cours sur le
compte de l'offre et de la demande. Est-ce que ça va s'arrêter ?
Pas à court terme, déclare Rolf Harti, qui ne voit pas de rupture
dans cette tendance. Une hausse derrière laquelle se cache, estime
Le Temps , les financiers qui ont
trouvé dans le pétrole un placement lucratif et qui font désormais
la loi. La situation suscite des propos quasiment définitifs dans
la lettre hebdomadaire du Journal de Genève et Gazette de Lausanne : avec la civilisation du
pétrole, qui encourage la pollution et la guerre, le moment
n'est-il pas venu de changer de manière drastique notre mode de
vie? Un retour progressif à la terre est suggéré, de même que
l'élevage de moutons en pleine ville, histoire de casser le rythme
infernal du carrousel des voitures. Le changement climatique met
l'humanité au pied du mur et rend l'utopie enfin accessible.

Fini les belles vacances: le kérosène est plus cher

C'en est fini avec les prix des vols à la baisse, annonce la
Mittelland Zeitung. La faute au kérosène, bien sûr. Il y a cinq
ans, le carburant pesait quatre fois moins qu'aujourd'hui dans les
dépenses d'une compagnie aérienne standard... L'éditorialiste
argovien du jour, Daniel Imwinkelried, arbitre le match que se
livrent ces entreprises de transport et donne l'avantage à celles
qui ont investi dans les coucous de la dernière génération,
tellement moins gourmands. Les autres compagnies ne passeront pas
l'année, prédit la Mittelland Zeitung.

A Skyguide, les aiguilleurs peuvent vendre leurs vacances

Le Blick, lui, se demande si Skyguide ne joue pas de nouveau
avec la sécurité. Les 1400 aiguilleurs du ciel helvétique ont en
effet la possibilité, pour arrondir leurs fins de mois, de vendre à
leur employeur leurs jours de congé, dix au maximum par année. "Je
n'ai jamais entendu parler d'une telle pratique... susceptible
d'élever le risque d'accident", déclare Wolfgang Wehlow, cet avocat
de Hambourg qui a défendu les familles des victimes du crash
d'Uberlingen...

La collaboration Vaud-Genève: entre réjouissance et
méfiance

Les gouvernements genevois et vaudois tentent cette révolution
qui consiste à coopérer sur le plan politique. Une initiative
bienvenue, comme symbolisée par la décision des CFF de répondre aux
souhaits des usagers et des pendulaires, lesquels se réjouissent
déjà à la perspective de pouvoir bénéficier de onze trains
supplémentaires sur l'axe Lausanne-Genève. Voilà donc les destins
de Lausanne et de Genève liés, se réjouit la Tribune de Genève . Voilà Vaud et
Genève sur une destination commune. Quel que soit le sort immédiat
réservé à cette initiative, peut-on lire dans 24 heures , la volonté d'une région de dépasser les
frontières institutionnelles en cherchant des solutions novatrices
est salutaire. Même satisfaction dans la Tribune de Genève qui voit
un changement d'échelle et peut-être même un changement d'ère.
Le Temps se montre lui prudent à
l'annonce du financement commun des infrastructures stratégiques
pour la région. Les autorités cantonales ont trop souvent bercé les
populations de livres blancs prometteurs, mais suivis de noires
périodes d'inactions.

Pascal Couchepin, en lutte contre l'initiative UDC

Pascal Couchepin a la parole et entend en faire bon usage. Pour
répéter son opposition à l'initiative UDC sur les naturalisations
qui sera soumise au peuple le 1er juin, Pascal Couchepin, dans une
interview à lire dans L'Impartial , L'Express , Le Nouvelliste , La Liberté et Le Courrier, martèle son credo, à
savoir que le oui à cette initiative sonnerait le glas de la
démocratie directe et du respect de l'Etat de droit. Le président
de la Confédération ne cache pas sa crainte de voir l'image de la
Suisse écornée. Mais il y a cette Europe, qui, face à
l'immigration, serre les rangs et durcit le ton, comme le rappelle
Le Courrier, à la lumière de l'acceptation, par ces Etats
européens, hier, d'un projet de loi instaurant des règles communes
pour l'expulsion des sans-papiers.

Le train de 18 heures 10 en gare de Johannesburg

Le train est aussi bondé qu'un intercity lémanique. Mais il est
rempli de passagers qui voyagent la peur au ventre, raconte Frank
Räther, correspondant du St-Galler Tagblatt en Afrique du Sud. Le
train de 18 heures 10, c'est celui qui roule à destination de
Komatipoort, à la frontière avec le Mozambique. Ce soir, Orlando
est du voyage. Ce coiffeur mozambicain préfère tout quitter et
retourner dans son pays. Il résume tristement: je préfère vivre
pauvre là-bas, plutôt que de risquer ma vie ici. Avec Orlando, on
se plonge dans cette page étrange de l'histoire sud-africaine, avec
un président qui rêve et qui se tait parce que ces émeutes
xénophobes ne correspond pas à l'idée que Thabo Mbeki se fait de
son pays. C'est vrai, confirme le commentateur du journal
st-gallois, ces chasses à l'homme n'ont rien à voir avec l'histoire
sud-africaine. C'est aussi tout autre chose que dans les autres
pays du continent, comme au Zimbabwe, où les émeutiers s'en
prennent aux riches Blancs ou aux Noirs aisés. Là-bas, en Afrique
du sud, des Noirs démunis tuent d'autres Noirs démunis...

Swisstxt avec Jean-François Moulin et Simon Corthay (RSR)

Festival de Cannes

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61ème édition du Festival de Cannes, nos reportages, nos photos et
notre blog en provenance de la Croisette.

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