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Le financement des partis politiques fait débat

palais fédéral, parlement, élections [Pascal Lauener]
La Suisse a un problème de transparence avec le financement des partis, selon le l'organe anti-corruption du Conseil de l'Europe. - [Pascal Lauener]
En matière de transparence dans le financement des partis politiques, la Suisse ne figure pas parmi les bons élèves. Selon le Bund et le Tages Anzeiger, un organe anti-corruption du Conseil de l'Europe va rendre au Conseil fédéral un rapport au vitriol sur ce sujet. Politique toujours: la Tribune de Genève et 24heures s'intéressent à la primaire du Parti socialiste en France, qui passionne les foules. Les deux quotidiens reviennent sur l'ultime débat de mercredi entre les six prétendants, où Valls et Montebourg ont crevé l'écran.

Financement des partis politiques : problème de transparence

La Suisse fait visiblement partie des pays qui ont un gros problème de transparence avec le financement des partis politiques. Comme nous l'apprennent ce matin le Bund et le Tages Anzeiger, l'organe anti-corruption du Conseil de l'Europe - le Greco - va soumettre au Conseil fédéral le 21 octobre prochain un rapport au vitriol. Il exigera de la Suisse, comme des autres membres du Conseil, qu'elle contraigne enfin les partis politiques à détailler d'où vient l'argent qui finance leurs campagnes. Une mise sous pression qui date de 2003, et qui selon notre confrère a été largement sous-estimée. Notamment par celui qui était à l'époque à la tête du Département fédéral de justice et police, c'est-à-dire Christoph Blocher. Lui qui est aussi depuis une trentaine d'années le mécène de son parti l'UDC. Or aujourd'hui, la perspective de cette liste noire fait grincer des dents, en particulier à l'heure des élections fédérales, où beaucoup d'argent circule pour financer les campagnes. Le Conseil fédéral a 18 mois pour trouver des solutions. Faute de quoi sa participation au Greco pourrait être menacée.

La France se passionne pour les primaires socialistes

Un bel exercice destiné à désigner via les électeurs le candidat qui représentera le PS à la présidentielle de 2012. Jadis brocardée par la droite, cette dernière reconnaît le bien-fondé de cette méthode. Hier les six candidats ont offert au public un ultime débat joliment décrit par le correspondant à Paris de la Tribune et de 24heures. Hollande, le favori qui se voit déjà à l'Elysée, n'a pas pris de risques hier. Il a même tenté de mettre d'accord son aile gauche et son aile droite. Dès qu'il voit deux thèses, il fait la synthèse comme s'il était encore le patron du PS. Les deux dames Aubry et Royal se sont ménagées. Mais ce sont les jeunes "quinqua" Valls et Montebourg qui ont crevé l'écran. Ils ont présenté deux projets diamétralement opposés en sachant polémiquer sans se déchirer. Une performance d'ensemble qui permet à l'éditorialiste du Temps d'écrire que ces primaires sont un formidable tremplin pour le PS. Si des centaines de milliers de personnes se déplacent pour voter, si les perdants se rassemblent derrière les vainqueurs comme ils s' y sont engagés, les socialistes aborderont la présidentielle avec force et confiance. Et de conclure que la machine à perdre à tout pour se transformer en machine à gagner.

La situation sur les marchés inquiète

Le Tages Anzeiger et le Bund en première page ce matin jugent "dramatique" la situation sur les marchés européens. Du coup, les appels du Fonds monétaire international aux dirigeants de la zone euro pour qu'ils activent des plans de recapitalisation des banques commencent à être entendus. La chancelière allemande Angela Merkel serait acquise à l'idée. Les gros soucis rencontrés par la banque Dexia, suite à sa surexposition sur le marché grec, ont servi de détonateur. Selon notre confrère, Dexia a servi de détonateur. Par ailleurs, l'Italie suscite toujours plus d'inquiétudes, les banques ne se font plus confiance. Un scénario qui rappelle pour beaucoup le cocktail catastrophique de 2008. Et dans ce contexte, l'éditorialiste du Tages Anzeiger estime que la politique des petits pas des Européens ne suffit plus. Il faut désormais des interventions claires, un politique concertée de soutien "schalg auf schalg", coup sur coup, en faveur de la Grèce et des banques qui aujourd'hui doivent être recapitalisées. Et notre confrère de conclure : "Les Européens n'ont plus le temps d'attendre".

Assurance maladie: la grogne monte

"Vous avez mal"? demande le médecin. "Seulement quand je paie" répond le patient. Evocation sous le coup de crayon de Mix et Remix du dossier spécial consacré dans l'Hebdo à l'assurance maladie. Chaque année, écrit Julie Zaugg, l'annonce des nouvelles primes d'assurance maladie provoque une levée de boucliers. Car elles n'en finissent pas d'augmenter. Et de rappeler que la prime moyenne mensuelle, toutes catégories confondues, est passée de 150 francs à 217 francs en 2009, soit une augmentation de 45 %. La question génère une guerre des chiffres sur la réalité des hausses. Si le Valais a l'une des primes les plus basses, celles de Neuchâtel jouent au yoyo, alors que les Jurassiens sont les grands perdants. La facture des Fribourgeois elle va exploser, pendant que l'équilibre se profile pour les Vaudois. Arrêtons-nous sur le sort des Genevois qui continuent de payer pour les autres. Avec une prime de 345 francs, ils déboursent des sommes astronomiques. Au grand dam du ministre en charge de la Santé Pierre-François Unger, qui dénonce la décision des assureurs de pénaliser les jeunes adultes dont la prime augmentera de 4,7% à Genève. Une situation similaire aux autres cantons.

pima avec Christian Favre et Jean-François Moulin (RSR)

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