Guerre froide et mobilisation contre le sac plastique jetable

La Russie inquiète

La reconnaissance par la Russie de l'Abkhazie et de l'Ossétie du
Sud figure de nombreuses fois en Une des médias ce matin. Le
journal Le Temps parle d'un nouveau défi,
mais d'un acte risqué. Risqué mais compréhensible, peut-on lire
dans l'éditorial. Il traduit la volonté de puissance retrouvée d'un
Etat que la fin de la Guerre froide avait marginalisé. Un mot
revient sous la plume de l'éditorialiste, auteur d'un article
commun à 24 heures et la Tribune de Genève , et sous celle de son confrère du
Nouvelliste. C'est le mot "boomerang" pour expliquer que la Géorgie
est aujourd'hui victime du boomerang kosovar. Quant à craindre la
naissance d'une nouvelle Guerre froide, les chroniqueurs de
politique étrangère n'y croient pas beaucoup. A moins de vouloir
mourir pour la Géorgie, ce dont on peut douter, écrivent la Tribune
de Genève et de 24 heures, Américains et Européens vont bien devoir
reprendre langue avec la Russie. Même si le Quotidien jurassien,
lui, trempe sa plume dans une encre plus pessimiste. Qui estime que
cette attaque en règle de la Russie risque d'en inspirer
d'autres.

Micheline Calmy-Rey agite les esprits

Les propos de Micheline Calmy-Rey, dont on a cru comprendre
qu'elle était prête à s'attabler aux côtés de Ben Laden, agitent
les médias. La conseillère fédérale s'en est longuement expliquée
hier dans l'émission "le Grand 8" de la RSR. Les quotidiens romands
relaient cette controverse qui a secoué les rédactions étrangères.
La presse se fait aussi l'écho de réactions dans le landerneau
politique suisse. Certains parlent de maladresse, d'autres
rappellent qu'il faut, en diplomatie, savoir tourner deux fois sa
langue dans sa bouche avant de parler. Et le journal Le Temps , entre autres, relate la formule choc de
la libérale genevoise Martine Brunschwig-Graf qui rétorque: "si
l'on veut dîner avec le diable, il faut prendre une grande
cuillère. Or le DFAE semble disposer d'une cuillère à moka". Le
dessinateur Bürki , dans 24 heures,
illustre cette évocation de dialogue par un caquelon à fondue
autour duquel s'emmêle Micheline Calmy-Rey et Ben Laden, dont les
yeux semblent apprécier le fromage coulant.

Tous contre le cabas jetable

Devinette: quel projet arrive à mobiliser des parlementaires de
tous les partis? La question figure en page 15 de la Neue Zuercher Zeitung . Et ce projet fédérateur qui
les mobilise tous, c'est la volonté d'en finir avec le sac en
plastique jetable. La proposition avait déjà été évoquée par
Dominique de Buman... Le démocrate-chrétien fribourgeois, signale
la NZZ, a donc recueilli les signatures de 23 collègues de tous
bords. Sa motion vise l'interdiction dans le commerce de tous les
cabas en plastique à usage unique et non recyclables. Cet
accessoire, argumentent les motionnaires, est gourmand à la
fabrication et peut produire de la dioxine lorsqu'il est éliminé.
Les politiciens ont aussi calculé sa durée d'utilisation moyenne,
25 minutes, et insistent sur l'exemplarité de la Suisse en matière
de gestion des déchets. Le sac en plastique est condamné dans
plusieurs pays, dont la France et la Chine.

Le vélo électrique a toujours plus d'adeptes

La petite reine a résolument mis les doigts dans la prise? C'est
par cette jolie formule que Benjamin Luis, dans le journal
Le Temps , a enfourché le vélo
électrique, dont les ventes ont paraît-il doublé en 2007. Voilà ce
moyen de locomotion devenu chantre de la nouvelle mobilité. Le
socialiste Roger Nordmann, encourage, paraît-il, grandement ce
système. D'ailleurs, à Lausanne, à Renens, ou dans la commune de
Bernex dans le canton de Genève, les autorités accordent une
subvention à chacun de leur résident qui s'équipe soit d'un vélo
électrique, soit d'un système de propulsion adaptable sur leur
bécane traditionnelle. Preuve que ce système fait des adeptes,
notre confrère a recueilli le témoignage de quelques
inconditionnels de la bécane au courant. A l'image de cette cadre
qui explique joyeusement qu'une fois enfourchée sa bicyclette, elle
déconnecte et chante.

ACOR SOS Racisme en pleine tempête

Conflit interne, lacune de gestion, l'association "ACOR SOS
Racisme" est un navire à la dérive. Et pour rester dans le
vocabulaire maritime, l'enquête consacrée à la déconfiture de
l'association débute par ces mots: "il n'y a bientôt plus personne
à bord". L'histoire de cette déconfiture est marquée par la
défection de plusieurs dirigeants. Le coup de grâce a été donné
avec la décision du socialiste Oscar Tossato, municipal lausannois
et membre fondateur de l'association, de se retirer du comité.
Enquête à lire conjointement dans La Liberté, le Régional et
Le Courrier . Le principal élément
déclencheur semble avoir été la suppression à la fin de 2005 de la
subvention fédérale de 100'000 francs qui était versée à
l'association depuis cinq ans. S'en sont suivis des conflits
internes. A quoi il faut ajouter des négligences de part et
d'autre. Bref, du gâchis.

La TV HD fait grogner

Gros doute sur la télévision à haute définition. Si l'on en
croit le gratuit Lausanne Cité, la file des clients mécontents
s'agrandit chaque jour. Le gratuit raconte que la télévision haute
définition avait été lancée en grande pompe et qu'aujourd'hui elle
ne convainc pas. Pire, elle fait grogner ses utilisateurs, qui se
voient ramener leur décodeur à Yverdon. Mais patience, patience, à
partir du mois d'octobre, les choses devraient revenir à la
normale.

cht avec Jean-François Moulin et Simon Corthay, RSR

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