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Le plan de sauvetage de Berne choque la presse

L'aide à l'UBS, même inévitable, provoque un malaise.
L'aide à l'UBS, même inévitable, provoque un malaise.
La Suisse donne la main à son système bancaire: c'est la formule choisie par l'Agefi, qui s'attarde, comme tous les quotidiens, sur le plan de sauvetage du Conseil fédéral. Ce sursis fédéral offert à l'UBS sidère, choque et inquiète. La presse s'arrête aussi sur la retraite de Stéphane Lambiel et la démission des dirigeants de Xamax.

Choquant, rageant et indispensable

Le sauvetage de l'UBS choque tous ceux qui n'ont pas le
privilège de bénéficier d'une banqueroute assistée. A coup sûr,
écrit l'éditorialiste du Temps
, l'opération UBS laissera des traces dans les relations entre les
milieux financiers qui écartaient parfois avec mépris toute
velléité de régulation, même préventive, par l'Etat. Douce revanche
que celle de l'Etat ronronnant qui peut désormais réprimander ses
financiers flamboyants qui ne songeaient qu'a lui prodiguer des
cures d'amaigrissement, se réjouit à peine le Nouvelliste . Il s'agit d'un signal
capital pour les marchés, expliquent L'Express et L'Impartial. Mais la
confiance est bel et bien ruinée, affirme le Courrier, qui perçoit
surtout beaucoup de flou dans ce plan fédéral. Ce dernier ne trouve
aucune grâce aux yeux de La Tribune de Genève . Le modèle choisi par Berne est la
parfaite illustration de la privatisation des profits et de la
socialisation des pertes. "Qu'on régule enfin ce marché!". C'est le
cri du coeur du Journal du Jura, qui découvre que la Suisse n'est
pas un îlot préservé au coeur de la tempête financière qui secoue
la planète, comme on a tenté de nous le faire croire. Seul
L'Agefi , dans un commentaire,
justifie sans réserve le plan de la Confédération. L'Etat n'avait
pas d'autre choix que de voler au secours de l'UBS, explique le
journal économique.

Remboursez vos bonus maintenant!

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Monsieur Ospel! La Une du Blick
, recouverte d'un bulletin de versement orange au nom de
l'ex-patron de l'UBS, est sans appel. Le journal de boulevard
alémanique est amer et demande des comptes. On nous avait dit que
les banques suisses avaient assez d'argent, qu'elles n'avaient pas
besoin d'aide, que notre place financière était plus sûre que le
reste du monde, se plaint le quotidien. La NZZ analyse la situation avec plus
de distance. Nous ne sommes pas en train de revivre un grounding,
écrit le grand journal zurichois. Le Conseil fédéral a semble-t-il
tiré des leçons de la faillite de Swissair. Contrairement à 2001,
dirigeants politiques et économiques ne se sont pas lancés
mutuellement des accusations publiques. Cette fois, le
gouvernement, la Banque nationale et la Commission des banques se
sont munis, au bon moment, d'un plan de mesures. Le Tages-Anzeiger fait aussi allusion
à Swissair ce matin. Le paquet versé à l'UBS, dans le pire des cas,
est trente fois plus élevé que celui versé à fond perdu pour créer
de toute pièce Swiss... Normal, écrit le journal, les conséquences
d'une faillite de la première banque suisse seraient autrement plus
grave que la chute de Swissair.

La révérence du Petit Prince

En première page du Nouvelliste , un instantané de
Stéphane Lambiel, sur fond pourpre, dans une figure féline et une
rose blanche à la main: le patineur tire sa révérence. C'est la fin
du monde, mais pas la sienne, s'attriste le quotidien qui justifie
la décision du champion. Il ne peut avoir été au sommet et se
contenter de ramper. Merci l'artiste, salue de son côté Le Matin , qui exhume la formule de circonstance:
il est libre.

Une page se tourne à Xamax. La dernière?

Une page est en train de se tourner à Neuchâtel Xamax. Peut-être
même la dernière, laissent entendre L'Express de Neuchâtel et
L'Impartial, après la décision du conseil d'administration du club
de ne pas solliciter un nouveau mandat. Preuve, font semblant de
découvrir les deux quotidiens, que le football ne se joue pas
seulement sur le terrain. Ce n'est pas nouveau, mais l'auteur de
l'article ne désespère pas d'assister à un revirement. Reste en
mémoire ce constat du président du club Sylvio Bernasconi: "on
voulait construire un grand club. On a échoué".

ant, avec Jean-François Moulin et Delphine Gendre, RSR

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