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Le nouveau coup de théâtre de Papandréou

Devant les parlementaires, Georges Papandréou a annoncé vouloir commencer les négociations avec l'opposition. [KEYSTONE - PANTELIS SAITAS]
Le Premier ministre grec a annoncé jeudi le retrait du référendum sur le plan de sauvetage de la Grèce. - [KEYSTONE - PANTELIS SAITAS]
La presse revient ce matin sur le coup de théâtre qui s'est joué jeudi à Cannes lors du sommet du G20 lors duquel le Premier ministre grec a opéré un nouveau revirement en annonçant le retrait du référendum sur le sauvetage de la Grèce. Les journaux évoquent aussi ce nouvel incident survenu lors d'un match de football: un supporter zurichois a blessé une trentaine de personnes en voulant lancer un pétard.

Le nouveau coup de théâtre de Papandréou

Le G20 est ponctué de coups de théâtre. Son acteur principal le Premier ministre grec Georges Papandréou, qui joue sa tête aujourd'hui dans un psychodrame devant le Parlement. Avec au final, explique 24 heures, non plus un référendum, mais peut-être des élections anticipées. Ou l'Europe sauvegarde son rang de grande puissance ou elle accélère malgré elle son déclin face aux Etats-Unis et à la Chine. Ce qui est sûr, pour l'éditorialiste de la Tribune de Genève, c'est qu'au G20, les grandes puissances d'après-guerre ne tiennent plus le haut du pavé. Il faut dorénavant parler de "puissances déclinantes". Et cette question qui hante Le Temps sur toute une page: l'Italie peut-elle éviter le sort grec? Depuis l'été, le gouvernement de Silvio Berlusconi s'est engagé à réaliser 59,8 milliards d'euros d'économies supplémentaires pour atteindre l'équilibre budgétaire. Pourtant, écrit Eric Jozsef, rien n'y fait. La défiance se poursuit et s'aggrave.

Féminiser l'économie

"Quand on investit dans un homme, on touche un individu. Quand on investit dans une femme, c'est toute une communauté qui se transforme. Cette conviction, lit-on dans Le Courrier, est à la base de la campagne lancée par les Nations unies sur l'adoption en entreprises de principes au nombre de 7 donnant aux femmes les moyens de participer pleinement dans tous les secteurs et à tous les niveaux de l'activité économique. En Suisse, La Poste, Freestar et Novartis appliquent ces principes qui défendent l'égalité, la santé la sécurité des collaborateurs et collaboratrices. Ces trois entreprises sont sur la même ligne que ce rapport paru en 2007 qui note que la présence des femmes dans l'entreprise rend celle-ci plus compétitive.

Les riches sont un peu moins riches

En Suisse, les plus riches sont devenus un peu plus pauvres, écrit la Berner Zeitung. Les plus riches sont donc un peu plus pauvres. Voilà ce que disent les statistiques sur la fortune. Il y a aussi un peu moins de millionnaires. La crise financière est passée par là. Ils sont quand même 208'000, les millionnaires en Suisse. Ce qui n'a pas changé, c'est l'énorme déséquilibre des richesses: les 8800 contribuables helvétiques les plus riches possèdent à eux seuls 310 milliards de francs. En d'autres termes, moins de 0,2% de la population possède un quart des richesses du pays. Les 57% des plus pauvres possèdent à l'inverse 2% de la fortune. Un autre déséquilibre impressionnant révélé par une jolie carte de géographie: les cantons ne sont pas égaux. La fortune par habitant est 6 fois plus élevée à Nidwald que dans le Jura, écrit encore la Berner Zeitung.

Jacqueline de Quattro traque les petits trafiquants

Jacqueline de Quattro est sur la piste des dealers. La conseillère d'Etat vaudoise présente ce matin à Berne devant le groupe radical-libéral aux Chambres un projet de durcissement de la loi contre les petits trafiquants. Cette proposition, explique 24 heures, veut répondre au ras-le-bol des commerçants et des passants des grandes villes dont Lausanne qui ne supportent plus de voir le trafic de coke se dérouler en pleine rue. Jacqueline de Quattro plaide pour un an de prison ferme au minimum pour toute vente de drogue dure dans un endroit public, quelle que soit la quantité écoulée. Certes, commente 24 heures, le projet ne manque pas de failles. Il est disproportionné par rapport à d'autres délits. Et ne viser que la rue risque de pousser le commerce de la drogue dans les appartements. Mais au moins, se réjouit l'éditorialiste, le débat est lancé et il doit l'être au niveau des lois. Et sur le fond, rares sont ceux qui s'opposent à une sévérité accrue contre les dealers. A droite comme à gauche.

Le Parti pirate, le parti qui hisse le pavillon

Lors des dernières élections fédérales, le Parti Pirate a inscrit 57 candidats dans sept cantons, y compris à Fribourg, note La Liberté qui s'intéresse ce matin à cet étrange parti et à ceux qui se cachent derrière. le Parti Pirate a été créé en Suède courant 2006. Au départ, il réunissait un poignée d'informaticiens désireux de défendre la liberté d'information sur internet. Le Parti Pirate a pris de l'ampleur, diversifié ses revendications, s'est exporté vers une vingtaine de pays dont la Suisse. Le Parti Pirate international compte aujourd'hui deux députés au Parlement européen. Il se distance du clivage droite/gauche, affirme ses accointances avec les indignés. Certes, relève La Liberté, les Pirates n'ont obtenu lors des élections fédérales guère plus que 2% des suffrages. Qu'importe, ce parti né pour défendre les droits sur la toile compte trouver de nouveaux électeurs chez les 77% de jeunes qui ne votent pas encore. Et de conclure si les Pirates se développent aussi vite que les nouvelles technologies, le mouvement risque bien de faire parler de lui à l'avenir.

Un pétard au stade, trois doigts en moins

Les supporters zurichois ont joué avec le feu hier soir à Rome. Bien mal leur en a pris. Le Blick explique qu'un fan du FC Zurich qui affrontait hier soir la Lazio au Stade olympique de Rome a eu la grande idée d'allumer un pétard. Le problème, c'est qu'il a explosé dans sa main. L'homme a perdu trois doigts et son geste a blessé 30 autres spectateurs, dont un autre grièvement. Est-il nécessaire de rappeler que les pétards et autres fumigènes sont interdits dans les stades. Le commentateur du Blick s'emporte. Aujourd'hui, il y a des victimes. Faire exploser des pétards est acte criminel malgré le discours de tous ceux qui disent que ça fait partie de la culture du foot. Il faut aujourd'hui une tolérance zéro et des peines sévères. Et tous ceux qui minimisent l'usage de ces engins dans les stades doivent être considérés comme des complices.

hof avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury / rsr

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