La statistique des chauffards
Or donc les étrangers seraient les rois des excès de vitesse. Le
constat du "très sérieux" Office de la statistique, comme se plaît
à le qualifier le gratuit 20 Minutes , selon lequel un chauffard sur deux
serait un étranger, ne laisse pas indifférent une presse qui relève
également que les Suisses seraient les champions de la vitesse en
état d'ivresse. Mais, au fond, étrangers ou pas, là n'est pas la
question. Le risque de stigmatiser une communauté est grand,
souligne dans Le Matin Roland Widerkehr, fondateur de Road Cross,
association de prévention des accidents. Sa solution, il la livre:
des programmes spécifiques avec les différentes communautés
étrangères. Le message déjà distillé dans les écoles ou les discos
sera adapté aux différentes nationalités. Le Fondateur de Road
Cross veut s'adresser aux étrangers car il prévoit une nette
aggravation avec les bilatérales. Les jeunes viendront de Roumanie,
de Bulgarie et surtout de Pologne qui comptabilise 200 morts par
week-end. Prévention oui. Au final, étrangers ou Suisses, les
chauffards sont égaux devant la bêtise.
Au-delà des chiffres
Faisons gaffe avec ces statistiques! s'exclame Bea Heim dans la
Neue Luzerner Zeitung. C'est vrai, explique la socialiste
soleuroise, conseillère nationale, les jugements font apparaître la
nationalité des condamnés, mais il y a aussi d'autres critères qui
entrent en ligne de compte chez les adeptes du champignon: le
revenu et le niveau de formation. C'est un problème de société,
analyse Bea Heim. La pédale des gaz peut être une consécration pour
celui qui accumule les échecs. Quelques pages plus loin, le
quotidien lucernois aborde tout de même la question des chauffards
étrangers via une communauté qui fournit le deuxième contingent des
infractions graves au code de la route, après les Italiens. Les
jeunes ressortissants des Balkans. Et là, le sociologue Ueli Mäder
explique que les a priori ne vont pas s'atténuer comme pour les
immigrants italiens, considérés à leur arrivée en Suisse comme des
poignardeurs violeurs de femmes.
Divorcé et prêtre à la fois
Le Tages-Anzeiger fait une halte à la
sacristie... Rolf Zimmermann-Köhler, diacre de la paroisse
argovienne de Herznach, sera bientôt ordonné prêtre. Il incarne une
tendance grandissante dans l'église catholique. Celle de ces hommes
divorcés qui prennent la tête d'une communauté religieuse. Rolf
Zimmermann a été marié pendant 25 ans. Il a presque autant
d'enfants qu'Ueli Maurer, cinq - et il aide activement aussi sa
fille de 18 ans qui vient d'avoir un bébé. L'Eglise, souligne le
quotidien zurichois, y voit encore un tabou et explique que les
quelques cas recensés dans les évêchés de Coire et de Bâle
constituent des exceptions. Rolf Zimmermann mesure à quel point les
réticences sont encore grandes - dans la hiérarchie - vis-à-vis de
l'ordination de prêtres divorcés. C'est pourquoi il se permet de
recommander à ses supérieurs de revoir les critères d'admission à
la prêtrise. Les hommes mariés et les femmes devraient pouvoir
exercer ce métier, dit-il calmement.
A table avec le diable
La bien curieuse idée d'un journaliste canadien racontée dans
Le Temps qui a décidé de s'offrir
un tour du monde des substances illicites. Il raconte son voyage au
centre de l'alcool frelaté fabriqué en Scandinavie, du maté de coca
en Bolivie, de sa quête de l'absinthe, voire de la listériose. De
ce "pique-nique avec le diable", Taras Grescoe en conclut que
l'interdit alimente le désir et qu'en supprimant le premier on
anéantit le second.
cab, avec Jean-François Moulin et Simon Cothay, RSR
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