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Kadhafi refait parler de lui et interdit à Swiss de se poser sur son sol

Swiss est désormais interdite de tarmac à Tripoli.
Swiss est désormais interdite de tarmac à Tripoli.
On l'avait presque oublié... Mouammar Kadhafi refait parler de lui ce matin. C'est La Liberté qui le révèle: la compagnie Swiss est désormais interdite de vol vers la Libye. Autre sujet, l'envoi de soldats suisses sur les bateaux pour les protéger des pirates alimente encore les gazettes. Enfin, la presse place deux conseillers fédéraux sous sa loupe: Eveline Widmer-Schlumpf et Moritz Leuenberger.

Swiss interdite de vol en Libye

"Kadhafi ferme son tarmac à la Suisse", peut-on lire à la Une de
La Liberté . La compagnie Swiss
avait déjà dû supprimer en juillet dernier deux de ses trois
liaisons hebdomadaires avec Tripoli. Aujourd'hui il n'y a plus du
tout de vol à destination de la Libye, révèle La Liberté. La
semaine dernière, Swiss a reçu un courrier des autorités libyennes
signifiant à la compagnie que son autorisation d'atterrissage à
Tripoli avait été annulée, explique dans le quotidien fribourgeois
le porte-parole de Swiss. Tripoli évoque des raisons techniques. Ce
qui est sûr, c'est que les négociations entre les deux pays
achoppent toujours. Ainsi la Tribune de Genève nous apprend "ce que Kadhafi exige de la
Suisse". Il attend toujours des excuses pour le traitement
inapproprié subi par son fils. Berne est également invité à
sanctionner les responsables, à savoir les autorités judiciaires
genevoises, et à verser une indemnité de 300'000 francs au profit
de l'Unicef. Le quotidien genevois publie aussi quelques extraits
de la correspondance échangée par Tripoli avec Berne. On lit par
exemple que "le fils du colonel a été traité comme un vulgaire
brigand". Depuis la crise qui oppose la Libye à la Suisse, suite à
l'arrestation à Genève du fils Kadhafi, rien ne va plus entre les
deux pays. Deux Suisses sont toujours retenus en Libye.

Troupe d'élite contre les pirates

La flotte helvétique compte actuellement 35 navires affrétés par
six armateurs, rappelle Le Matin . Bien que la Suisse n'ait pas d'accès
direct à la mer, elle dispose pourtant d'une loi maritime en bonne
et due forme depuis 1941. Alors quels soldats, le cas échéant,
seraient dépêchés à bord des navires battant pavillon à croix
blanche? La Suisse dispose en fait d'une unité d'intervention
calquée sur le SAS britannique ou le GIGN français, révèlent Le
Matin et Le Temps . "DRA 10 - pour Détachement de
reconnaissance de l'armée - cette unité d'élite prête à livrer
bataille aux pirates", titre Le Temps. Elle compte aujourd'hui une
trentaine d'hommes basés au Tessin. Cette unité a déjà rempli
quelques missions à l'étranger, dont un engagement à Téhéran en
2006. Les membres du DRA 10 sont répartis dans des sections
spécialisées de parachutisme, de plongée ou d'alpinisme. Reste que,
pour Le Quotidien Jurassien, une intervention isolée de la Suisse
n'aurait pas plus d'effet qu'une bouteille lancée à la mer. Il faut
qu'elle intervienne dans le cadre du dispositif anti-pirate
Atalante lancé par l'Europe sous mandat de l'ONU. Le Temps ne
dissimule pas non plus les difficultés d'une telle opération et
parle d'épreuve pour Berne. "Si c'est un moyen de créer le débat
sur les missions de l'armée au moment où celle-ci change de chef
supérieur, c'est plutôt réussi". Cela repose toute la question du
déploiement à l'étranger de nos soldats qui continue de polariser
et de crisper. Le débat ne fait que commencer.

Genève et ses Roms

"Bienvenue à Genève, ses banques privées, ses organisations
internationales et.....ses mendiants roms". Voilà ce qui pourrait
être écrit sur un panneau à l'entrée de la cité de calvin, selon la
NZZ . Malgré l'interdiction de la
mendicité depuis février dernier, elle n'y a en rien diminué, bien
au contraire affirme le quotidien zurichois. Au refuge des
Eaux-vives pour les sans-abris, on parle même de record! Le député
libéral Olivier Jornot n'accuse pas les policiers, mais leur
patron, le socialiste Laurent Moutinot, qui ne veut ou ne sais pas
s'imposer auprès de la base. Mais le député l'admet aussi, le
nouveau code pénal n'aide pas: avant une amende non-payée pouvait
conduire en prison, ce n'est plus le cas. Les amendes ne sont donc
plus très dissuasives. Les mendiants roms ne sont pas prêts de
disparaître à Genève, conclut la NZZ.

Leuenberger transparent

"Il n'aura peut-être pas besoin de démissionner, parce qu'il
disparaîtra, tout simplement" ... Ces mots de Christian Levrat à
propos de Moritz Leuenberger, en référence à ses kilos perdus, ont
été prononcés sur le ton de la plaisanterie lors d'une soirée de
rencontre avec la population tout récemment à Morat. Mais, selon le
Blick , ce gag veut aujourd'hui
tout dire. A l'interne même des socialistes, l'état de santé de
Moritz Leuenberger fait jaser. Et selon un représentant du parti à
la rose, dont le quotidien tait le nom, "si le ministre des
Transports reste jusqu'en 2011, cela deviendra un sérieux problème.
Parce que si les autres partis règlent leurs problèmes de
succession avant nous, son siège pourrait vaciller ». Moritz
Leuenberger semble en effet physiquement de plus en plus fragile,
poursuit le quotidien. Lors de sa dernière conférence de presse
vendredi, il a dû s'interrompre à plusieurs reprises. D'où le
conseil du Blick: "qu'il mange à nouveau une fois un bon steak
saignant pendant ces fêtes, ça donne des forces".

Une femme d'Etat

Eveline Widmer-Schlumpf a été élue femme de l'année par les
lecteurs de La Tribune de Genève et de 24 heures . "Elle a mis la Suisse à ses pieds",
titre le quotidien vaudois. Dans une longue interview, la
conseillère fédérale affirme notamment qu'elle pourra collaborer
avec Ueli Maurer. 24 heures qualifie la Grisonne de femme d'Etat au
costume trop modeste. Elle a passé avec maestria, écrit
l'éditorialiste, du statut d'alibi, puis de malentendu, à celui de
femme d'Etat. Sans simagrée, flatteries de cour ou effets de
manches, mais en restant elle-même. On rêverait, écrit encore le
journal, de voir une femme comme celle-ci prendre en main un
département majeur comme celui de l'Intérieur, l'Energie et les
Transports ou celui des Finances.

ant, avec Raphaël Aubert et Sandra Zimmerli, RSR

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