En attendant le ticket socialiste pour le Conseil fédéral
Un face à face entre Messieurs Pierre-Yves Maillard et Alain Berset. Locomotives électorales, brillants stratèges, ils font, écrivent les auteurs de l'enquête de L'Hebdo, la fierté des socialistes pour avoir massivement contribué à sauver l'honneur du parti lors des élections fédérale. Un face à face qui se joue autour de quelques thèmes. L 'ambition d'abord: pas plan de carrière affiché par Maillard. Au contraire d Alain Berset qui, selon certains, a toujours rêvé de devenir conseiller fédéral. Le caractère ensuite: le décideur Maillard s'oppose au cérébral Berset. L'expérience aussi: l'enquête note qu’Alain Berset n’a jamais rien fait d'autre que de la politique. L'humour encore: une certaine autodérision chez Pierre-Yves Maillard. Une préférence pour la causticité des Britanniques pour Alain Berset. Et quid du rapport avec les journalistes : deux pros qui savent se comporter avec les médias. Les deux journalistes de l'Hebdo notent tout de même qu’Alain Berset peut devenir cassant lorsque il s’estime victime de clichés. Il accusait de "paresse journalistique " les médias qu'il qualifie de "trop lisse".
L'adhésion européenne pas en grâce chez les socialistes
Dans la Tribune de Genève et 24heures, c'est le Vaudois Pierre-Yves Maillard qui s'exprime. Un candidat qui dit " voir toutes les difficultés de la tâche" Le conseiller d'Etat évoque l'Europe. Briser le tabou et adhérer? " Le moment est mal choisi, répond Pierre-Yves Maillard qui avoue une approche pragmatique vis-à-vis de l' adhésion. Disons ce que nous voulons, affirmons nos valeurs, et regardons ensuite si tout cela est compatible avec une adhésion. Chez Alain Berset, le deuxième des quatre candidats socialistes à la succession de Micheline Calmy-Rey au Conseil fédéral, la question européenne suscite quant à elle de la prudence...
Hausse des agressions envers les policiers lausannois
Quelque 167 agressions physiques ont été commises contre des policiers en 2010. Soit une augmentation de 72% en deux ans. "Encouragé par l'alcool et l'effet de groupe, c'est devenu un jeu de défier la police. Nous sommes un défouloir", confie un policier à 24heures. Ce qui inquiète surtout Pierre-Alain Raemy, le chef de la police lausannoise, c'est l'intensité croissante des violences. Au niveau cantonal, les violences et les menaces contre les fonctionnaires de police ont augmenté de 600% entre 2000 et 2009. Jacqueline de Quattro, la conseillère d' Etat en charge de la Police, préconise la réintroduction des courtes peines de prison, l'augmentation de la sanction pénale minimale et une peine doublée en cas de récidive. 24heures, sous la plume de son éditorialiste, s'emeut de cette violence. Il cible le Code pénal suisse qui "ignore l 'outrage aux forces de l'ordre alors que ceux qui le commettent encourent des peines dérisoires. Pour inverser la tendance il suffirait d'instaurer à l'égard des agresseurs de policiers la comparution immédiate et l'application des peines fermes".
Bâle veut devenir la capitale suisse de Noël
Lausanne capitale olympique, Genève ville internationale, Zurich capitale de la finance... Toutes les grandes villes ont leur créneaux. Bâle c'est la pharma, mais à l'avenir ce sera aussi la capitale de Noël, nous dit la Basler Zeitung. La ville veut mettre le paquet pour attirer les visiteurs durant la période de l'Avant. L'objectif est ambitieux: attirer à Bâle 1 millions de visiteurs durant les fêtes de Noël. Après tout, Bâle n'est pas loin des villes d'Alsace qui cartonnent avec leur marché de Noël. 300'000 francs ont en tous les cas été investi pour façonner l'image de Bâle dans ce sens. Le marché de Noël a ainsi été déplacé en vielle-ville et un sapin de 11 mètres de haut trône sur la ville. Guy Morin, président de la ville promet aussi de nombreuses attractions, de quoi justifier le label "Basel Weihnacht".
En Italie, c'est Noël toute l'année pour les députés
Alors que le président du Conseil italien, Mario Monti, est sommé de sevrer la classe politique, comme le relève Le Temps. Le quotidien nous plonge dans l'univers doré de ces parlementaires qui cumulent hauts salaires et avantages. Ils sont au total 179'000 députés, sénateurs et élus régionaux. Les députés sont ainsi les mieux payés d'Europe, avec 14'800 francs par mois. A cela s'ajoute toute une série d'indemnités supplémentaires qui s'élèvent à quelque 30'000 euros par an. Mais ce n'est pas tout: leurs soins médicaux sont pris en charge, ils prennent l'avion gratuitement lorsqu'il s'agit de vols nationaux, ne paient ni le train ni l'autoroute et l'accès aux théâtres ainsi qu'aux cinémas est totalement gratuit. Ils sont même assurés contre les vols d'objets dans l'enceinte des Chambres. Autant de faveurs consenties alors que la plupart poursuivent une activité professionnelle. Enfin, il est un privilège dont les hauts commis de l'Etat italien sont friands: les voitures avec chauffeurs. De quoi susciter des vocations politiques...
Jean-François Moulin et Stéphane Deleury/RSR, avec olhor