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La Suisse bat son record d'exportations d'armes

Les pilatus ne sont pas pris en compte dans les exportations d'armes.
Les pilatus ne sont pas pris en compte dans les exportations d'armes.
A la une de la presse alémanique, les ventes d'armes de la Suisse vers l'étranger qui ont augmenté de près de 30% l'an dernier, grâce notamment à une grosse commande de l'armée pakistanaise. La question des bonus de l'UBS fait à nouveau couler de l'encre, avec les divergences qu'elle a fait naître au sein du gouvernement. A l'étranger, la situation est catastrophique pour les civils sri-lankais, pris au piège par les combats.

Record de ventes d'armes

La Suisse a battu un record historique l'année dernière, celui
des exportations d'armes. La Basler Zeitung en a obtenu la confirmation à Berne: en
2008, le total du matériel de guerre helvétique vendu dans le monde
a dépassé les 600 millions de francs. C'est une augmentation de 29%
par rapport à l'année précédente. Mais où partent ces armes «Made
in Switzerland»? Jusqu'en septembre, répond la Basler Zeitung, la
destination numéro un était le Pakistan, devant des pays européens
comme le Danemark ou la Belgique. Concernant le Pakistan, qui rime
avec gros client, l'explication est à chercher du côté d'Oerlikon
Contraves, qui a livré des systèmes de défense contre avions pour
156 millions. Le Conseil fédéral avait interrompu les livraisons en
2007 à cause de la situation politique, mais avait de nouveau donné
son feu vert quelques mois plus tard. Le journal rappelle encore
que les ventes de matériel de guerre ne comprennent pas les avions
civils Pilatus, même si ces appareils peuvent être utilisés comme
des armes, à l'image de ceux livrés au Tchad en 2006 et qui ont été
utilisés contre des populations civiles.

Cacophonie au sommet

La crise attise les divergences au sein du Conseil fédéral sur
la question des bonus de l'UBS et de la relance du renflouage de
l'AI. Le Temps s'interroge: la
gouvernance collégiale que connaît la Suisse est-elle adaptée au
mauvais temps? Les doutes subsistent chaque fois que le pays
traverse une tempête. Pour preuve, les divergences personnelles au
sein du gouvernement entre Doris Leuthard et Hans-Rudolf Merz,
notamment sur l'opportunité ou non pour l'UBS de verser des bonus à
ses employés. Le quotidien félicite Doris Leuthard d'avoir exigé
une explication rapide. Cette affaire de bonus versés par l'UBS
suscite un commentaire agacé à lire dans 24 heures et la Tribune de Genève . Son auteur affirme que les salariés de
l'UBS ne méritent pas les critiques et que la faute incombe au
Conseil fédéral qui a délégué une question hautement politique à
l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers.
Hans-Rudolf Merz et ses collègues se taisent puis bafouillent
jusqu'à se contredire. Une cacophonie qui trahit plus qu'un
malaise, une posture. Celle du laquais des banques, pas celle du
patron.

Gaza en bande dessinée

Des mots, des personnages griffonnés en noir et blanc: c'est à
Gaza que nous emmène ce matin le dessinateur du Temps Chappatte,
qui a parcouru les rues de la ville, croisé des personnages
prisonniers de leur tragique destin. Des coups de crayons forts qui
témoignent du calvaire enduré. Comme ce simple croquis d'un enfant
sur un lit d'hôpital, truffé de perfusions et autres tuyaux qui le
rattachent à la vie. Ou cette simple confession d'une Palestinienne
qui explique comment son mari s'est trouvé face à des soldats
israéliens, comment il a levé les bras, parlé en hébreu avec eux,
avant d'être abattu sous les yeux de sa famille.

Civils pris au piège au Sri Lanka

Autre région, autre guerre. Celle menée par le pouvoir
sri-lankais contre les Tigres tamouls dans le nord du pays. L'armée
est sur le point de terrasser la rébellion. Les soldats sont si
près du but qu'ils ne se soucient plus des civils, raconte Le
Courrier. Entre 150'000 et 300'000 personnes seraient coincées avec
les rebelles dans une zone de 300 km2 encerclée par l'armée. Les
autorités refusent de parler de catastrophe humanitaire et se
contente d'exhorter la population à quitter la zone de conflit sous
peine de se retrouver prise entre deux feux.

L'exception genevoise

Des juges genevois qui veulent un prix d'ami pour parquer leur
voiture. Cette petite spécificité genevoise est contée par la
Tribune de Genève . Il est question
de juges qui s'opposent à la hausse des tarifs décidée par le
Conseil d'Etat. Comme l'arrêté concerne les places de parkings
louées par l'Etat aux privés et aux fonctionnaires, les juges
rétorquent qu'ils sont des magistrats élus et que, par conséquent,
la décision ne s'applique pas à leur cas. Alors que le Conseil
d'Etat vante la mobilité douce, il n'est pas défendable, estime la
Tribune, que les fonctionnaires puissent se garer à moindre frais
au centre ville. Et encore moins que les juges échappent à la règle
commune. Il n'y a pas de pouvoir, il n'y a que de l'abus de
pouvoir, disait Ionesco.

Coup de gueule ministériel

Louanges teintées d'ironie à propos de ce coup de gueule de
Moritz Leuenberger contre le "Cisalpino", ce train qui accumule les
pannes et les retards. Le Matin enjoint le ministre à continuer sur sa
lancée, allant même jusqu'à suggérer quelques thèmes susceptibles
d'énerver Moritz Leuenberger: prix de l'électricité, troisième
voie, pollution, chauffards, prix des communications. La liste est
longue.

sbo, avec Jean-François Moulin et Simon Corthay, RSR

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