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UBS: séisme sur la place financière suisse

La banque n'en finit pas de faire parler d'elle.
La banque n'en finit pas de faire parler d'elle.
L'affaire révélée hier par le site internet du Temps concernant les noms de clients de l'UBS livrés aux Etats-Unis est en Une de la plupart des quotidiens. Les coups de boutoir américains ont agi, estiment les médias, pour qui l'affaire porte un préjudice fatal à la banque, au secret bancaire, à la place financière suisse et aussi à l'Etat de droit.

Ainsi donc le secret bancaire suisse vacille...

Une salle des coffres ouverte à un juge américain accueilli par
un banquier tout sourire, bien qu'un peu gêné: tel est le dessin de
Herrmann dans la Tribune de Genève.
En Une de 24 heures, Bürki est tout aussi inspiré: son
représentant du fisc américain espionne le contenu nauséabond d'une
grosse tirelire de l'UBS, par les fesses de l'animal. UBS a donné
250 noms de fraudeurs avérés pour protéger ses 19'000 autres
clients américains pour lesquels le fisc américain a lancé une
procédure judiciaire. Le Temps explique que si la Finma a autorisé hier
soir UBS à livrer des noms aux Etats-Unis, c'est aussi pour
préserver le président de son conseil d'administration, Peter Kurer
lui même, menacé de comparaître devant une commission du Sénat
américain. Il y avait donc urgence.

Une brèche dans le mur du secret bancaire

Pour la plupart des analystes interrogés par les quotidiens, en
livrant les noms, UBS va perdre ce qui lui reste de crédibilité.
C'est surtout une brèche évidente dans le mur du secret bancaire
qui s'est ouvert. Pour Pierre-Yves Frei, dans 24 heures et la Tribune de Genève , il serait naïf d'imaginer qu'il s'agit
là d'une péripétie et que l'orage passé, on reviendra au "business
as usual". Les Etats-Unis ne s'arrêteront pas en si bon chemin. Et
l'Union européenne n'est pas en reste non plus. Le secret bancaire
dans sa forme actuelle vit peut-être ses dernières années.

"Kapitulation"...

La plupart des quotidiens sur papier mentionnent simplement en
première page la séance spéciale du Conseil fédéral hier soir. Un
seul, la Neue Zürcher Zeitung , propose un commentaire qui tient la
route malgré les développements de cette nuit. Dans sa Une, le ton
est donné: Kapitulation. Voici la place financière suisse le dos au
mur, explique le quotidien zurichois. Comment en est-on arrivé là?
Washington a tellement joué les gros bras que la Berne fédérale a
cru devoir craindre pour l'existence de l'UBS. Pour le
commentateur, tout ce scénario serait inconcevable sans le soutien
du Conseil fédéral. Voilà donc un coup lourd de conséquences porté
non seulement à la place financière suisse, mais aussi à l'Etat de
droit, accuse la NZZ. Le journal zurichois n'en reste pas là: le
prix a payer est d'autant plus élevé qu'il est impossible de savoir
si ce torpillage du secret bancaire va vraiment servir à l'UBS. La
NZZ rappelle qu'un accord avec le fisc américain n'a pas été
possible et que la voie reste ouverte à des poursuites judiciaires.
Mais surtout, ajoute la NZZ, on signale au monde entier que, dans
cette banque déjà blessée, les données ne sont pas autant en
sécurité que le désirent ses clients.

Rachel, la jeune femme battue à Monthey: accusés traduits en
justice

Deux ans après la rixe qui avait défiguré, à Monthey en Valais,
une jeune femme, sept accusés seront bientôt traduits en justice.
Le Nouvelliste indique que les
agresseurs de Rachel, cette jeune femme dont le visage tuméfié
l'avait conduit au CHUV et fait la Une des journaux, en janvier
2007, seront tous jugés. Le procureur du Bas-Valais André Morand a
délivré cette semaine un arrêt de renvoi. Dans ce dernier, le
procureur a aussi inclu la jeune femme et l'ami suisse qui
l'accompagnait: Rachel n'est pas blanche comme neige. C'est elle
qui a commencé, en en venant aux mains avec une autre fille.
Néanmoins, elle ne sera pas forcément condamnée. Elle peut être
acquittée si elle n'a recouru aux coups que pour se défendre!

Les ragots au bureau ne nuisent pas au boulot

Non. Quoiqu'en disent les patrons, les potins et les rumeurs ne
sont pas forcément du temps perdu. La Tribune de Genève se penche sur une étude que vient de
publier un professeur de management de Nantes. Selon le document,
la pratique qui concerne autant les hommes que les femmes facilite
la communication et la cohésion des groupes; elle améliore donc
leur productivité en augmentant les contacts entre eux, en les
rendant plus fluides. Et ces papotages autour de la machine à café,
de la photocopieuse ou au détour des couloirs est aussi très utile
pour la direction: faire circuler une rumeur serait idéal pour le
patron afin de tester une décision avant le passage à l'acte.

bri, avec Sandra Viscardi et Simon Corthay, RSR

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