Swisscom va devoir renflouer sa filiale italienne

Swisscom devra passer à la caisse

Swisscom va devoir renflouer massivement sa filiale italienne Fastweb. C'est le Blick qui livre cette information en une. Swisscom doit réaliser un amortissement de 1,3 milliard de francs à cause des mauvais résultats de Fastweb. De quoi faire baisser très nettement le bénéfice 2011. Pourtant en 2007, rappelle le Blick, Carsten Schlotter, patron de Swisscom, expliquait aux médias que Fastweb était un fleuron parmi les entreprises italiennes. Ce rachat avait coûté à l'époque près de 7 milliards de francs à Swisscom. Le Blick se demande si Carsten Schlotter doit payer personnellement pour cette débâcle et si ce n'est pas finalement à cause de cette erreur stratégique que les clients paient des tarifs aussi chers en Suisse? Swisscom voulait communiquer jeudi sur ce dossier délicat. Affaire à suivre, donc.

Jour d'élection au Palais fédéral

Le sourire de Micheline Calmy-Rey s'affiche à la une du Matin. La présidente de la Confédération se confie une fois encore entre nostalgie de quitter Berne et plaisir de commencer une nouvelle vie. La présidente se dit très fière de faire ce métier et de représenter la Suisse. Quelque part, dit-elle, ça doit se sentir et se voir. Micheline Calmy-Rey a toutefois l'impression de ne pas avoir toujours réussi à convaincre les Suisses de l'importance de la politique étrangère. "Aujourd'hui, il n'y a pas de consensus en Suisse sur toutes les questions de politique étrangère. "Ne vous enfermez pas", clame la présidente en guise d'ultime conseil. La presse livre une dernière salve de suppositions quant aux déroulement de cette journée. Ainsi 24 heures nous explique que "tous les scénarios sont ouverts, mais celui du statu quo reste le favori". 24 heures et la Tribune de Genève donnent la parole non plus à des politiques, mais à quelques personnalités. Si Yann Lambiel n'arrive pas à prendre au sérieux cette journée, l'avocat Marc Bonnant cible des femmes et des hommes politiques suisses qui se ressemblent tous et sont d'une extrême médiocrité. Alors que Jean-Luc Bideau déplore, lui, une classe politique sans leadership. Enfin le Temps se demande si la Suisse va réinventer une formule magique.

Jean-René Fournier condamné

La condamnation de l'ancien conseiller d'Etat valaisan Jean-René Fournier pour avoir autorisé le tir d'un prédateur malgré une décision de justice est illustrée par le dessinateur du Nouvelliste. Casal met en scène un loup compatissant ou ironique demandant à Jean-René Fournier "s'il ne sentait pas un petit peu abattu". Apparemment pas à en croire sa réaction ainsi formulée "je suis à deux doigts de la grâce". Jean-René Fournier se satisfait d'une peine considérablement réduite : 60 heures de travail d'intérêt général, avec sursis. L'affaire est rare note le Temps. Ces dernières années, aucune procédure contre un conseiller d'Etat n'a abouti à une condamnation. Pas de quoi inquiéter l'actuel conseiller aux Etats, qui déclare ne pas vouloir renoncer à ses fonctions. D'abord parce que la peine est légère. Ensuite parce que, dit-il, sa vision de la protection du loup a triomphé devant l'assemblée fédérale lorsqu'elle a accepté sa motion autorisant la régulation des prédateurs.

La mixité utile à la scolarité

Une chercheuse de l'université de Berne a démontré que les élèves qui sont scolarisés dans une classe avec beaucoup d'élèves d'origine étrangère ne sont pas moins bon que ceux qui ont des camarades suisses, présente la Berner Zeitung. Ce constat tranche avec ce qu'on entend souvent dans les cercles politiques et parmi les parents. Mais le taux d'étrangers dans une classe n'a absolument aucun effet, selon Tamara Cariegiet. Ni sur le niveau général de la classe. Ni sur le niveau des élèves en particuliers.

L'Antarctique a cent ans

Il y a 100 ans jour pour jour que Roald Amundsen parvenait à atteindre le point le plus au sud de la planète. La Basler Zeitung consacre une pleine page à cet événement historique. L'explorateur norvégien pose avec sa belle moustache vêtu d'une magnifique tenue en fourrure de phoque, skis au pied. Amundsen s'est beaucoup inspiré des Inuits pour réaliser son exploit. Lui et ses trois compagnons ont embarqué 56 chiens huskies qu'ils ont utilisés comme force de traction sur 500 kilomètres à pied dans des conditions dantesques. Et comment ont-il fêté leur arrivée au pôle sud? En fumant un petit cigare, selon l'article. La NZZ se rend aussi en Antarctique, mais regarde en avant. Le mois prochain, des chercheurs russes vont forer 4000 m de glace pour atteindre un gigantesque lac sous-glaciaire: le lac Vostok. Le forage a déjà permis de découvrir des couches de glace formée il y a un demi-million d'années et les sédiments du lac devraient encore permettre d'aller plus loin dans l'histoire de la Terre.

vkiss, avec
Jean-François Moulin et Stéphane Deleury, RSR